Il est de ces jours où glander pendant plusieurs heures ne nous dérange pas le moins du monde. Le moins que l’on puisse dire, c’est que, miraculeusement, ce n’en était pas le cas aujourd’hui. Et c’est nu, dans son bain chaud personnel, que Toshishiro s’en était rendu compte. En effet, l’ennui avait, pour une fois, prit le dessus sur sa flemme continuelle et quotidienne. Bien évidemment, il aurait pu chasser cette idée de sa tête, il était bien, au chaud. Mais lui n’était pas de ce mode de pensée là. Lui était plutôt du style à répondre à la moindre de ses envies, la moindre de ses pulsions. C’est donc d’un bond qu’il décida de jaillir hors de l’eau bouillante, laissant bouche bée la personne qui venait lui apporter à manger. Tout homme respectable aurait évidemment présenté ses excuses à son employé, et aurait fait en sorte que son travail ne soit pas vain, surtout que … Mais attendez… Ouais, on s’en fout en fait.


Tout en s’habillant, il jeta un kunaï d’un geste vif sur la carte du monde qui ornait son bureau. Et c’est lorsqu’il sortait la tête de par le col de son pull qu’il découvrit sa destination : Konoha. Tant mieux, il n’avait jamais vraiment prêté attention à cette contrée de paysans. Il en avait pour sûr déjà tué au moins un shinobi, et peut être avait-il droit à son mandat d’arrêt dans le village de la feuille, qui sait. Évidemment, c’était le cadet de ses soucis. S’il avait envie de fouler une terre, cette terre lui revenait de droit. Après tout, n’est pas Toshishiro Ishikawa qui veut, et toute personne l’ayant croisée peut s’estimer heureuse d’être encore envie. C’est ainsi qu’il arrivait à se convaincre qu’il ne pouvait qu’être bénédiction pour le pays du feu, tout en sortant de chez lui, avec pour seule affaire son katana. Il n’avait pas besoin d’autre chose, à vrai dire, il arriverait à voler à boire ou à manger, ou même à forcer quelqu’un à lui faire à bouffer, qui sait.


Plus que tout, il aimait ce mode de vie. Il aimait n’avoir rien d’autre à penser qu’à sa propre gueule, il aimait agir comme il le voulait, et avoir la capacité de tuer toute personne essayant de lui résister. Il entreprenait son voyage, qui serait beaucoup moins long que ce que n’importe quel abruti pourrait s’imaginer, après tout, les pays du feu et des sources chaudes étaient frontaliers. A vrai dire, plutôt qu’une longue épopée, cela ressemblait plutôt à une promenade quotidienne, et, à moins de connaître le personnage à cause d’un mandat d’arrêt, personne n’aurait remarqué ni même reconnu le ninja qu’était Toshi. Il se baladait dans un pays qui ne connaissait pas le Mon du clan Oni, et dans lequel un bandeau frontal était le seul signe distinctif qui faisait de quelqu’un un Shinobi. Quelle bande de cons.


Il croisa beau nombre de ces boulets sur une route plutôt pas mal fréquentée du pays du feu. Bien évidemment, personne ne le calculait, et lui ne calculait personne. Après tout, rien ne prouvait sa dangerosité, et Toshi, perspicace, en déduit rapidement qu’aucun mandat d’arrêt n’avait été créé en ce pays. Ceci lui provoqua à la fois satisfaction, car au moins il ne perdrait pas de temps à combattre des anbus de ce pays, et déception de ne pas avoir sa petite notoriété habituelle, et d’être inconnu dans ce pays. Enfin, spontanément, il ne prêta attention qu’au côté positif de son anonymat au sein de ce pays étranger, et, toujours dans sa démarche nonchalante, pénétra désormais au sein d’une forêt.


Toshishiro le savait, il se trouvait aux alentours du village de Konoha, auquel il s’était rendu une fois ou deux, lors d’une des rares missions qu’il accepta de faire pour le village de Suna. Une zone sensible, donc, où il aurait du mal à passer inaperçu. Enfin, il pouvait se faire passer pour un voyageur, mais il ne s’autorisa pas le temps de réflexion nécessaire à trouver un mensonge digne de ce nom, et de toute manière, dans ces circonstances, mensonge n’était que lâcheté. Il n’avait peur de personne, pas même de l’Hokage, s’il venait à le croiser, et c’est pourquoi il décida de s’assumer pleinement en tant que chef d’un des trois grands clans de Yakuzas.


