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 Première rencontre ; Une Hyûga dans la place ! {Sora}

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Yotsuki Dee
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MessageSujet: Première rencontre ; Une Hyûga dans la place ! {Sora}   Première rencontre ;  Une Hyûga dans la place ! {Sora} EmptyJeu 24 Jan - 21:00

    - Dee-sensei, des dossiers pour vous !

    - Hu… ?!

    J’avais regardé la chuunin qui se tenait devant moi avec un mélange de stupéfaction et d’horreur. Car autant elle était belle et elle avait une paire de gros loloches à en couper le souffle, autant elle m’effrayait avec toute la paperasse qu’elle tenait. Tout ça pour moi ?! Fallait quand même pas abuser ! Je déglutis l’espace d’un instant, avant de reculer doucement. C’était pas parce qu’il n’y avait pas encore de Raikage que j’allais me taper tous les dossiers quand même. Allons bon. Je continuai alors de reculer, mais la chunin qui était venu me rejoindre dans le bar où j’étais, n’en démordais pas. Elle posa non seulement les documents devant moi, mais se mit à me faire du charme en se penchant vers mon facies, de sorte à ce que j’ai une vue plongeante dans son gigantesque décolleté. Encore une fois, je déglutis ! Sales pontes de merde ! Ces vieux débris qui servaient de conseillers au daimyo savaient vraiment comment m’appâter, j’vous jure ! Envoyer une bombasse pareille pour me faire faire le boulot d’un raikage parce que nous en n’avions pas… C’était fourbe : Fourbe mais fort. Et c’est là que je m’étais dit que j’étais dans une très grosse merde…

    - Vous n’allez quand même pas me refuser cette faveur, si… ?

    Elle y allait direct cette fois, puisqu’elle s’était complètement scotchée à moi. C’était limite si je n’allais pas sombrer. Mais malgré tout, je tenais bon. Je soufflai fort, comme un gros buffle, le visage complètement rouge pivoine. Ses gros seins écrasés contre moi me rendaient complètement dingues. A ce rythme-là, j’étais bien parti pour la tripatouiller à ma guise et l’envoyer, pourquoi pas, dans mes appartements. Tout de suite alors, j’oubliai complètement les papiers qu’elle m’avait apportés puisque je commençai à lui sourire béatement, signe que j’étais presque sous le charme de sa plastique. Avais-je une seule chance de m’en sortir de cet enfer si doux ? Faut croire que non. D’ailleurs, tous ceux qui connaissaient ma lubricité ne parieraient pas pour moi. Cependant, il m’avait suffi de sonder le regard intéressé de la jeune créature par trois fois, pour me rendre compte que je me faisais embobiner comme un vulgaire genin sans aucune expérience devant une très belle femme. De ce fait, je fermai les yeux, tout en prenant une grande inspiration, avant de me défaire de la blonde (Oui oui, elle était blonde, avec une silhouette tout à fait pulpeuse) qui m’enlaçait un peu trop.

    - Je crois bien que tu diras au conseil que je ne m’occuperais pas de ces dossiers. Je compte sur toi pour y mettre les formes. C’est pas aujourd’hui que je deviendrais Raikage, crois-moi. Une arme qui ne se maitrise pas n’est pas faite pour devenir leadeur de tout un village. Est-ce que tu peux comprendre cela ?

    J’eus un sourire tout à fait charmant, à un tel point que je décontenançai tout bonnement la jeune shinobi. Celle-ci se mit à rougir faiblement, avant de reprendre les papiers avec elle. La blonde avait tout capté : Même si j’avais été le meilleur jinchuuriki d’Hachibi jusqu’ici, je ne le domptais pas encore. Pas totalement tout du moins. Contrairement donc à l’idée commune, ce n’était non pas ma paresse qui me poussait à refuser ce grade aussi prestigieux, mais bel et bien le biju qui était en moi. Si seulement j’avais réussi à le maitriser depuis un bon moment, je n’aurai sans doute pas refusé à maintes reprises le poste qu’on m’offrait depuis belle lurette. Intérieurement, ça me faisait mal au cœur… Mais à bien y réfléchir, je le faisais pour le bien du village. Alors que la chunin cogitait sérieusement, je me levai, l’ébouriffai gentiment, avant de prendre ma bouteille de saké encore pleine, non sans la taquiner sur son énorme poitrine. Tout de suite après, je sortis tranquillement du bar dans lequel j’étais. J’aurais voulu fuir, certainement qu’elle m’aurait poursuivi pendant un bon moment. Le mieux avait donc été de jouer sur les mots et les sentiments, ce qui avait plutôt bien marché…

    - Yare Yare… Que faire maintenant… ?

    Là, maintenant, je m’ennuyais. Vrai que j’aurai pu m’occuper avec toute la paperasse qu’on m’avait amené, mais ces affaires administratives m’auraient certainement lassé à un moment ou à un autre. Je me grattai la tête tout en errant dans les rues de mon village comme un fantôme. Et ladite errance avait duré plus ou moins une demi-heure, jusqu’à ce que je sente une certaine fatigue et une grosse lassitude s’emparer de tout mon être. Je décidai alors de quitter le centre-ville et ses habitations pour les terrains d’entrainements. Ils se situaient entre des vallées traversées par certains cours d’eau. Un très beau paysage, je vous jure ! Une fois sur place, je soupirai d’aise. Il n’y avait rien de mieux que la nature. Je n’étais pas un rustique de chez rustique, mais j’appréciais beaucoup la nature et ses composantes. Ici, je pouvais me reposer tranquillement. On était loin du brouhaha quotidien et des histoires de places vacantes au sein même de Kumo. Un quotidien parfois insupportable à vivre. Je profitai de la brise maritime et de la vue sur la mer qu’on avait, avant de me diriger vers le Unraikyo. Mais à peine avais-je fais deux trois pas que je me retournai vers le large…

    Il y avait quelqu’un dans les parages. Quelqu’un, je ne le connaissais pas…
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Sora Hyûga
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MessageSujet: Re: Première rencontre ; Une Hyûga dans la place ! {Sora}   Première rencontre ;  Une Hyûga dans la place ! {Sora} EmptyVen 25 Jan - 20:12


Première rencontre ;  Une Hyûga dans la place ! {Sora} Lune_r10
...]L'homme cherche sa destinée...





Il m'a été difficile de trouver mon chemin à travers les denses forêts du pays du feu, durant les premiers jours qui ont suivi ma désertion. Je ne connais pas mon exacte destination, encore à ce jour, alors que la lumière se fane sur ce parterre céleste, cette lumière teintée d'un crépuscule qui finira dans moins de deux heures par tomber, ce parterre sur lequel mon regard s'élève. J'erre. J'explore ce que je n'ai pas encore eu le temps, durant ma courte vie, de découvrir. Je cherche. Je cherche réponses à mes questions. Réponses aux questions que se pose le monde en silence, dans les oublis de sa mémoire, car il ne veut pas voir toutes ces incohérences qui le peuplent.

Depuis bientôt quatre jours, j'évite soigneusement chaque village qui devrait s'imposer sur ma route. Je me cache, je survis comme je le peux, et je me surprends à éluder la peur. Ce sentiment a été trop longtemps dominant dans ma vie, et aujourd'hui je me contrains à le taire, à l'isoler dans une cellule sombre de mon esprit torturé, à l'intérieur duquel une voix continue de chantonner. Ma seule compagnie, cette voix qui me rappelle que jamais je ne serai seule.

Aurais-tu peur qu'ils te capturent ? telle a été sa question à chaque voyageur qui suivait le même sentier que le mien, le longeant alors que moi je collais à leurs ombres, afin de ne pas être vue et de ne pas voir ma vie s'éteindre en même temps que toutes mes ambitions. Car j'en détiens, et ce au dépit de mon ignorance vis-à-vis de ma destination. Le monde a besoin d'être soigné de toutes ses plaies, de toutes les guerres qui l'ont heurté et lui ont laissé ces cicatrices qui, aujourd'hui, creusent sa terre. Et ce ne serait pas en restant sagement à Konoha, en croisant les bras et en attendant que les hauts dirigeants daignent ouvrir les yeux, que notre Terre se rétablira. Il faut bouger, changer, agir. Tant qu'on le peut, tant que l'on en possède les capacités.

Alors, ce fut sans aucune certitude, que quelques jours plus tôt j'engageai le pas en direction de Kumo. Ce village ne détient pas encore de kage, à ce que j'ai pu entendre, le dernier ayant malheureusement disparu. La cité ne doit donc pas être très organisée, et il est peu probable que quelqu'un vienne me chercher quelque problème là-bas sous ces conditions. J'en profiterai pour voir la manière dont s'organise cette ville sans "grand chef" à sa tête.

Un Kage n'est pas indispensable au sein d'un village ninja pour que celui-ci survive.

N'as-tu jamais fini de me contredire ? Je pensais pourtant que nous possédions les mêmes ambitions, les mêmes opinions… ils sont rares, ces moments où nous sommes menées à la discorde. Mais je n'ai pas envie de me disputer avec toi pour le moment : voilà que le village caché du pays de la foudre pointe à l'horizon, ou plus exactement ses vallées. Vastes vallées, probablement lieux d'entrainement des shinobis de Kumo. Il me suffirait d'introduire ses enceintes par ces chemins, en traversant cet immense tableau de verdure, d'eau et de roche. Un beau tas de boue au final, rien d'impressionnant…

Tu as le don de tout enlaidir.

Qu'y a-t-il de beau à de l'herbe humide, de l'eau poisseuse et de la roche poussiéreuse ? Sincèrement, je ne comprends pas bien ton enthousiasme, absolument pas même. On en voyait tout autant à Konoha, et là-bas nous avions un complément d'arbres et de feuilles mortes. Enfin… supposons que je n'aie rien dit, loin de moi étant l'idée de me laisser distraire par nos différents.

Si tu as si peur d'être découverte, utilise le Byakugan, Sora.

Je sonde les environs, mon regard oblique du côté de la mer, à quelques mètres de moi, je me fige à l'abri d'une roche imposante. Mes genoux s'appuient sur leurs articulations. Une forme humaine se détache du paysage d'apparence paisible de l'endroit. Une forme imposante, forte, et si seulement celle-ci s'arrête au plan physique. Une exponentielle source de chakkra s'accule dans le corps de ce Kumojin, serein au bord de la rive, respirant à pleins poumons l'odeur salée que lui apporte l'océan. Une odeur salée qui me pique le nez, comme le parfum de maman.

L'homme demeure immobile et moi aussi. Prendre des risques, dans ma situation, n'est pas opportun; j'attends donc qu'il parte avant de me déplacer et d'engager le pas en direction du village. Ma main se plaque sur mes cheveux, le vent les emporte par-delà mon point de repli, de fins filets rouges s'envolant bien malgré moi en compagnie du vent, pour se poser Dieu ne sait où, probablement à la surface de cette eau limpide qui ruissèle à quelques pas de moi. Que d'eau, que d'eau… ma bouche grimace.

Peut-être aurais-je dû accomplir ma première enquête à Suna.

Mes pupilles se rétractent, le Kumojin retrouve son agitation, il parait décidé à prêter le pas en direction de son village. Enfin. J'expie un soupir de satisfaction, silencieux, quasiment inaudible, je m'apprête à désactiver le dojutsu, quand l'homme malaxe son chakra. Je le vois, je m'étonne, m'aurait-il repérée ? Il n'y a nulle autre âme qui vive ici, il ne peut s'agir que de moi, dont il se méfie. Je me réfugie derrière mon rocher, mes yeux récupèrent leur capacité de perception naturelle, il faut que je réfléchisse. S'il vient à me mettre la main dessus, qu'adviendra-t-il de mes plans ? La mort de Kei s'avèrera inutile, mais cela encore n'est point grave. Il me la quémandait depuis des années et il n'a en fin de compte récolté que ce qu'il a semé. Mais mes plans… Je me sers dans ma veste, qu'aurait fait mon père à ma place ?