Sans réellement savoir si c’était pur hasard ou volontaire, un homme apparu soudain face à lui. Il avait un regard froid, très froid, d’un bleu azur profond, sur une tête ornée de cheveux noirs coiffés en bataille. Mais ce qui attira le plus l’attention de Toshi, c’était la cicatrice qui manquait de traverser son œil. Cela le fit sourire, en effet, il trouvait qu’une cicatrice était à la fois signe de faiblesse et marque de laideur. C’est d’ailleurs pourquoi il cachait toujours celle qu’il possédait au niveau de l’épaule et dont il avait honte, provoquée par le grand shinobi qu’était le père de l’actuelle Kazekage. L’homme en question portait également le bandeau et l’uniforme du village de la feuille, ce qui laissa penser Toshishiro qu’il allait subir un interrogatoire. C’est pourquoi, en arborant ce regard et ce sourire hautains dont il a le secret, il prit les devants, et engagea en premier la conversation


- Et bien, voilà que je débarque dans ce pays et que je croise l’une des personnes les plus laides que je n’ai jamais vue. Sans vouloir paraître offensant, quoique, je m’en fous, si c’est pour choper une balafre à chaque fois que tu sors de ton misérable village, tu ferais mieux de ne pas en sortir !


La provocation, arme fatale de Toshi, qui permettait à la fois d’anticiper les mouvements de l’adversaire en fonction de l’impulsivité plus ou moins apparente de son caractère, et de connaître la réelle raison qui avait poussé les deux protagonistes à croiser leurs routes respectives.

Un jour de plus qui débutait comme tant d'autres. Seul le lieu de son réveil changeait, oui, ce matin-là il se trouvait dans une chambre, de femme à toute évidence, comme toujours. Il n'était pas rare que sa première vision de la journée fût une chambre dont il n'avait aucun souvenir. Il sentait la chaleur de la personne allonger dans le lit avec lui, de toute évidence il s'agissait d'une nouvelle conquête dont il ne se souvenait pas. Dans tous les cas, il allait devoir user de toute sa discrétion pour partir, comme à chaque fois, il espérait qu'il ne s'agissait pas d'un kunoichi, ce genre de situation avait le don de rendre les relations professionnelles compliquées et il risquait surtout de se faire remarquer par la jeune fille dans sa tentative de partir discrètement. Il se mit donc en action, partant subtilement du lit en faisant le moins de bruit possible, nu comme un ver, il décida de récupérer ses habits qui étaient en boule au pied du lit et de s'habiller une fois dehors, cela ne le dérangeait pas.

-Où tu vas chéri ?

La voix de la femme était encore tout ensommeillée, mais sa question prit le jeune homme au dépourvu, qu'allait-il répondre ? Il n'en avait aucune idée.

-Ah... Hm... Je... chercher... Je vais chercher le petit déjeuné... Chérie. Dit-il avec un sourire amoureux, il avait l'habitude de mentir, d'être crédible beaucoup moins.

Il sentait que son hésitation avait ruiné ses chances de partir sans problème, pris de panique, il partit en courant de la maisonnette, il ne savait même pas où il se trouvait, une ruelle vide qu'il ne reconnaissait pas sous cet éclairage encore sombre du moment où le soleil n'est pas encore levé. Il continua sa course donc, essayant de se cacher des regards indiscrets, et surtout de sa poursuivante. Il s'arrêta enfin, en sécurité pensait-il, derrière un tronc d'arbre immense, juste le temps pour lui de se vêtir de son uniforme de Shinobi de Konoha. Sa mission maintenant était de retrouver le chemin de Konoha, le chemin de son lieu de travail, il espérait vite retrouver son chemin, ce qui était plus compliqué que prévu, il s'était engouffré profondément de cette forêt, c'est ce qui lui fit comprendre que dès le départ il n'était pas à Konoha, juste dans un petit hameau aux alentours de la capitale militaire du pays du feu. Il s'en voulait d'avoir paniqué devant cette jeune femme en fureur, non en fait il s'en moquait, il l'aurait oublié dans peu de temps il se connaissait bien. Il avança donc rapidement dans ce qui semblait être la direction du village, il ne s'attendait pas à avoir de problème durant son périple alors il se précipitait sans prudence. C'est là qu'il s'arrêta en face d'un homme étrange, d'une taille impressionnante et pourtant par spécialement d'une musculature exubérante, à sa vue le Sarutobi stoppa sa course. L'autre homme fut le premier à parler. Il semblait être un provocateur, un petit rigolo, Ryûô connaissait bien ce genre de personnage. Et plus que tout il connaissait, un minimum, les clans Yakuza. L'ancien allié -qu'il ne porte pas dans son cœur- leur avait briefé et les espions de Konoha faisaient très bien leur travail. Le symbole qu'arborait l'énergumène devant lui avait tout du yakuza violent, si seulement Ryûô avait écouté plus attentivement, il saurait de quel clan était cet homme, dans tous les cas, pour lui il s'agissait d'un ennemi.

-Si c'est pour massacrer des rigolos comme toi, je sors volontiers de mon village, Yakuza. Je sais ce que tu es, un dangereux, mais aujourd'hui -dit-il en sortant un kunai- tu es tombé sur plus dangereux que toi.

Aussitôt il envoya son kunai vers son adversaire, il se voulait rapide et imprévisible, espérons que sa réputation ne soit pas entachée. Alors que le kunai fusait vers le grand homme, Ryûô effectua un simple signe grâce auquel il cracha un jet de flamme droit en direction de l'individu. Cette attaque n'avait rien de mortelle, une simple évaluation de son adversaire, il espérait ne pas trop perdre de temps, il se savait attendu de surcroît. Il fit un bond en arrière tout en finissant de cracher la flamme rectiligne afin de prendre un peu de recul au cas d'une contre-attaque.



Technique :

Spoiler:

Expéditif. Là était le mot juste pour qualifier le comportement du Konohajin, à qui Toshishiro venait à peine d’adresser la parole. Dans la spontanéité, il pensait avoir vexé son interlocuteur, et que sa réaction violente n’était qu’agissement impulsif. Bien évidemment, il n’en était rien, l’homme en face de lui paraissait tout de même beaucoup plus sage qu’il n’y semblait, et, aussi surprenant que ce soit, il avait reconnu en Toshi le Yakuza qu’il était. Il ne savait pas son clan si connu, et ce fut là une nouvelle source de satisfaction. Pouvoir profiter d’une sombre notoriété amplement méritée, quoi de plus jouissif ?


Mais revenons à nos Shinobis, car, en effet, les évènements s’étaient légèrement gâtés. Juste après avoir qualifié le Yakuza de « rigolo », et avoir dit qu’il était plus dangereux que ce dernier, l’homme de Konoha avait fondu sur son adversaire, dans un geste vif, et rapide. Ce serait mentir que de dire que Toshi n’était pas surpris, car il s’attendait au moins à une réponse un peu plus longue, ou à une courtoisie plus prononcée, bien qu’il ne la méritait pas. Quel naïf, pensait-il. Car s’attaquer de la sorte à son humble personne était une erreur, et une manière de gagner un billet gratuit pour la mort, selon lui. Puis, son adversaire lança son kunaï vers Toshi, et envoya également une légère flamme rectiligne, qui, bien que non dangereuse en apparence, pouvait bien brûler des vêtements ou des cheveux. La rapidité de ses gestes, le Yakuza n’aurait jamais pu la prédire. S’il ne voulait pas finir avec un kunai dans l’épaule et des cheveux brûlés.


Composant une série de mudras, suivi du mot « Gyōshuku », il créa rapidement deux blocs en limaille de mercure, en escalier, qu’il emprunta dans un geste vif, avant de prendre appui sur le plus haut des deux blocs, et d’effectuer un salto avant. Avec classe, il évita donc les deux attaques qui lui étaient lancées, qui finirent leur course dans les jolis condensés de métal qui éclatèrent sous le choc du kunai et de la flamme. Puis, toujours dans les airs, à environ trois mètres du sol, il composa une nouvelle série de mudras, suivi d’un « Suigin no Senbon ». Ainsi, une centaine de senbons de mercures foncèrent vers le second protagoniste de l’affrontement qui avait lieu dans cette forêt, qui semblait si paisible en temps normal… Toshi n’en avait que faire. S’il n’a aucun respect pour aucune espèce vivante, il ne va pas non plus s’inventer une âme écologiste en plein combat.