Il aurait foncé dans le tas et serait mort sur le coup. Tu es plus intelligente que lui, Sora, et tu as de meilleurs atouts. Sers-t-en. Sers-toi de cette taille qui te fait prétendre pour une enfant de onze ans, de ta corpulence maigre et de ton expérience de la douleur.

Que ferais-je exactement sans toi ?

Tu serais en train de servir les armées d'un pays ennemi à Konoha, si je n'avais jamais existé. Maintenant, agis.

J'ôte la veste sombre de mon père, celle qui masque toute ma faiblesse, mes bras maigres et ma taille fine, et la pose sur le sol afin d'y placer ma poche à shurikens. Ma main frôle le tissus souple du nœud à mon col, j'inspecte en œillade ma tenue, elle ne s'est pas froissée durant ma route. Ma tenue d'enfant, la seule qui ne m'ait jamais sailli, et qui pour une fois me sera utile, tout comme mon petit mètre-quarante. Je saisis le kunai coincé dans ma botte, pose son extrémité sur ma pommette gauche et la fait glisser, jusqu'à que de petits picotements piquent mon visage. Je passe un doigt sur la ligne tracé. Une lame de sang sur mon pouce. Alors je dessine une seconde ligne, plus maladroite, en-dessous de la première, et j'attends une seconde avant de presser la plaie et de laisser le sang couler le long de ma joue. Puis je serre la tranche de l'arme dans mes deux mains, mes lèvres se pincent sous la légère douleur, les paumes de mes mains s'égratignent, le travail est fait. Je lâche le kunai sur la verdure, des perles rouges suivent sa chute, de longues et profondes taillades sur ma peau, mon sang coagule. J'en essuie sur mon œil gauche, ma frange colle à mes cils. Je plie la veste le plus soigneusement possible dans ma hâte, ma pochette à l'intérieur, le kunai seul à côté, mes genoux de déploient et je tangue dangereusement en direction de l'homme, mimant être blessée, mon œil gauche précautionneusement fermé.

J'aligne deux pas l'un devant l'autre, je penche de côté, que diraient mes ancêtres s'ils me voyaient ainsi ? Oh, qu'ils auraient honte, qu'ils auraient honte… mes nobles aïeuls de la branche principale du clan Hyûga. Mais je tiens mon rôle, je fais mes bras tremblants, mes jambes fragiles, ma voix horriblement torturée par la douleur.

"Si… S'il vous plait… aidez… moi…"




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Yotsuki Dee
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MessageSujet: Re: Première rencontre ; Une Hyûga dans la place ! {Sora}   Première rencontre ;  Une Hyûga dans la place ! {Sora} EmptyLun 28 Jan - 22:35

    - Que… ?!

    J’avais été à la fois surpris et choqué. Alors que je m’attendais à un squatteur ou toute autre chose de ce genre, j’étais tombé sur une jeune fille qui avait l’air vraiment mal en point. J’écarquillai les yeux en restant immobile pendant deux bonnes secondes, avant de me reprendre rapidement mes esprits, pour lui porter secours. De fait, il ne fallut qu’un seul pas pour que ma silhouette massive n’apparaisse devant la blessée. Mes bras forts et puissants l’encadrèrent rapidement pour éviter qu’elle ne rencontre pitoyablement le sol, ce qui aurait été dommage, puisqu’elle se serait sans doute évanouie. Un rapide coup d’œil me permit de voir un peu l’étendue des dégâts sur son visage. La vue du sang m’avait convaincu qu’elle allait mal. C’est ainsi que je la soulevai contre moi, avant de me diriger hâtivement vers le centre-ville où il y avait un hôpital apte à l’accueillir. Mais à peine avais-je fais deux trois pas, que je m’étais rendu compte que ledit hôpital, il était quand même très loin, d’autant plus qu’avec mon côté pervers, on aurait vite fait de croire que j’avais également voulu tripatouiller la petite rousse. Rien qu’à cette pensée, j’eus une horrible grimace, avant de changer mon cap pour un autre endroit…

    Cet endroit n’était autre que le Unraikyo, là même où j’avais voulu me diriger pour aspirer à un repos bien mérité. Repos qui allait peut être attendre vu l’urgence qui s’imposait à moi. Dans le temple qui m’avait été dédié depuis mes plus bas âges, il y avait un nécessaire pour prodiguer les premiers soins. Le père d’un de mes élèves actuel, un brillant médecin, m’avait appris à me soigner moi-même à l’aide d’un strict minimum. J’utilisais d’ailleurs mes biens pour soulager mes étudiants lorsqu’ils se montraient un peu trop entreprenants lors des entrainements. Je n’étais peut être pas un ninja médical, mais j’étais plus ou moins un autodidacte en matière de médecine. En même temps, je le devais bien à mon statut de jinchuuriki et à un lourd passé plein de blessures, de fractures et d’amertumes… Pour éviter de trop me souvenir de mon vécu un peu trop douloureux, je jetai un autre coup d’œil à celle à qui je portais assistance. Ses pupilles me firent tiquer l’espace d’un moment, mais je préférai me reconcentrer sur le trajet que j’effectuai. Même si je connaissais le chemin par cœur et que je pouvais le pratiquer les yeux fermés, on n’était jamais trop prudent avec cette vallée et ses nombreux cours d’eaux.

    Il ne me fit pas plus d’une minute pour rejoindre mon temple dans les hautes montagnes de Kumo. Un endroit plutôt vaste pour accueillir un biju presque transformé, mais totalement sombre. Il était presque vide. Vide de décorations notables puisqu’il était fait uniquement pour l’entrainement. Mais j’avais quelques affaires personnes comme un futon, une trousse à pharmacie et quelques armes folkloriques pour l’amélioration de mon kenjutsu. C’est d’ailleurs sur le futon propre que je posai ma compagne d’infortune le temps d’aller chercher ce qu’il me fallait. Combien de temps avais-je mis pour ? Quelques secondes seulement, avant de revenir vers elle. Au tout début, je ne prêtais pas attention aux signes plus ou moins criards qui la concernaient. Mais plus j’inspectais son corps en la nettoyant, et plus j’avais l’impression qu’elle s’était… Foutue de ma gueule. J’eus un léger grognement, avant d’avoir une vision. Le genre de vision dont je me serais bien passé. Gyûki avait beau être sérieux de nature comme biju, mais il n’en demeurait pas moins railleur. Aussi se marrait-il au fin fond de sa cage. Il ne critiquait jamais ma gentillesse et ma bonté, mais là, ça avait été de trop pour le monstre aux huit tentacules…

    - Tu m’as bien eu… Petite Hyûga…

    Ma voix avait été douce, un peu moqueuse même. Une espèce d’autodérision, somme toute. J’en voulais légèrement à cette fille pour m’avoir affolé pour quedal. C’était moyen pour tenter une approche quand même. Etait-ce cependant une espionne de Konoha pour venir me capturer ou me tuer ? Une petite fille de Konoha ? Mwouais… Nan… J’en doutais un peu, sans compter que Konoha n’oserait pas engager une guerre avec Kumo. En parlant des Hyuga, je me ressassai automatiquement du premier dossier que la chuunin aux gros nibards m’avait apporté il y a quelques temps. Je l’avais parcouru vite fait… Une histoire de nunkenin, m’enfin bref… Je me relevai lentement, avant de lui donner dos « C’est pas très malin de t’infliger des blessures… Superficielles en plus… Et puis, tout en moi indique que ta réserve de chakra n’est même pas affectée… » Et le « moi » faisait allusion à Gyûki. Il n’était pas aisé, même pour un kage de berner un jinchuuriki. Je n’avais certes pas la maitrise totale de mon monstre, mais mon entente cordiale avec le taureau n’était pas à négliger. Si cette jeune femme l’avait su, elle n’aurait sans doute pas essayé. D’ailleurs, elle n’avait qu’à activer son fameux byakugan pour comprendre…

    Alors, quelle est la raison de ta présence dans ce pays, Hyûga ?
    lui demandais-je finalement en me retournant vers le futon sur lequel elle était encore allongée.
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MessageSujet: Re: Première rencontre ; Une Hyûga dans la place ! {Sora}   Première rencontre ;  Une Hyûga dans la place ! {Sora} EmptyMer 30 Jan - 5:47


Première rencontre ;  Une Hyûga dans la place ! {Sora} Lune_r10
...]Il la subit et la poursuit...





L'homme, l'insouciant, m'a accueillie naïvement entre ses bras, fichu et handicapé par sa bienveillance. Pauvre enfant, perdue dans les vastes vallées environnantes de Kumo, blessée par l'inconnu et saignée par le mal que ce dernier lui a causé. Une image minutieusement travaillée et qui a touché plus qu'espéré l'individu. Et pourtant, alors que mes desseins se réalisaient avec une précision que je n'eus conçue à leur conception, un mouvement subtil, fin et imprévisible, fourbe, a mis en agitation mon estomac, mes poumons compressés par une force nettement supérieure à la mienne. Cette force. Ce chakra. Il recèle une puissance telle qu'il noya instantanément mon intérieur, ma conscience si tranquille, et je m'en trouvai fort peinée. Sans plus. Ni moins non plus. Mon plan possédait visiblement ses failles, et celles-ci semblent porter le nom d'une créature qui a effrayé davantage de nations que je n'en effrayerai de toute ma vie. Mais n'en devenons pas pessimistes pour autant.

J'ignore pour quelle raison, mais en toute apparence décidé à me conduire à l'hôpital, mon principal objectif, l'individu change subitement d'avis pour nous mener à un lieu dont je n'ai connaissance que de la couleur et de l'étendue jusqu'ici. Gigantesque. Peut-être même un peu trop pour n'être qu'un simple temple. Le plus discrètement possible, je décris les lieux, sans lumière, sans ouvertures assez conséquentes pour l'éclairer correctement. Cet endroit me rappelle ma seconde maison, froide, sans sentiment, rien d'autre que quatre murs et un plafond. Il ne manque plus que quelques bambines pour pourrir mon quotidien et jouer aux animaux en cage, et là il s'agirait d'un réel bond dans le passé. Pourriture de passé. Pourriture de père. Pourriture de chien qu'il m'a fallu éliminer pour m'enfuir.

Parce que tu le regrettes ?

Aucunement. Il n'empêche que ce chien paraissait complètement pourri. Ses poils étaient si raides que l'on aurait pu y embrocher de la viande crue. Soit. Passons sur cette image qui me répugne, l'ombre de mes paupières s'abime à cause du sang qui y a séché. J'essaie de ne pas bouger, de garder le contrôle de mon corps, mais ce malaise continue de m'importuner. Alors j'ouvre mon œil gauche, dans l'espoir de le détendre et de me débarrasser de cette sensation poisseuse que la présence de mon propre sang sur ma peau me procure. Comme quoi il n'est pas si compliqué qu'il n'y parait de se causer mal et sentiment amer vis-à-vis de soi-même.

L'homme me pose, j'ai senti, durant un court instant, ses pupilles dénuder les miennes. Mes yeux blancs. Tout ce qui trahit mon appartenance à l'une des familles les plus redoutables de Konoha. Tout ce qui pourrait me mener à ma perte comme à la réussite de mes plans. Un don maudit, si l'on puisse le définir de la sorte. Je referme mes paupières les unes sur les autres, mon dos s'étend, un futon, j'en déduis, devenant son support, et l'inconnu s'éloigne. Ma curiosité me dévoile les quelques secondes qui s'écoulent, ces secondes durant lesquelles il demeure le dos tourné, il semble se tendre. Il revient cependant très rapidement, trop rapidement vers moi, de quoi me soulager de mes plaies, ou du moins ce qu'il croit. Je ne ressens aucune douleur due à ces blessures que je me suis infligée volontairement. Certes, mes paumes persistent à vouloir me piquer, mais l'attention que porte le Kumojin à les soigner me procure un certain soulagement. Le seul, avant qu'il n'émette un grognement. Un mauvais présage que je vois devant mes yeux à demi-entrouverts, il inspecte l'état de mes mains. Les entailles vives sur mes paumes, source du sang grâce auquel je suis parvenue à simuler une attaque durant un court instant, celui-ci déjà bien loin.