Atterrissant sur le sol, genou à terre, il ne releva pas la tête de suite. Donnant à sa voix un ton ferme, assuré, toujours en scrutant le sol, il s’adressa à son adversaire.


- Allons, allons ! Quel dommage que tu aies choisi de mourir aujourd’hui. Tu peux te croire dangereux, si tu le désires, mais ce n’est pas en lançant des flammes dignes d’un briquet que tu risques de venir à bout de ma personne. Puis, se relevant, il ajouta : De plus, nous ne nous sommes mêmes pas présentés, quel manque de politesse ! Tu n’as pas besoin de savoir mon vrai nom, contente toi de Toshi. Et pourrais-je avoir l’honneur de connaître le nom que je devrais inscrire à côté de ton cadavre, avant que tu n'aies à ton tour l'honneur de périr sous ma lame ?


Il releva enfin la tête. Bien évidemment, cette première offensive de Toshishiro avait également pour but de tester son adversaire, et n’était pas mortelle. Niveau dangerosité, elle était même équivalente à la flamme du Konohajin. Pour l’instant, en face de lui, il ne voyait que poussière due au mouvements de son ennemi du jour, et il attendait que cette poussière se dissipe pour pouvoir compter, le cas échéant, le nombres de ses jolies pointes de mercure ayant pu atteindre la chair de ce dernier, tout en attendant également la réponse de son nom. Toshi était cruel, sans pitié, mais aimait tout de même savoir le nom de ses victimes, afin que ses agissement n’aient, en un sens, pas un air total de barbarisme, bien qu’il s’en moquait royalement si tel était le cas.


Techniques utilisées :

Spoiler:

Comme il s'y attendait, son adversaire n'avait rien d'un débutant. Bien au contraire, et malgré le feu de l'action, Ryûô prit un temps de réflexion, son adversaire utilisait une technique étrange, basée sur... Ryûô n'en savait rien et ça l'intriguait, ça semblait être du métal, et la façon suivante dont son adversaire l'utilisa le réconforta dans cette idée, des deux formes opaque se forma une multitude de piques traversant l'air pour se figer dans l'épiderme du Sarutobi.

* Raah pas le temps de réfléchir, il faut que j'esquive ça !*

La vitesse des piques était élevée mais rien de meurtrier pour un ninja du niveau de Ryûô. La multitude de projectiles visaient essentiellement le Sarutobi sur une large zone, esquiver ne servirait à rien, seul le contre ferait la différence. Aussi tôt pensé, il se mit en position, le crâne visant les sembon, après une courte série de signes, des piques noirs sortirent des cheveux du konoha-jin, un grand nombre venant percuter les projectiles adverses. La zone concernée n'était pas aussi large, mais suffisante pour écarter les projectiles venant directement sur lui-même, il put donc esquiver les rares restants fusant l'air pour le percuter. Pendant ce temps, le yakuza en profita pour déblatérer une masse de connerie.

-Ainsi on t'appelle Toshi, je vois. Mais dit toi bien une chose Yakuza, jamais je ne te donnerais mon nom, pas à un criminel dans ton genre

* Il faut que j'utilise au moins ça, pour savoir à quel point son métal étrange est résistant, pourvu que ses talents se limitent à ça. Comment ça s'appelle déjà, ah oui, le Jinton... Tenshirama-sama m'en avait parlé un jour, pourquoi j'ai été plus attentif, enfin c'est tellement rare je pensais pas en affronter un.*

Décidant de passer à l'étape supérieur, Ryûô sortait un kunai surmonté d'un parchemin explosif, sa technique favorite, si un adversaire s'en sortait cela ne prouvait que le haut niveau du combat, le Sarutobi comptait bien vérifier les réelles aptitudes de ce Toshi. Il courut sur sa droite, essayant de prendre son adversaire sur son flanc, il lança le fameux kunai et alors que l'arme était en plein vol se dirigeant droit sur l'adversaire, il effectua à une rapidité incroyable une longue série de signes -Bakuhatsu kunai bunshin no jutsu -.
Le dernier signe effectué, le projectile explosif se multiplia en très grand nombre, chaque arme venue s'écraser dans une explosion grandiloquente. En échapper était difficile bien que pas impossible, nombreux l'ont déjà fait. Pendant ce temps, le Sarutobi se replaça de façon à être prêt à toute contre-attaque.

-Mange ça Toshi ! Subit le sort que tout Yakuza devrait subir !

Il espérait que sa technique soit suffisante mais dans un doute étrange, une sensation de mal-être, il décida de l'appeler. Ne serait-ce que pour rassembler les morceaux de son adversaire une fois les explosions terminées.

-Kuchyiose no jutsu! -

- Ça explose ici ! Tu m'as appelé pour assister à une de tes victoires, Ryûô ?

- Non, Enma, j'ai une mauvaise impression sur mon adversaire, je pense que j'aurais besoin de toi.

- Foutaise, tu peux te débrouiller seul en général !

- Oui mais là... J'ai la flemme de ramasser ses bouts de cadavres tout seul.

Le duo de la forêt venait d'être reformé, Les deux singes de Konoha allaient montrer l'art du Taijutsu des singes, Ryûô et Enma !



Technique :

Spoiler:

- Koton, Hagane dōmu !


L’homme de Konoha était rapidement passé à la vitesse supérieures, c’est le moins que l’on puisse dire. Une technique étrange de sa part, consistant à contrer les senbons de mercure de Toshi avec des pointes émanant de ses cheveux avait fait sourire ce dernier, du fait qu’il s’imaginait mal faire de même avec ses cheveux à lui. Toujours est-il que l’homme en question avait été rapide à l’esquive, et, juste après avoir refusé de donner son nom au Yakuza, « un criminel dans son genre », il envoya directement un autre assaut. Une technique à laquelle Toshishiro n’avait jamais eu affaire, en vrai. Une multitude de kunais, surmontés de parchemins explosifs se dressaient là, face à lui. Étonnant, à vrai dire, car tout était parti d’un petit kunai de rien du tout.


Toshi était donc là, face à ces centaines de petites bombes, qui attendaient sagement le moment d’exploser à son visage. Cependant, il ne manquait pas de ressources, et ce n’est certainement pas des petits pétards qui viendraient à bout de son humble personne, pensait-il. Et c’est ainsi qu’en une fraction de seconde, un dôme d’acier vint à se former autour de lui, après les mudras et l’appellation de ce justu nécessaires. Contrairement à son adversaire du jour, Toshi était très calme. Il ne savait absolument rien de lui, et cela le réjouissait plus qu’autre chose. Et c’est de l’intérieur d’une grande masse d’acier qui le protégeait qu’il entendit le retentissement sonore de tous ces parchemins. Quel bruit ! A vrai dire, il avait au moins du arracher quelques arbres, et le dôme, de l’extérieur, devait avoir une sale tronche. Il attendit tout de même une dizaine de secondes sans explosion avant d’en sortir.


Il se situait désormais au milieu d’un immense amas de poussière. Évidemment, il ne voyait rien, mais il était à son avantage, car son adversaire devait certainement croire qu’il était désormais dissipé en plusieurs morceaux, éparpillés à travers le pays du feu. C’est donc de cette poussière que Toshi réfléchissait à son prochain assaut. Bizarrement, de là où il était, il vit une deuxième forme, à côté de celle de son adversaire, et avec laquelle il discutait. Sa forme n’avait rien d’humain, et le Yakuza comprit rapidement qu’il s’agissait là d’une invocation. Tant mieux, plus on est de fous, plus on rit ! C’est avec un grand sourire que, à travers la poussière, il s’adressa à son adversaire à nouveau.


- Quel dommage que tu ne veuilles pas me révéler ton nom ! Je te rassure, je ferais en sorte que ton visage soit reconnaissable sur ton corps sans vie. Bon, fini de jouer maintenant ! Tu as décidé d'ajouter un deuxième macaque à notre petite fête, autant le recevoir comme il se doit...


Il éclata de rire, et il sortit de l’immense amas de poussière, en arborant toujours ce même sourire. Puis une série de mudras, suivit de l’appellation « Tatsumaki », et une tornade d’environ 5 mètres de hauteur prit la direction du Konohajin. Puis, d’un air toujours autant assuré, il effectua une autre série de mudras, cette fois pour utiliser son fameux Gutai-ka, et former une fine couche d’acier d’environ un demi-centimètre autour de son corps. Assez pour avoir une force décuplée au point de pouvoir briser un rocher d’un violent coup de poing. Puis, patient, il marcha doucement en direction de l’endroit où il venait d’envoyer la tornade. Il serait prêt au cas où son adversaire venait à esquiver la tornade, et à l’attaquer de front. Qu’il vienne seul, ou en compagnie de son singe, il s’en moquait. Après tout, ce n’est qu’un animal de plus à tuer, et Toshi n’aura aucun scrupule pour les deux macaques qui se présentaient désormais à lui.