Ta petite supercherie n'aura pas durer longtemps. Juste le temps suffisant pour qu'il t'emmène loin de Kumo.

Elle ricane, elle ricane, cette voix qui, dans ma tête, résonne. L'homme lève les yeux sur mon visage, je ne cherche plus à masquer mon regard, et sa voix rit. Il admet avoir été berné par mon petit jeu le temps d'un moment et son ton me fait pencher légèrement la tête de côté. Il a parlé d'une douceur que je méconnais, je m'attendais davantage à être victime d'attaques verbales, mais il n'en est rien. Il se perd dans ses pensées, il oublie que je l'observe.

Il doit réfléchir à la manière de se débarrasser de toi. En vue de la force qu'il dégage, je suppose qu'il n'aurait aucun mal à t'éliminer purement et simplement, ainsi qu'à te dérober tes yeux.

Penses-tu que j'abandonnerais ce dont je suis la gardienne aussi facilement ? J'ai beau avoir trahi Konoha, jamais je n'irai nuire à la famille Hyûga. D'une quelque façon que cela soit.

Je crains que le mal ne soit déjà fait : en tuant Kei Aburame, tu as entaché le nom de ton clan à tout jamais, Sora.

Je tais mes réflexions. L'inconnu se redresse, je le mesure, nul doute que sa taille m'impressionne. Je demeure allongée, non par crainte d'être prise de court par le Kumojin, mais par curiosité. Sa réaction m'intéresse, il me tarde de connaitre sa réaction face à la supercherie que je lui ai tendue, mais à toute évidence il ne souhaite pas autant que moi aborder le sujet. A la place, il dit qu'il n'est pas malin de s'infliger ainsi des blessures, aussi superficielles soient-elles, et que même ce dernier est point est d'autant plus stupide. Je m'apprête à le contredire, sa voix s'élève encore une fois, il m'intime pressentir ma réserve de chakra encore intacte. Il touche la vérité du bout des doigts et j'en reste stoïque. Ce "tout en lui" possède une perspicacité à ne surtout pas négliger. A la fin de ses mots, je tente d'imposer ma voix. Enfermée dans le fond de mon être depuis des heures et des jours durant, elle se teinte de la douce innocence dont j'ai fait preuve lorsque je l'eus abordé, une empreinte provisoire en attendant que j'ai la force de l'éradiquer complètement.

"J'aurais été moins maligne encore de vous affronter de front. J'ai su au premier coup d'œil quelle puissance vous conserviez à l'intérieur de votre corps, et il me paraissait peu convenant d'aller chercher la bête à l'intérieur de sa cage."

Celui qui se tient dos à moi maintient le silence. Une seconde. Deux secondes. Et il pivote. Il me demande les raisons de ma présence dans son pays, m'interpelle par mon de famille, à mon fors-intérieur je souris. Sa voix s'est vêtue d'un timbre plus… honorable, contrairement à sa première interaction. Il ne m'a plus parlée comme à une enfant, il a deviné ma taille inappropriée pour mon âge, il m'a soupçonnée d'un acte, dans ses paroles, que je n'avais pas encore commis. En quatre jours, Kumo a-t-il eu le temps d'être averti par ma désertion ?

Je m'appuie sur mes mains écorchées, replie mes genoux vers mon corps, place mes bras sur mes articulations de sorte que mon menton puisse reposer sur mes avant-bras. Mon regard ne quitte pas une seconde l'imposant personnage, je le regarde de bas, sans pour autant baisser les yeux, il ne m'intimide pas. Sa force, elle-seule, me déstabilise, mais si peu… A force de vivre dans la peur du lendemain, dans le doute, et l'habitude que tous deux imposent à notre vie, on finit par ne plus les voir et par les laisser se balader où bon leur semble. Dans le fond, on s'en marre, sans esquisser un sourire.

"Je ne souhaite occasionner aucun mal à Kumo, que ce soit à son infrastructure ou à ses habitants, si cela peut vous rassurer. Je suis venue en observation, la curiosité est ma seule motivation, et je puis vous assurer que jamais je ne mens, si ce n'est pour ma propre sécurité."

Et il est rare que je me sente autant en danger qu'en ce jour. Jamais, dans le passé, je ne me suis tenue face à une personne expiant un tel chakra et à la fois une telle bonté. Un mélange incongru et très inapproprié à mon goût, mais le monde a le droit de commettre des erreurs autres que de me faire voir le jour. Ne soyons pas égoïstes, après tout.

Deux doigts sur ma joue. Une longue et fine cicatrice. Une deuxième plus maladroite en-dessous. Mon visage a été abimé. Tant pis. Il se rétablira comme mes deux mains se rétabliront. Des égratignures, rien de bien sévère, sinon le geste que j'eus effectué pour les faires naitre. Je déploie mes genoux, d'une assurance plutôt maladroite après avoir mimé chanceler telle une poupée de chiffon qui tente ses premiers pas. Mais loin de m'en formaliser, je redescends le bras, avant de me désister, de fermer le poing à mi-chemin, de le détendre par après, d'esquisser tant bien que mal un sourire à mon locuteur. J'avais fermé les yeux. Je lui montre la surface tailladée que ma main essaie de cacher.

"Pensez-vous sincèrement que j'aurais abimé la plus belle de mes armes si je ne m'étais pas réellement sentie menacée ?"

Mes doigts se rétractent d'eux-mêmes sur ma paume. Mes yeux se dévoilent, le sang bouillis dans mes veines.

"Croyez-moi : laissez-moi poursuivre mon rêve et je tâcherai de me canaliser."




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MessageSujet: Re: Première rencontre ; Une Hyûga dans la place ! {Sora}   Première rencontre ;  Une Hyûga dans la place ! {Sora} EmptyDim 3 Fév - 11:25

    La réponse à ma question ne tarda pas du tout. La jeune Hyûga avait commencé à se justifier tout en prenant un peu plus ses aises sur le futon que je lui avais cédé volontiers. Pour ma part, j’avais juste croisé mes bras sur mon torse musclé en l’écoutant patiemment, l’air neutre. Beaucoup n’auraient pas réagi de cette façon, pour sûr. Je connaissais plein de personnes qui n’auraient pas hésité à la buter, rien que pour se venger de la supercherie qu’elle avait minutieusement élaboré ; et sans oublier que les yeux qu’elle détenait était parfois sujet de convoitise pour moult shinobis. Aucun enfant, même proie à la peur, n’aurait eu l’intelligence d’exécuter très rapidement ce genre de procédés et de feindre une telle comédie. C’est dire que dans ce corps de gamine, se cachait une jeune femme plutôt expérimentée qui n’avait pas froid aux yeux, ouaip. Plus les secondes s’égrenaient et plus je comprenais ce qu’elle me disait. Elle n’avait balbutié à aucun moment et avait répondu spontanément à toutes les interrogations que j’avais. Elle aurait pu bien évidemment me raconter encore des bobards, mais très franchement, je l’aurais su ; même si je devais avouer que sa dernière phrase était plutôt ambigüe en soi. Rêve ? Canaliser ? Mwouais… Elle seule pouvait se comprendre.

    - Tes arguments se tiennent, ils forment un tout cohérent. Une deuxième fois encore, je veux bien t’accorder ma confiance.

    Franchement, il n’y avait pas plus tolérant que moi, sur Terre, vraiment. Elle aurait beau chercher, elle ne trouverait jamais un type de ma trempe. C’était quand même un peu fou, surtout avec toutes les tortures que j’avais vécu par le passé. Passé analogue à celui de l’Hyûga qui se tenait devant moi, même si tous les deux, nous l’ignorons totalement. Inconsciemment donc, c’était peut-être ce qui m’aidait à la croire aussi facilement. En plus du bénéfice du doute, je lui accordai un sourire franc, sincère et plutôt beau dans le genre. Sa situation, je l’avais vécu dans un passé plutôt proche. Lorsque je m’étais converti en ermite pour faire le tour du monde shinobi, j’avais vu comment les gens me regardaient ou m’adressaient la parole. Certains pensaient que j’étais un espion de mon village qui venait étudier terrains et infrastructures quand bien même ils me laissaient circuler librement, tandis que d’autres m’interdisaient tout simplement de pénétrer leur village caché à la vue de mon bandeau et de la couleur de ma peau. J’en prenais pour exemple le pays de l’eau. A peine avais-je foulé le sol de leur archipel il y a quelques années, qu’on m’avait demandé brutalement de retourner sur mes pas, c’est-à-dire, de remonter sur le bateau qui m’y avait conduit pour un retour express…

    - Cependant, je dois insister sur le fait que ce n’est pas très malin de s’aventurer aussi loin de Konoha pour une personne de ton genre. La période n’est pas favorable à une « observation », sans compter que tu pourrais facilement y perdre ne serait-ce qu’un œil et provoquer à toi toute seule une grande guerre. Tu devrais prendre en compte ces paramètres à l’avenir…

    Qui ne rêverait pas d’un tel dojutsu ? Il était certes plus faible que le sharingan des fameux Uchiha, mais il n’en demeurait pas moins terriblement efficace. Très efficace même. J’eus une mine plutôt sombre en me rappelant des ainés de son clan qui avaient décimé une de mes escouades pendant la précédente grande guerre. Heureusement pour elle que j’avais dépassé psychologiquement cet épisode très amer, sans quoi cette femme serait déjà six pieds sous terre. Ladite période dont j’avais précédemment parlé, faisait allusion aux crises actuelles. On racontait qu’il y avait beaucoup de rixes vers les différentes frontières de presque toutes les nations shinobis. Cela se vérifiait avec tous les morts qu’on dénombrait ici et là. L’accalmie n’allait plus durer très longtemps, et un rien entre deux grandes nations allaient déclencher une troisième guerre. Guerre qui allait faire encore plus de dégâts que les précédentes si je me fiais aux potentialités des différents pays que j’avais traversé par le passé. A mes yeux cependant, seul le village caché de la brume demeurait le gros point d’interrogation, n’ayant jamais eu l’occasion de le visiter convenablement pour m’en faire une idée. Je ne craignais pas spécialement les ninjas de Kiri pour les avoir affronté par le passé, mais bon…

    - Je reviens…

    Je ne savais pas si elle avait fini par me comprendre, mais j’espérais sincèrement que ce soit le cas. Après tout, je n’avais pas parlé à une adolescente, mais bel et bien à une adulte qui devait être au moins consciente des enjeux militaro-politiques entre les grandes nations. Je me retournai une nouvelle fois encore pour me plonger dans les ténèbres du grand temple. Ténèbres auxquels j’étais habitué depuis bien longtemps. L’obscurité ne devrait pas surement pas incommoder une hyûga. Après tout, qu’est-ce qu’elle ne pouvait pas voir avec son fameux byakugan ? J’eus un sourire en me demandant ce que ça devrait être d’avoir un dojutsu, mais je chassai vite cette pensée de mon esprit pour ne pas nourrir de mauvaises idées. Et puis très franchement, mes petites mirettes vertes qui n’avaient aucun don en particulier, je les aimais bien comme ça. Je revins cinq minutes plus tard avec un paquet rempli d’ebisenbei. « J’ai rien d’autre sous le coude. Tu te contenteras de ça si tu as faim. T’inquiète pas, il n’y a pas de poison. Si pas, je ne te retiendrais pas plus longtemps dans mon temple. Tu es libre de poursuivre ton rêve comme tu l’as toi-même dit. » Ouaip, libre à elle de faire ce qu’elle veut. De fait, je pris mes aises en m’asseyant sur mon futon, à ses côtés. J’étais chez moi après tout.
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MessageSujet: Re: Première rencontre ; Une Hyûga dans la place ! {Sora}   Première rencontre ;  Une Hyûga dans la place ! {Sora} EmptyMer 6 Fév - 5:40


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...]Il périra pour elle...






A mes paroles, l'homme croise les bras et me dévisage d'un air neutre. Il ne parait pas intégralement convaincu par mes propos, indécis quant à leur justesse ? Il semble me sonder minutieusement, à la recherche de ce je ne sais quoi dont j'ignorais l'existence jusqu'ici et qui m'obnubile à présent l'esprit. Comme quoi il suffit d'un rien pour s'intéresser à un détail autrefois insignifiant et auquel nous n'accordions aucune importance. Un rien. Un enlèvement une matinée d'hiver, deux trois cheveux rouges abandonnés sur la poudreuse épaisse et un lit vide au réveil. Un rien en soi. Juste une longue année de solitude, d'odeur d'humidité et de visites inopinées de la part d'un homme au chapeau déformé.

Je ferme les paupières. Un instant. Juste un instant. Le temps qu'il me faut pour laver toutes les crasses que disséminent ces souvenirs au sein de mon esprit. Au revoir l'obscurité du passé, au revoir l'ombre qui part de la maison, une de mes camarades au bout du bras, au revoir ce regard que celle-ci me lance alors que je me réfugie en haut des escaliers. Au revoir à vous, petites filles animales qui couraient de çà et là de l'orphelinat. Au revoir et paix à vos âmes, où que vous soyez aujourd'hui, où que vous erriez, où que vous vous égariez en ce moment, alors que je gaspille ma vie à me trancher la paume des mains et à m'étaler du sang sur les joues. Il n'aurait suffi que d'un jour, que d'une heure, et je les aurais rejointes dans leur fuite méconnue. Imperceptible. Mon sang s'est refroidi.

Ma main visite à nouveau les cicatrices de ma joue. Ma dernière blessure remonte à si loin, je peine à m'en rappeler. Sentir l'entaille ferme sous mes doigts me rappelle que je suis humaine, que moi aussi je me blesse, je commets des erreurs… et les mots qui sortent de la bouche de l'homme m'incitent à penser que j'en ai perpétrées plus que je n'en ai comptées jusque-là. Il a d'abord admis la cohérence de mes arguments, de mes dits, de mes blessures. Me les infliger fut une décision pour le moins évidente sur le moment. Souffrir pour survivre. Une leçon que j'ai assimilée tout au long de mes dix-huit années de vie. Il faut rencontrer le mal pour mieux percevoir un peu de lumière. Et ce peu de lumière, je me demande encore où il se dissimule. Mon interlocuteur a ensuite évoqué des propos tout autres, probablement en lien avec les multiples menaces de conflit qui gorgent nos divers territoires et qui ne tarderont pas à éclater, selon lui, si je m'obstine à jouer mes visiteuses clandestines hors de mes terres d'origine. Me conçoit-il naïve à ce point ?

Tu l'es, en quelque sorte. Imagine que tu sois tombée sur une personne autre que cet individu et imagine que celle-ci se soit montrée moins indulgente. Morte que tu serais à cet instant, et complètement aveugle.

Je n'ai à craindre personne si ce n'est cette bête qui sommeille à l'intérieur de cet homme. Je ne crains pas la mort, juste ce qu'elle pourrait me dérober. Mes projets. Mes yeux. Il est vrai que jamais je ne me pardonnerais si je venais à perdre mes yeux, surtout s'ils atterrissaient entre les mains de malotrus. La puissance du Byakugan, je la connais mieux que personne. Personne ne peut me mentionner le danger qu'ils représentent, personne.

Personne, excepté lui.

Cesse de me narguer. Tu es d'une humeur désobligeante en ce moment, qu'est-ce qui peut tant t'envenimer ? J'aimerais d'ailleurs que tu cesses de faire la grimace dans le dos de cet immense Kumojin au drôle de sourire. J'ai peut-être la taille d'une enfant de onze ans, mais nous sommes loin de cet âge puéril et enfantin que tu illustres parfaitement en t'adonnant à de telles pitreries.

Rien que te faire dire pitrerie vaut bien une belle grimace. Cela te déride un peu.

Soit. Je ne vois pas l'intérêt de s'attarder sur le sujet, et de loin je préfère consacrer mon attention à une personne un minimum évoluée. J'ai perçu comme une vague d'angoisse à sa prononciation du mot guerre. Vague, volatile, mais pas pour le moins absente. Mes poumons se pressent littéralement, mon souffle se rompt. Une. Deux. Trois secondes. Mes traits se détendent. Mes poings se desserrent inévitablement. Tonne, dans mes oreilles, la musique d'une cérémonie mortuaire qui sonne le début d'une bataille qui dépasserait probablement le seuil de mon imaginaire. A moi seule, une guerre ? Peut-être est-ce pour m'effrayer qu'il dit cela… Je pense que non. Je le sais. Je le nie toujours. Et pourtant c'est la raison qui m'a décidée à prendre mon envol.

"Je suis en connaissance des dangers qui me pèsent et que vous m'énoncez. Je connais l'histoire, je sais la manière dont naissent les guerres, et est-ce bien pour cette raison que j'aie quitté Konoha. Eradiquer les sources de conflit, en ceci se logent mes motivations et mon initiative d'observation, car vous en doutez-vous également ? Nous n'échapperons plus longtemps à la menace qui plane au-dessus de nos têtes. Et ce détail…"

Mes lèvres demeurent entrouvertes, et y pend une évidence qui provoque ton rire, maudit démon.

"Ce détail, les dirigeants semblent l'éluder et le repousser, jusqu'à qu'ils y soient irrémédiablement confrontés. Qui sait ? Peut-être Kumo et Konoha rencontreront d'autres ennuis et se livreront à nouveau bataille."

Et il m'est inconcevable de participer à une telle boucherie humaine à mon tour. Mes ancêtres, mes aïeuls, je peux les nommer par tous les noms de la terre, je ne peux les considérer autrement que comme des assassins, au motif de la guerre. J'en suis un également, me dois-je de l'admettre, et pour de pires raisons que les leurs. Toutefois… c'est un sentiment amer qui ne s'explique tout simplement pas. Une charge sur le cœur, un résidu âcre qui colle au palet, une sensation qui torture à l'arrière de la tête, et au niveau des épaules, et un peu plus profondément. Tant de tumultes pour le passé. Tant de ratures pour un prochain futur. Et le présent, où il nous faut tout recommencer.

"Je serai prête à me crever les yeux si jamais la mort venait à me pendre au cou…"

Pour éviter le désastre, le chaos. Pour éviter une nouvelle démonstration de sang. Pour ces uniques raisons, je serai prête à sacrifier ce dont je suis la gardienne depuis ma naissance. Mais ce sacrifice, qui pourrait y croire, maintenant, après ma désertion ? Les spectres qui m'accompagnent, moi surtout. Les cicatrices qui ornent mon visage. Ce drôle de picotement qui m'assèche la gorge. Pourquoi avoir tant dit à ce parfait inconnu… une énième bêtise de ma part. Une erreur de plus à ajouter au compte du monde, que celle de m'avoir dotée de la parole.

Le dit inconnu m'annonce son retour. Il s'enfonce dans l'obscurité. Un dommage qui ne possède nulle signification résonne à l'intérieur de mon crâne: si je souhaite connaitre ses gestes, il me suffirait d'activer le dojutsu pour lequel mon clan a été tant redouté par l'ennemi, par Kumo autrefois, et quelle drôle d'ironie que de s'y perdre à présent, quelques années suite à la conclusion de la guerre. Etrange, mais je ne ressens aucune méfiance à son encontre, je sais que ses paroles sont justes et que sa confiance m'a été réellement accordée. Il reviendra et ce ne sera point pour me saisir par le cou. Je me rassieds sur le futon sur lequel, précédemment, il m'a allongée.

Tant d'attention me désarçonne. Peut-on aussi facilement prendre soin d'une fillette au dojutsu étrangement puissant et à plus de quatre jours de voyage de ses terres d'origine ? Le doute rend ma sérénité bancale, je replie mes genoux contre mon corps, le dessous de mon visage niché dans le creux de mes bras. Je me sens frissonner sous le tissu qui recouvre mes avant-bras. Un frisson rapide qui vient comme il repart. Un frisson d'incertitude ou de froid que j'oublie vite, dont la mort ne m'attriste pas. Il y a des choses, comme ça, éphémères, et qu'on ne regrette pas. Pas le temps. Pas l'envie. Point.

Ceci est autant valable pour le froid que pour la faim, et le geste de l'imposant Kumojin me rappelle que mon dernier repas remonte à deux jours, sinon quatre. Je n'en ai pas un souvenir très net, il faut dire que me nourrir me parait moins vitale que respirer, et que je n'en ressens pas forcément le besoin quand je sens les forces me manquer. Je suis petite, pas forcément bien en chair, je n'ai pas beaucoup de ressources à brûler, mais je me dois de ne pas trop céder aux caprices de mon estomac dans ma nouvelle situation. Des caprices que j'ai un peu oubliés, que j'ai enfouis quelque part, là où je pensais ne jamais les retrouver, et qui pourtant ont réussi à revenir à moi à la simple vue du paquet que cet homme m'offre d'un élan de bonté. Ou de pitié, n'omettons aucune alternative. Il m'assure que son contenu ne contient aucune trace de poison, une précision qui tire ma bouche d'un côté, sans pour autant me faire esquisser un sourire. Je me force, mais rien à faire. Ce n'est visiblement pas le moment d'embêter l'enfant endormie à l'intérieur de moi.

Il ne me retient pas, mais la mention du "mon" dans sa phrase me fait redresser la tête. Alors ce temple lui appartiendrait ? J'en oublie presque qu'il me laisse partir sans autre mot d'ordre, et je laisse ma curiosité parler, malgré qu'elle ne puisse s'exprimer qu'à l'intérieur de mon esprit embarqué dans un nouveau conflit. N'était-ce donc pas une simple impression, cette expression soudaine de puissance ? Serait-il donc possible que cet homme, qui m'a si généreusement aidée, soit l'un de ces hôtes dont on parle parfois ? Et moi qui pensais parler à torts et à travers, partie dans de longues divagations… mes suppositions s'avèrent justes.

Réflexion achevée, je me vois confrontée au lourd silence qu'engendre le sien. J'ignore si je dois parler, réagir, il a pris ses aises à mes côtés, et moi je ne cille pas. J'ai peur de me lever, de partir, d'être à nouveau face à la solitude que je méprise depuis plus de dix années. Je me rappelle les villageois, leurs mimiques étranges, celles qui me rappellent sans cesse mes actes, mes fautes, cette voix et cette présence qui m'accompagne. Quelque part, je ne suis peut-être pas aussi indifférente que je le voudrais, à toutes ces mimiques.

Alors pour une fois que quelqu'un, hormis mon tuteur, ne me considère ni comme une arme, ni comme un monstre, ni comme cette schizophrénie qui me poursuit et dont je tiens probablement de mon père, je devrais m'en éloigner et effacer son souvenir de ma mémoire ?

Même Kei, qui s'était avéré mon équipier durant de longues années, ne m'a jamais vue de cette façon.

"J'ignore avec exactitude qui vous êtes, inconnu, et il ne m'est pas difficile de deviner que ce sentiment est réciproque. Vous me comprenez donc si je vous dis que je suis étonnée de votre réaction ?"

Un homme censé, à la découverte de ma supercherie, m'aurait certainement rejetée de la pire manière qui soit. Kumo et Konoha détiennent passé commun, et celui-ci fut loin d'être glorieux, à l'époque de son souffle de vie. Combien même les différents sont-ils réglés de nos jours, ne pourrait-il pas renaitre un quelque conflit par ma simple initiative de vouloir connaitre davantage du monde ? Voilà ce à quoi il aspirait à me dire tout à l'heure. Sonnent nombreuses contradictions dans mes pensées. Mon rêve contre ma raison, parmi elles.

J'inspire. Mes poumons sont douloureux. J'avale l'incompréhension qui me meurtrit. Je hais ce sentiment confus.

"Vous-même, ne possédez-vous un rêve pour lequel vous seriez prêt à donner corps et âme…"




~... remember before ~





Dernière édition par Sora Hyûga le Mar 5 Mar - 20:21, édité 3 fois
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Yotsuki Dee
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MessageSujet: Re: Première rencontre ; Une Hyûga dans la place ! {Sora}   Première rencontre ;  Une Hyûga dans la place ! {Sora} EmptyVen 15 Fév - 20:14

    - Je m’appelle Dee. Yotsuki Dee. Tu sais maintenant qui je suis, Hyûga.

    Bon ok, c’était complètement hors-sujet. Mais quand on est civilisée, on demande gentiment le nom de la personne qui a vite fait de vous accueillir, ouaip. La franchise était peut être l’une des qualités des Hyûga, mais pour ce qui était de la politesse, on ne pouvait pas en dire autant. Le mot « inconnu » m’avait légèrement embarrassé pour ne pas dire irrité, même si j’avais gardé tout mon sang froid en lui répondant de manière sereine sans froisser mon visage. De toute façon, elle avait fait bien pire que de m’appeler inconnu depuis le début de notre rencontre, et si j’aurais dû m’énerver, c’était au moment même où j’avais découvert sa supercherie plutôt habile. Supercherie qui me fit sourire d’ailleurs, alors que je me ressassai de ses mots précédents. Vouloir éradiquer les sources d’un conflit pratiquement inévitable ? Voilà qui était noble… Mais tellement crédule et puéril que je n’en avais pipé mot. J’osais croire qu’elle me mentait encore, qu’elle ne me disait pas encore toute la vérité. Parce que de telles motivations, c’était carrément une perte de temps. J’étais peut être un partisan de la paix, mais j’étais également réaliste du fait de la deuxième grande guerre shinobi à laquelle j’avais participé pendant des années. J’étais un homme d’expérience qui savait cette peine perdue d’avance. D’ailleurs, cette petite réflexion me donna vraiment envie de revenir sur ses mots, mais la jeune femme dériva sur un autre sujet qui ne m’intéressait pas tellement. Vouloir me connaitre était une chose. Me sonder en était une autre…

    - Pour revenir à ta précédente préoccupation sinon, je comprends très bien ton étonnement. Cela prouve cependant que tu as encore beaucoup de choses à voir, à apprendre. Apprendre par exemple que les hommes, même s'ils seraient prêts à tout pour leur nations, ne sont pas tous foncièrement mauvais.


    Et je ne l’étais surement pas. En fait, cela ne m’avait jamais traversé l’esprit que d’être malintentionné juste parce que j’en voulais à ce monde impitoyable, à Kumo pour toutes les souffrances qu’il m’avait fait endurer par le passé, ou encore à mon biju qui était contraint d’élire domicile au fin fond de mon corps. J’avais certes eu de l’amertume à un moment de ma vie, mais cette amertume-là n’avait pas réussi à détruire toute la philanthropie que j’avais en moi. Et j’étais plutôt fier de mon caractère. Il y avait cependant un contraste avec moi, lorsqu’il s’agissait de défendre mon village ou encore les miens face à l’adversité : Mon caractère impitoyable. Si cette jeune femme avait été une ennemie sur le front, nulle doute que je l’aurais tué sans me poser ne serait-ce qu’une seule question. J’étais après tout un shinobi. Une arme de Kumo à la base. Une arme peut être pleine de sentiments, mais consciente des responsabilités qu’elle avait vis-à-vis de sa nation. D’ailleurs, si une guerre venait à se déclencher à l’instant entre Kumo et Konoha (Ce qui allait profondément m’attrister vu les liens d’amitié que j’avais tissé avec l’Hokage actuel) je n’allais pas hésiter à trancher la gorge de cette Hyûga ou bien à lui retirer ses yeux sans qu’elle n’ait le temps de réagir. C’était également un point qu’elle avait lourdement négligé en s’aventurant un peu trop loin de ses terres d’origines. Face à un adversaire véloce et puissant, quel temps aurait-elle pour se crever les yeux si jamais elle constatait son infériorité sur le tard ? En voilà une bonne question que je pouvais lui poser…

    - Un rêve hein… ?


    J’avais fini par lâcher le paquet de biscuits que j’avais toujours en main. Vu qu’elle n’en avait même pas fait allusion, je supposais qu’elle n’avait pas vraiment faim ou qu’elle ne me faisait pas encore entièrement confiance. Elle-même l’avait dit, mais d’une autre façon, cependant. J’eus un sourire après ma propre phrase. Un sourire malicieux, voire même pervers. Un sourire qui pouvait en dire long, comme prêter à confusion. Un sourire made in Dee. Mes bras se prolongèrent doucement vers le frêle corps de l’Hyûga. Corps que je fis vite de saisir, mais avec toute la délicatesse du monde. C’était pas bien difficile, vu la différence de nos gabarits de toute façon. Ledit corps, je le posai ensuite sur mes cuisses, sur moi, peut-être même où vous pensez, tout c’que vous voulez dans le genre. Mes bras se refermèrent ensuite sur son dos, tandis que mes mains remontaient déjà la cascade écarlate qu’était son épaisse et belle chevelure. Mes doigts frôlaient sa nuque, tandis que mon torse comprimait sa poitrine quasi-inexistante –Ce que je déplorai, moi qui aimait pourtant les femmes bien en chair. L’hyûga n’avait aucun moyen de se défaire de mon étreinte à la fois douce et puissante. Une position plutôt explicite au final. Je collai mon front contre le sien avant de plonger de l’observer fixement, d’un air amusé. Pour peu, j’aurais pu continuer, aller loin, histoire de lui faire oublier ses élucubrations plutôt fumeuses. Histoire d’oublier toute les violences et tensions qui faisaient notre quotidien. Histoire de faire d’elle une femme. Mais…

    - Quelle raison aurais-je de te dire si j’ai un rêve ou non ? Chercherais-tu à mieux me connaitre ? Si oui, pourquoi ? Oui, pourquoi ? N’as-tu pas encore conscience que je pourrais t’ôter la vie si jamais guerre devrait s’en suivre entre nos deux nations ? De ce fait, est-il nécessaire pour nous de continuer cette discussion, dis-moi ? Et puis, qui-est-ce qui croirait vraiment que ta venue a pour objectif de prendre le problème par la racine ? Quel problème, d’ailleurs ? La guerre hein ? Crois-tu qu’un shinobi autre que moi avouerait voir se profiler une nouvelle guerre ? Et toi qui semble être si fière de ton clan, de ton village, où se trouve donc ton bandeau shinobi… ?


    Je devais avouer que ça faisait beaucoup de questions d’un seul coup, héhé. Mais j’en avais eu tellement dans mon esprit que j’avais préféré les déverser d’une seule traite. Voilà qui était fait ! Ma voix avait été douce néanmoins. Pas véhémente pour un sou, non. Je n’en avais pas vu l’intérêt puisque ma manœuvre avait pour but de lui faire comprendre qu’en ces temps de troubles, les inconnus n’étaient pas les bienvenues dans notre pays, et qu’elle avait vraiment eu de la chance d’être tombé sur mon humble personne. Si cela se trouvait même, cette fille pouvait être une éclaireuse, ou même une kamikaze… Mais cela ne ressemblait point à Senju d’œuvrer de cette manière… Non. L’hokage n’avait pas pu tomber aussi bas… non… Je me perdais doucement dans mes propres pensées, tandis que mon regard perdait de sa superbe, comme perdu dans le vide. Notre position, je ne l’avais pas encore cassé, mais mon étreinte toujours aussi douce, était moins forte qu’avant. C’est dire qu’elle pouvait se libérer quand elle le voulait. « Hyûga… Il y a un gros fossé entre ce que l’on pense et la réalité des choses. Je ne vais pas revenir sur ce qui a déjà été dit… Mange, reprends des forces en te reposant un moment ici, et repars à Konoha. Cela vaut mieux pour toi, pour moi, pour nos nations. Ne sois pas l’élément déclencheur de cette guerre dite inévitable. Kumo et Konoha sont en bons termes actuellement. Il serait dommage de gâcher une telle alliance, non ? » Qu’avais-je fini par dire, tout en commençant à caresser sa joue barrée d’une vilaine estafilade, sourire aux lèvres.
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MessageSujet: Re: Première rencontre ; Une Hyûga dans la place ! {Sora}   Première rencontre ;  Une Hyûga dans la place ! {Sora} EmptyMar 19 Fév - 18:16


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...]Il croit en son édifice...





Pour une raison que j'ignore, à ma question il ne répond pas. Il passe au-travers, comme le vent entre les maillons d'un filet. Elude grossière, mal soignée, je pourrais esquisser un sourire décousu, pour lui montrer mon sentiment, mais je n'en ressens pas l'envie. Mes doigts sont rigides, je comprends que ma bouche préfère demeurée fermée, je me loge dans mon silence. Il s'avère reposant. Dans son esquive, l'homme me passe son nom, à quoi cela me servira-t-il de le connaitre ? Il dit que maintenant que j'en suis en connaissance, je le connais mieux qu'une seconde plus tôt, où je l'ignorais. Théorie stupide. L'Homme en soi est un être stupide, affublé de croyances idiotes qui se rapportent à des dits et à des faits complètement dépourvus d'importance, tous superstitieux qu'ils veuillent ou non le croire. Faire part de son nom n'apprend à l'interlocuteur que peu de choses, à peine de quoi poser deux mots sur un front. Qu'il s'appelle Dee, Yotsuki ou autre, qu'en apprends-je ? Rien. Si encore le patronyme familiale m'évoquait quelque chose, un évènement passé, ou que sais-je… Mais là, ce n'était rien d'autre que deux mots alignés l'un à la suite de l'autre pour remplir une copie probablement vierge à l'académie, la preuve même que ce détail n'est muni d'aucune importance : aucune note nous était donnée lorsque nous rendions copie blanche à une interrogation à l'académie, alors que pourtant, voyez-vous, dans l'en-tête de la feuille, le nom est inscrit sans bavure, sans faute. A peine si l'on y prêtait attention, et je ne pense pas que les temps aient beaucoup changé depuis mes onze années, période où je suis sortie de l'enseignement basique. Alors, pour quelle raison m'énoncer une information aussi futile sous le prétexte que celui-ci m'aiderait à mieux le connaitre ? J'en désespère intérieurement.

Je l'entends prononcer d'autres mots, en rapport visiblement avec mon avis tout conçu au sujet d'autrui, de mon étonnement quant à sa réaction. Je l'entends sans l'écouter. Nombreux ont été par le passé ceux qui ont cherché à me ôter cet avis de la tête, vainement, sans grand succès. Je suis une personne acharnée, si attachée à ses idées que je pourrais les coudre, les inscrire sur ma peau, sans m'en infliger le moindre mal. Me les reprendre, me les effacer, qu'ils essayent, ils rencontreront inévitablement un mur, autant connaissances, prétendus amis ou encore inconnus. Qu'il ait daigné répondre à cette question, néanmoins, me satisfait, cela me prouve qu'il ait pourvu au moins d'une oreille et que je ne parle pas bêtement dans le vide dans l'espoir que l'écho du temple me réponde. L'homme m'explique que j'aie encore beaucoup de choses à apprendre, reprenons ses mots pour ne pas déformer sa phrase, m'intimant dans son élan d'inspiration que tous, aussi dévoués soient-ils pour leurs terres, n'en deviennent pas pour autant mauvais à la visite de l'étranger. Je te vois sourire, cynique que tu es, et je comprends ton amusement. Si cela ne possédait pas quelques pourcentages déficients, alors certainement n'aurais-je pas ressenti en cet individu une menace grossière, j'ignore même ce qui se serait produit si je n'étais pas sortie de ma cachette, m'aurait-il pourchassée ? Peut-être. Aucune certitude. Dans une prochaine vie, le saurais-je sûrement.

"Vous ne connaissez pas les Hommes tels que je les connais."

J'ignore s'il a entendu mes mots, moi-même je les perçois avec peine. Je parle sans le vouloir véritablement. J'articule, ma mâchoire me le confirme, et pourtant mes lèvres se décollent si peu l'une de l'autre… Un drap de plomb recouvre mes préoccupations. Je ne ferme pas les yeux, je les visse, l'obscurité n'est en rien un facteur d'évasion. Le souvenir de mon père, celui de ma mère, pour peu que je puisse les désigner ainsi, me tenant par le bout du bras, et petite naïve que j'étais, je leur souriais bêtement. J'emboitais leurs pas en trottinant, quand ils en effectuaient deux, j'en esquissais le double, j'haletais tout mon retard en grandes expirations. La buée échappait à ma bouche. Le froid gonflait mes poumons. Je me sentais vivre, ce jour-là. Vivre comme jamais, il m'apparut tout à coup que la vie se pourvoie de sens, au contact chaleureux de la main qui emprisonnait la mienne. Celle de mon soi-disant père. Ce traitre. Ce chien. Cet individu dont je porte les gènes et l'ambition grossissante, je ne l'ai rencontré que par deux fois : à huit ans pour me vendre, dix ans plus tard pour sa mort, la mort de sa vile conscience, la mort de toute ma raison. Car, par le passé, il me paraissait évident que celui que l'on nomme "père" se dévouait corps et âme pour sa famille, alors que progressivement, et ce dès ma naissance, la mienne ne fit que s'abolir. A cause de ces êtres qui auraient dû me donner le meilleur, à ce qu'on dit, et qui m'ont forgée de telle sorte que je devienne ce que je suis. Cet enfant que ces Hommes soi-disant pourvus d'âme dévisagent de leur hauteur, méprisent, évitent, ignorant sa trop grande solitude. Ils me voyaient comme une maladie, alors qu'aucun d'eux ne pouvaient prétendre me connaitre et comprendre les spectres qui ont hanté mes nuits.

Si cet homme dit vrai, dans ce cas. Si à l'insu de ces êtres dont j'ai croisé le cours de l'existence jusqu'à aujourd'hui, il en vit d'autres à l'esprit ouvert et à l'âme charitable, alors n'en demeurent-ils plus au sein de Konoha. Dans le fond, je ne crois pas à cette supposition. A mes yeux, tous sont modelés de la même terre, de la même essence, l'essence humaine, et l'humain est naturellement méfiant et fermé envers l'inconnu, ce qu'il ne comprend pas, ce que je suis, et ils se muent en créatures amères et perfides. Moi-même, j'ai été créée de cette essence, modelée de cette terre, touchée de cette malédiction qu'est la méfiance et l'horreur qui la succède. J'ai longtemps méprisé l'autre, ces fillettes qui pourtant partageaient le même sort que le mien, à mes huit années, et que je ne pouvais considérer autrement que comme des animaux sauvages. Parce qu'elles m'étaient étrangères. Parce que l'Homme m'est inconnu et j'essaie de le comprendre en vain. Parce que je me suis mal exprimée envers le Kumojin, que j'aurais plutôt dû dire "Je ne connais pas les Hommes tels que vous les connaissez", parce que c'est paradoxalement la vérité qui me guide, qui m'écarte de la société, moi qui n'aies jamais apprécié la compagnie de la solitude.

Je suis curieuse de savoir ce que tu penses de lui, après une telle exposition…

Tu le sais et tu en souris. Parfait inconnu qu'il est et que je préfère qu'il reste en vue de sa puissance, je ne peux me concevoir un avis établi à son propos. Il ne m'inspire ni confiance ni crainte proprement dites, son être étant composé de tant de divergences en soi que moi-même je suis incapable de les décortiquer correctement. Il est d'une amabilité dont j'ai rarement vu la manifestation durant l'intégralité de ma vie. Elle me rappelle celle de l'Hokage à l'époque, celle où il a fallu retrouver ma mère, quelle perte de temps. Elle finit malgré tout par mourir quelque temps plus tard.

Surtout à cause de ton petit jeu de provocation, ne l'oublie pas.

Je n'allais point lui faire croire plus longtemps que j'étais ce Tenshi qu'elle désirait et que je ne suis vraisemblablement pas. La réaction de mon père me dicte également que lui aussi s'attendait à ce que je sois de l'autre sexe, je me demande pourquoi. Sa figure, déformée par l'incompréhension, marquée à jamais dans ma mémoire, quand je lui eus avoué que je m'appelais Sora. Leurs comportements, à tous deux, à tout instant, me déboussolent. Peut-être devrais-je donc me convenir à mes premières idées, et me délaisser à celle vite conçue qu'est cette alternative que, à mon image, mes parents étaient eux-mêmes fous. Munis d'êtres qui te ressemblent. Maudit démon.

Ne me maudis plus, maintenant ! Je t'ai apporté tant d'aides que jamais tu ne sauras me les rembourser.

Quelque chose me happe. D'une brutalité douloureuse, mes pupilles se déplacent sur ma droite. Une main. Sa main. Je me tends, rigide, affreusement, plus encore que mes doigts, tant que j'en ai mal. Pourquoi ne l'ai-je pas vu venir, et puis que puis-je y faire, à présent qu'il me saisit ? Tu ne m'as pas avertie de son initiative, mon cœur perd sa pulsation d'origine, je me noie dans mes interrogations, points d'interrogation, le dessin de mes yeux se brise. Quiétude et indifférence, je ne puis les observer que de loin maintenant, maintenant qu'il m'apparait amusé et que je suis ainsi positionnée, contre ce géant de Kumo contre lequel ma lutte s'avèrerait inutile. A cause de ma taille, de ma force, de mon état de stupéfaction. Alors c'est sous ce voile que se pointe cet étrange sentiment, cette perte soudaine de notions, aussi courte soit-elle, et durant laquelle on se trouve mystérieusement enchainé, maintenu au cou, aux jambes, aux bras, à toute partie du corps, contraint de voir sans esquisser un geste. Lourd châtiment qu'est celui-ci, celui de demeurer immobile sans le vouloir.

Mes esprits, je les cherche du regard. Comprimée. Privée du souffle qui m'oxygénait, qui aérait mes pensées, je cherche encore. Cette proximité me tue, moi qui ait tant et déjà profité de rapprochements soudains en combat pour mettre un point final à tous les hauts espoirs de mes adversaires. Un point de sang, rouge écarlate, que cette fois je pourrais faire éclater au niveau de ma nuque, de mon dos, cela ne m'est pas complètement impossible dans ma situation et cela nettoierait considérablement les brumes épaisses qui m'enfument. Malheureusement, impossible de garder le contrôle de mon corps, mon crâne se cogne à des desseins dont je n'eus soupçonné l'existence auparavant, j'ai la nette impression que toutes les couleurs se confondent devant mes yeux.

Cette possession qu'il détient sur mon être, elle m'insupporte. Je tique. Je cligne. Pourtant, mes paupières demeurent grandes ouvertes, mes arcs sourciliers tendent la peau de mon visage, les entailles qui la blessent se confirment. Ma respiration se coupe. L'inconnu palpe ma nuque, je fus si préoccupée par mon manque d'air que je n'eus constaté plus tôt la présence de ses mains dans mes cheveux. Horribles longueurs rougeâtre. Je sens mes yeux s'arrondir davantage et dois-je paraitre si risible qu'il s'en amuse ouvertement à moi, son front collé au mien. Je me sens si petite, à l'étroite, et dépourvue de tous mes moyens je ne réussis à trouver solution à mon problème. Il sourit, fourbe qu'il est là, aussi franc se soit-il montré envers moi jusqu'ici. Son sourire, quelle esquisse confuse, jamais je ne l'ai rencontré auparavant. Scintillant d'une bonté qui m'étreigne et d'un tout autre chose qui me gêne, cela n'embrouille qu'un peu plus mon système, il me meurtrit sans le savoir.

Le calme subsiste durant le temps d'un réfléchi, d'une mémoire, d'une empreinte, ses yeux me sont devenus insondables. J'ai cessé de chercher, j'attends de comprendre, pourquoi, pour quelle raison. Je cligne des paupières. Aussitôt, s'enchainent questions et points d'interrogations, et mes yeux récupèrent leur forme d'origine. Je l'observe, tout au long de ses pourquoi, pour quelle raison, inversions en tout genre. Je les étudie, les écoute avec plus d'attention que je n'en eus fait preuve depuis des jours, étonnée que ma seule mention au rêve ait pu engendrer tant de mots. Je sais que ce n'en est la seule source, que mon comportement et mes dits depuis qu'il a découvert ma supercherie possèdent leur part de culpabilité, et qu'en somme j'en suis l'unique débiteuse. Et malgré tout, j'en reste fascinée. Autant parler de rêve, évoquons la guerre, ses sous-entendus, ses déclencheurs. Tout une marée de doutes ainsi étalée pour une mention, un seul mot. Suffit-il donc d'un rien pour semer le trouble ?

Il achève toutes ses spéculations en me décrivant telle une personne fière. Fière de son clan, de son village, de sa profession. Juste. La première impression est la bonne, elle reflète ce que j'ai été, ce que je suis en partie, mais ne doit-il se douter de quoi que ce soit quant à mes véritables fiertés et mes véritables motivations. Ainsi, il me questionne sur l'absence de mon bandeau frontal, celui que je dédaignais à peine dans le passé porter autour du cou, celui que tout shinobi de ma nation porte pourtant habituellement avec superbe. Ils sont idiots, tous ces shinobis, d'attacher tant d'importance à un simple insigne. Mais n'est-ce parce que je ne partage pas leurs appréciations que je me dois de me montrer hautaine ou offensante envers eux, sans raison. Ce n'est pas dans mes intentions de briser leurs croyances ou de rendre ces dernières bancales. Nullement. J'attendrai la conclusion de mes recherches, pour cela.

N'ai-je le temps de prendre parole que la pression sur ma personne s'amoindrit. Mon corps en son entièreté est traversé par un courant électrique. Mon cœur bat. Mes poumons respirent, se gonflent, je tiens l'air au bout du fil. Et tandis que l'individu prononce ses dernières paroles, je me charge de trouver l'issue. Sur sa droite. Sa main passe sur ma joue et d'un geste empressé, je la repousse, l'âme folle, les yeux tout aussi fous. Ils s'injectent de maux, maux que je ressens et que je tente d'écarter, avant de perdre définitivement le contrôle.

De mon adresse, de ma souplesse, je m'aide. De là, je m'extirpe avec hâte de son emprise, glisse sur sa droite, tiens son poignet de sorte qu'il ne m'en empêche. Mon souffle sent l'anxiété qui m'a saisie, ma main tout autant. Ils tremblent. Je tremble. Etre enfermée, prisonnière, jamais je ne l'ai toléré.

"Je crains ne jamais retourner à Konoha. Je ne suis plus de ses terres, de ses principes et de ses valeurs. Nous sommes différents, ce village et moi, et il m'a fallu mon indépendance au plus vite pour ne pas à subir toutes ces présomptions dont pourtant vous me faites part. Je ne travaille pour personne, pour aucune ambition, seulement la mienne. Savoir ce à quoi aspirent les shinobis en fait partie, alors pardonnez ma curiosité un peu envahissante, je ne désire qu'un monde meilleur."

Quels que soient les moyens employés pour y arriver, j'y parviendrai. Quel que soit le nombre d'années que cela prendra, je saurai me montrer patiente. Je suis obstinée et je ne lui ai caché à aucun instant. Mon rêve de prospérité, je le réaliserai, quitte à user de moyens déconsidérés par la loi et la justice érigées en notre époque, je les ignorerai. Quitte à mourir, à soulever des risques plus lourds que je ne peux me le permettre, je ne reculerai pas, je ne reviendrai jamais en arrière. Parce que je porte le nom de mes ancêtres et qu'un Hyûga respecte toutes ses paroles, mêmes celles adressées à lui-même.

Je m'appuie sur mes genoux, sur mes mains, je me redresse, récupère l'équilibre de mes jambes, mes bras pendent le long de mon corps. Je ne quitte pas un instant le Kumojin des yeux, il m'intrigue, sa réaction m'intrigue, je reste aux aguets. La pression du sang dans mes veines me terrifie, jamais elle n'a été aussi élevée et j'ignore comment me maitriser. Par contre, je n'ai plus peur, ni de lui ni de la bête qu'il enferme. L'adrénaline, probablement. Elle me perdra un jour.

Au bout d'un certain moment, je détourne les yeux, enfin, et mes épaules s'affaissent. L'extérieur m'aspire dans ses draps décolorés, j'ignore quoi faire à présent.

T'être attardée à ses côtés était une mauvaise idée, Sora. Partir est la meilleure chose à faire à présent et tu le sais. Je suis consciente que la solitude te pèse, je te connais mieux que personne. Mais, tu l'as constaté, tu n'es pas à ton aise en sa compagnie.




~... remember before ~





Dernière édition par Sora Hyûga le Mar 5 Mar - 20:24, édité 3 fois
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Yotsuki Dee
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MessageSujet: Re: Première rencontre ; Une Hyûga dans la place ! {Sora}   Première rencontre ;  Une Hyûga dans la place ! {Sora} EmptyVen 22 Fév - 21:18

    Elle a vite fait de fuir... Comme si je l'effrayais... Comme si la chaleur humaine la rendait plus folle que jamais... Comme si le genre humain la dégoûtait presque. Alors que d'autres femmes auraient été ravies de profiter de mon étreinte, l'Hyûga s'était dérobée très rapidement. Cette fuite me rappelait mon passé. Passé douloureux. Passé déchirant. Passé accablant. J'avais peut être fini par avoir la reconnaissance de tous les citoyens de Kumo après maints efforts, mais je n'avais toujours pas oublié mon triste vécu. J'ai été détesté, lapidé, frappé, haï, à un tel point que si ma mère ne m'avait pas couvé de tout son amour, j'aurai sûrement fini par me suicider. Cette jeune femme de Konoha me l'avait rappelé en me fuyant ainsi, tant et si bien que j'eus un petit spasme désagréable et un léger sentiment de répugnance envers ma propre personne. Je n'avais peut être pas dépassé mon histoire en fin de compte, vu ma réaction. Bien longtemps qu'une telle impression ne m'était pas arrivée. De fait, il valait mieux qu'elle s'en aille effectivement. Je ne me sentais plus moi non plus à mes aises, à ses côtés, même si je compatissais d'une certaine manière à la vision qu'elle avait du monde et de tout ce qui l'entourait. Et comme je le pensais depuis un certain moment, cette fille avait du vivre un enfer lorsqu'elle était petite. Sinon pourquoi voir le mal partout ? Et pourquoi déserter son village ? Les réponses à ces questions me paraissent évidentes, même si on n'était jamais à l'abri de surprises...

    - Tu sembles presque détester les hommes et pourtant tu souhaites la paix dans ce monde ? Tu ne trouves pas qu'il y a un problème dans ton raisonnement ?

    Il y avait effectivement un gros problème. Un très gros problème même. Les appréciations qu'elle avait des hommes n'étaient pas du tout bonnes. Comment vouloir poser les fondements d'une entente entre les êtres humains, si on est même pas capable de leur faire correctement confiance ? La preuve en était même qu'elle n'avait pas daigné prendre les beignets que je lui avais passé avec bon cœur. Ses initiatives que j'avais beau saluer, étaient vouées à un échec cuisant. Ce qu'elle poursuivait n'était qu'utopie, chimère même. Mais comment le lui faire comprendre, quand on voyait à quel point elle était convaincue par ses idéaux ? Bonne question. Je soupirai en baissant mes yeux vers le sol, sans trop savoir ce que je fixais en ce moment précis. Plusieurs idées bourdonnaient dans ma tête, comme un important essaim d'abeilles. Convaincre une déserteuse qu'elle faisait fausse route n'était pas tâche aisée : « C'est quand même fou ce que tu me dis sur Konoha... Mais si les actions que Tenshirama lui même n'ont pas pu te convaincre, je ne vois pas ce que je pourrais ajouter d'autre. Tu as fait un choix de vie, et je tâcherai de respecter cela. » Même si je n'étais pas un natif de Konoha, j'avais quand même appris à apprécier ce village à sa juste valeur. Les déserteurs provenant de ce pays me faisaient donc peine à voir. Soit ils étaient contre les principes de Tenshirama, et donc de nature belliqueuse, soit ils étaient naïfs et prenaient une direction très dangereuse pour le reste de leur vie, surtout quand l'anbu s'y mêlait...

    - Mais tu devras également respecter ma volonté. D'une manière ou d'une autre, Konoha pourrait croire que Kumo te sert d'asile diplomatique si l'information selon laquelle tu es ici leur parvient. Comme je l'ai dit tantôt, mieux vaut que tu partes, d'autant plus que nous n'avons plus vraiment rien à nous dire.


    Ma voix avait été calme, mais on ne peut plus froide. Puisque nous restions butés sur nos positions, il n'y avait pas moyen que je pousse la parlotte plus loin. Ça allait devenir une discussion de sourds, et mieux valait donc l'écourter. Et puis, il y avait une certaine gêne entre nous, ce qui ne serait pas pour faciliter la causette. Je m'étais mis à caresser mes cheveux en arborant une grimace. Une grimace qui en disait long sur mes états d'âmes. J'étais las. Autant physiquement que psychologiquement. Et cela pouvait se ressentir par mes nombreux soupirs. Je me levai ensuite du futon où j'étais assis auparavant, avant de m'étirer longuement. Mes vertèbres s'étirèrent, mes articulations craquèrent et s'en suivit un long bâillement, tout juste après. Une bonne sieste s'imposait dorénavant. Une bonne sieste réparatrice. Mais je n'avais plus envie de l'effectuer ici. « Il fera bientôt nuit cependant, et je ne pense pas qu'il serait aisé pour toi de dormir à la belle étoile, même si tout shinobi a l'habitude de camper. Je te laisse élire domicile ici juste pour cette fois. Tu partiras demain à l'aube. Libre à toi de refuser ou non. Si tu restes, ton byakugan te permettra certainement de trouver de l'eau dans le fond du temple. Et puis t'as le paquet de biscuits de tout à l'heure. » J'avais parlé spontanément. Comme pour dire que l'idée m'était venue subitement. Un peu en contradiction avec l'importance que j'accordais à son départ, mais bon... Une nuit dans mon temple n'aurait aucune conséquence majeure. L'hokage connaissait ma bonté de cœur après tout.

    - Puisse l'avenir te sourire et les vents t'être favorables, jeune Hyûga dont je ne connais pas le prénom.

    Petite pique, mais pas bien méchante en soit. Juste pour lui dire qu'elle avait vraiment été impolie quand même ! Ce n'était pas que j'accordais de l'importance à toutes ces civilités barbantes, mais elles étaient parfois un minimum dans certaines situations bien précises. Elle aurait pu répliquer quand j'avais annoncé le mien, mais ne l'avait même pas fait. De plus, j'avais bien vu ses mimiques qui m'avaient bien décrits ses états d'âmes. Heureusement pour elle que j'étais vraiment un homme bon et patient, sans quoi je l'aurais vraiment buté de sang froid depuis la découverte de sa supercherie. L'idée me passa par la tête un instant, mais je fis vite de la chasser de mon esprit, le tout ponctué par un petit rire moqueur. Je lui accordai un dernier regard, un peu long, avant de me retourner et de fourrer mes mains dans mes poches. Je pris ensuite le chemin de sortie, mais un bruit sourd que je n'avais pas remarqué depuis, me fit tiquer. Je courus jusqu'au seuil du temple, avant de me rendre compte qu'il tombait une averse pas possible à l’extérieur. Sortir par ce temps de chien ? Pas moyen ! De ce fait, je me retournai à l'intérieur, l'air un peu renfrogné. Vu que je n'avais plus envie de discourir avec cette fille, ce qui la ferait peut être partir malgré la pluie, je m'enfonçai une nouvelle fois dans mon temple. J'allais attendre que ladite pluie se calme avant de rentrer chez moi. Pour l'heure, j'allais essayer de méditer un peu. C'est dans cette optique que je pris place contre un mur, yeux fermés en position du lotus...

    Quelques secondes plus tard, cinq des huit grosses tentacules d'Hachibi sortirent alors de mon dos. Plus de doutes... J'étais pleinement concentré.
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MessageSujet: Re: Première rencontre ; Une Hyûga dans la place ! {Sora}   Première rencontre ;  Une Hyûga dans la place ! {Sora} EmptyDim 3 Mar - 17:45


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...]Et personne ne l'abolira...





Il ne peut taire ses présomptions. Il ne cesse d'attirer mon attention, de nuire à toute ma quiétude. Il m'agace. Il m'exaspère. Je ne lui accorde aucun regard. Il doute de mes ambitions, de mes jugements, de l'importance que j'accorde au monde, au monde seul, les Hommes mis à part. Car le monde n'a pas à subir la nocivité de ces êtres ignobles, sans foi, ni loi, comme l'énonce à la rengaine, sans morale, sans fond. Et dire que je fais partie de cette race-là. Cette race de primates, qui ne pensent qu'à leur propre survie, au sang de leurs ennemis, à la bagarre et à des désirs primaires, puérils, j'en étire une moue désobligée. Tous les mêmes. Tous des ingrats, des égoïstes, moi y compris. Quelle vie amère, quelle vie injuste. Que n'aurais-je tout simplement pas donné pour naitre dans la peau d'un être plus humble ? Naitre arbre, nuage, dont la vie ne dépendrait pas que de moi, que de mes choix, mais également de ce monde. Ce monde qui offre tout et que nous détruisons à petits feux, nous Hommes qui nous pensons supérieurs à tout être, alors qu'il suffit de regarder la vie autour de nous pour comprendre devant quoi nous passons, à force de chercher à sembler, à être, à demeurer. Nous sommes juste stupides.

Alors non, je n'aime pas les Hommes, je ne m'aime pas moi-même. Je ne me voue aucune sympathie, je ne suis fière d'aucun de mes actes, mais comme chacun je vis accompagnée de mes maux, de mes remords, de mes regrets, et contrairement à autrui je les tais. Je ne vis que dans l'espoir de voir évoluer la race humaine, de voir naitre en mon creux un sentiment de fierté vis-à-vis d'elle, fierté que je n'ai jamais ressentie, pas même envers mon nom. Mon propre nom. Celui dont je ne cesse de convertir les mérites paradoxalement, à croire que je me plais à moi-même me contredire. La situation en devient presque amusante. Quoi qu'il en soit, contrairement à ce que cet individu peut prétendre, il n'est pas nécessaire de s'attacher à ses semblables pour souhaiter un monde meilleur. Il est juste question d'une envie de progrès, d'avancée, de paix. Mon premier objectif.

D'où la raison de ton petit repérage à Kumo. Un village sans Kage… cela t'intriguait tant que tu n'as pas pu y résister. Tu souhaitais voir la manière dont vivaient tous ces shinobis sans un être supérieur constamment sur leur dos, je me trompe ?

Tu touches au vrai. Tu me cernes mieux que quiconque, tu le sais mieux que quiconque. De ce que j'ai pu entendre et voir, le village a l'air de bien se porter, de ne pas crouler sous ce manque, de grandir en toute quiétude, alors je suis à me demander s'il est bien utile de posséder un Kage, en omettant les charges administratives dont il se garde la charge. Après tout, ces personnes se pavanent d'un air de surpuissance, tant qu'elles sont à vouloir chercher misère à leurs voisins. Je ne comprends pas ce besoin impulsif de vouloir nuire à autrui, pourquoi ne pas régler les choses simplement, par le biais de la parole, tout simplement ? Ils se compliquent la vie, ces hommes-là. Ou bien suis-je moi-même en méconnaissance de cause, de raisons, inculte de ma propre culture. Je ne sais pas. Toutefois, je demeure sur mes positions.

Tu me fais rire, avec ton côté faussement pacifiste ! Toi-même, tu en es venue à tuer ton propre père et ton équipier de sang froid, et tu oses critiquer l'impulsivité de beaucoup plus haut placés que toi et incombés de davantage de responsabilité !

Ne me compare pas à ces individus qui n'hésitent pas à envoyer leurs armées sur les fronts ennemis, sachant pertinemment eux que la grande majorité ne reviendra pas du combat. Il m'est inconcevable de tuer un individu fait de chair et de sang, par pure plaisir, par procuration, alors qu'il serait cent fois plus simple de le guérir de ses erreurs. Pour guérir le monde de ces erreurs humaines qui empêchent son progrès, qui le détruisent à petits feux de l'intérieur, le déverdit de ses forêts et l'assèche de ses eaux. Ils ne pensent pas à cela, ces grands dirigeants. Ils ne pensent pas à panser leurs conflits et à prendre le temps de réfléchir au conflit, tête reposée. Non. Pour eux, combats et guerre paraissent la seule débouchée efficace, la preuve est qu'il s'en est déjà manifesté deux dans notre histoire. Et bien qu'on dise, qu'on raconte, qu'on moralise, aucune vraie leçon n'a été tirée de ces prises d'armes. Aucune. Sinon mon père n'aurait jamais déserté, sinon mon père ne m'aurait pas vendue, n'aurait pas vendu d'autres petites filles de mon calibre aux nations ennemies, non. Sinon les déserteurs ne déserteraient pas et le monde s'avèrerait être cette utopie que je m'efforce d'atteindre.

J'entends la voix de mon interlocuteur. Je n'en supporte plus le son, pourtant je continue de tendre l'oreille à la prononciation du nom de Tenshirama. Imperceptiblement, un sourire s'esquisse sur mes lèvres fines. Un sourire semblable à une grimace, je me sens pas d'humeur à mimer, alors je m'exprime telle que je suis au fond de moi. Laide. Corrompue. Sans une once de sentiments. Incapable de traduire le bonheur autrement qu'en le regardant d'une expression vide de sens.

Je souris à mes promesses, à la gratitude que je me suis promise de tenir envers cet homme et à la manière dont je la lui rappelle aujourd'hui, en désertant son village, supprimant au passage, dans un excès de folie, l'un des membres de son effectif. Une belle et douce ironie, qui me parait d'une attitude cynique, voire sadique, alors que je suis à ignorer même la retranscription de ces désignations. Je l'admirais tant à une époque, j'éprouvais un respect sans mesure pour cet individu, jusqu'à que mon admiration envers lui s'atténue doucement, en dix années de temps. Parce qu'il me décevait de jour en jour, parce que le voir ne pas agir me fauchait mon équilibre et que je voulais tout prendre en mains dans l'heure et que je n'en avais pas le droit. Je restais des heures dans un angle du dojo, à observer les tatamis, à observer ce silence qui y régnait et ce manque d'investissement qui me dévorait. Le monde tournait déjà trop lentement à cette époque. Epoque révolue depuis à peine quatre jours, diras-tu, mais pour moi, cela parait comme quatre ans.

Il dit ne pas savoir quoi ajouter d'autre suite à l'échec de l'Hokage vis-à-vis de mon point de vue sur le monde. Celui-ci n'est pas parvenu à me garder, et puis ? Je ne suis pas indispensable, il compte nombreux autres guerriers considérablement plus efficaces et tolérants que moi dans ses rangs. Le Kumojin dit respecter mon choix de vie, pourtant je peine à le croire. Je le sens indécis sur ses fondations, telle une carte au sommet de son château, et celui-ci est sur le point de s'écrouler. Il regarde sans voir, cet homme. Il me voit à côté de lui, mais ne me voit pas réellement. Il ne me cherche pas, ne cherche pas au bon endroit. Il cherche là où il sait , là où il a posé ses marques, dans ce qu'il connait, et m'ignore, moi qui pourrais pourtant lui apporter toutes les réponses qu'il mendie. Je ne lui accorde pas un regard, aucune pitié, qu'il se noie dans ses principes, ne cherche pas l'inconnu, l'incompris, l'anormal, car je le suis. Qu'il se méprenne, cela m'est égale.

"Voulez-vous savoir… vous ne me connaissez pas assez pour cela…"

Je m'apprête à me dérober de l'atmosphère du lieu, elle me devient pesante, malheureusement sa voix détonne avant que je n'aie la possibilité d'esquisser un pas. Une étreinte invisible me saisit le corps, je sens mon dos se tendre et mes pupilles dérivent, lentement, en direction de l'homme. Dans sa voix, quelque chose me gêne. Sa bonté se distille dans une profonde étendue gelée, sa voix itère des mots qui sous-entendent des conflits, parle d'asile, admet que je ne devrais pas rester en ces lieux. Je suis de son avis, pourtant ses paroles me serrent de camisole et m'immobilisent, telle une chaine de métal.

Lui qui prétend avoir confiance en l'Homme, qui prétend que chacun de cette race possède bonté et confiance, craint les représailles que pourrait prodiguer Konoha à Kumo si celui-ci apprenait que ce village me servait de cachette. Il me consterne. Il se contredit dans ses mots. Il parle sans pensée derrière et j'aimerai l'assassiner d'un regard pour rendre ses idées plus claires. La mort apporte tant de maux mais aussi tant de réponses. J'aime à croire qu'elle lui apporterait conseil, malheureusement tuer ne fait pas partie de mes principes et il devra se débrouiller sans son aide.

Le Kumojin parle vite mais articule. Je comprends ses mots et j'ai l'impression qu'il me taquine. Je n'aime pas ce genre de jeux. Je ne comprends pas son humour, je le méprise, et pourquoi insister sur le fait qu'il ne connaisse pas mon nom. Un rire frôle ses lèvres, il me souhaite un avenir favorable et à nouveau je n'en crois pas un mot. Il voudrait que je retourne dans mon village, que je m'insère à nouveau dans les rangs de Konoha, ce que je ne ferai pas. Ce que je ne ferai jamais. Pas dans cette vie en tout cas.

S'il souhaitait réellement pour moi le meilleur, alors il m'encouragerait dans ma tâche. A la place, il a jugé mes décisions et a mis en doute toutes mes bases. Je ferme les yeux, attends qu'il parte, quand un bruit clair enchante mes oreilles. La pluie. Sur le toit, dehors, une odeur d'humidité en suspension dans l'air. Lointaine, j'ouvre les yeux et il est encore là.

Arrêté par un rideau de pluie ! Et il se prétend puissant, c'est d'un risible…

Il ne s'est jamais vanté de rien.

En es-tu certaine ?

Le temps passe et l'homme s'est installé contre la sécurité d'un mur du temple. Je n'ai pas bougé, j'observe la pluie virulente qui s'abat avec acharnement à l'entrée du lieu. Une ennemie sous-estimée, une ennemie à laquelle est exposée l'intégralité de mes affaires à l'heure qu'il est, la veste de mon père, mon sac à dos, j'abaisse le menton, mais mon regard ne s'incline pas. D'un pas mesuré, je m'approche de l'entrée. Tout n'est que ténèbres aux alentours, une grande palette de gris, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du temple. Tout n'est qu'une peinture grandeur nature, en relief, triste, affreusement morne. Telles les feuilles mortes qui chutent des arbres une fois l'automne arrivé. Feuilles que je saisissais entre mes mains et dont j'observais les vaines distinctes et sombres. Magnifiques. De véritables œuvres d'art, tel ce paysage en noir et blanc.

Ma main tendue, ma paume réceptionne la pluie et ses larmes. Son contact tiède, vif, me fascine. Rapide, sans froid, ni chaud. Je rétracte mes doigts sur le cœur de ma paume, ma main contre ma poitrine, je penche la tête de côté, le shinobi s'avère en profonde méditation. Des tentacules se sont manifestées de son corps, mes soupçons se confirment, sa puissance est aussi grande que mes attentes le présumaient.

Pars. Il a raison, vous n'avez plus rien à vous dire. Tu n'as pas besoin de son aide, et tu n'as pas le droit de t'attarder plus qu'il ne te l'est permis.

Mes paupières clignent, je jette un dernier coup d'œil en direction du futon, du paquet qui y est posé. Plus loin, sur ma gauche, je repère sans mal la source d'eau dont mon hôte m'a indiqué l'existence plus tôt. Sur ma droite, je le situe lui et sa force en train de s'épanouir dans une profonde méditation. Une profonde méditation qui l'enrobe tant qu'il ne parait plus faire attention à moi. Je pourrais partir sans qu'il ne le remarque…

"Je m'appelle Sora. En espérant qu'un jour cette information vous soit utile. Pour ma part, elle n'est que superficielle. Je ne vais pas profiter de votre bonté plus longtemps, vous n'étiez qu'un malheureux détour et je crains de vous attirer des ennuis en vue de vos derniers mots. Sur ce, je vous adresse mes adieux."

Tant pis s'il ne m'a pas entendue, tant pis s'il ne m'a pas écoutée, tant pis s'il ne m'a pas comprise. Je t'insupporte déjà assez avec mon comportement, je n'ai pas besoin de me décevoir en plus et me mettre intégralement à dos. Autant partir maintenant que tu préserves un peu de ton sang froid et que j'aie la chance de profiter de sa tolérance. Je pivote. Je fais dos à l'intérieur, salue les alentours de l'intensité de mes yeux et de leur pouvoir. Ma veste et mes affaires sont restés à leur place, je n'ai plus qu'à emboiter le pas de la destinée qui me tend les bras.

Le poids de l'eau s'acharne sur les épaules, sur mes cheveux, ils collent à ma peau, comme mes vêtements, mais cela ne me gêne pas. J'ai l'habitude de l'eau, de l'imprévu, de la maladie. J'ai l'habitude d'être punie par mes choix. J'ai l'habitude de décevoir ceux qui croisent ma route.

"Merci, monsieur Dee."

Sur ces mots, je n'ai plus de temps à perdre et je m'élance vers les étendues grises, pour devenir tâche au milieu du tableau triste, pour ne devenir qu'un souvenir évanoui.




~... remember before ~



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