Techniques utilisées :

Spoiler:

Les centaines d'explosions avaient grandement marqué le paysage, la poussière stagnait dans le vide, retombant lentement. Dans cet amas de roches pulvérisées, une voix retentit. L'ennemi était encore en vie malgré la pluie de kunai, c'était sûr à présent, le combat serait de haut niveau. Ryûô avait déjà effectué une grosse attaque, à ce rythme-là sa réserve de chakra ne durerait pas tous le duel. Au final, appelé le primate avait été une bonne chose, car l'affrontement se relança rapidement. Toshi envoya une terrible technique, une immense tornade se profila en face du Sarutobi. Face à un tel jutsu, peu de possibilités étaient possibles, soit l'esquive soit le passage en force, heureusement pour lui, Ryûô avait ce qu'il fallait pour passer cette tornade de front. Après une longue mais rapide série de signes, Ryûô gonfla ses poumons pour en sortir un jet de flamme d'une intensité infernale, le feu prenait vaguement la forme d'une tête de dragon, le jet de feu percuta de plein fouet la tornade dans laquelle les flammes s'intensifièrent, un brasier sans nom se créa, effaçant la tornade et continuant sa course droit sur l'adversaire. Pendant ce temps, celui-ci avait revêtu une armure de métal, enfin de là où se tenait Ryûô cela y ressemblait. Il savait à coup sûr que son feu, aussi puissant qu'il était, ne suffirait pas, mais peu importait en l'occurrence. Pendant que les flammes finissaient leur travail, Enma se transforma en un bâton épais et imposant, qui prit une taille proportionnelle dès que le Sarutobi le prit en main.

-Nous verrons si tu es capable de résister au coup de cette arme. Yakuza de mes deux, ce soir tu dîneras en enfer !

Aussitôt il se rua sur son adversaire, l'arme en main, avant même d'être à proximité il attaqua, le bâton noir s'allongea afin d'atteindre Toshi, Ryûô la maniait avec dextérité, chaque mouvement qu'il effectuait était pour frapper, voire tué grâce à la dureté de l'arme. Plus il frappait, plus il s'approchait, une fois proche de son adversaire Enma repris sa forme normale et ainsi les deux singes attaquèrent en symbiose, effectuant de terrible combo à une grande rapidité.

* Il faut continuer de l'épuiser ainsi, c'est bien la seule chance de le vaincre, dans son espèce d'armure cela doit être lourd à porter. Espérons-le.*


Technique :

Spoiler:

La tornade fonçait droit vers son adversaire. Toshi était plutôt confiant quant à l’issue de ce combat, cependant, il était obligé de s’avouer que ce ne serait pas là une mince affaire. Et pour cause, l’homme de Konoha n’y allait pas de main morte, et déballait son arsenal de techniques à une vitesse plutôt impressionnante. Visiblement, ce dernier était guidé par la haine envers les Yakuzas, et avait envie d’en découdre rapidement. Toshishiro le savait, à un tel rythme, il avait certainement envie de l’épuiser, et cela aurait surement été le cas si le Konohajin s’était trouvé en face d’un simple Juunin. En revanche, lui s’épuisait aussi, et les deux hommes allaient bien finir aussi épuisés l’un que l’autre, si une cassure de ce rythme ne venait pas rapidement mettre un terme à la frénésie de l’homme du village de la feuille.


La tornade fut inefficace. Employant une immense technique Katon, que la tornade atténua bien un petit moment, l’adversaire du Yakuza venait tout simplement de mettre un terme à cette dernière, et les flammes continuèrent leur course, droit sur Toshishiro. Cela le fit sourire, et, maintenant son index et son majeur côte à côte afin de malaxer son chakra, il amplifia son Guta-kai, à une armure qui avait une vingtaine de centimètres d’épaisseur. Esquiver le Tsunami enflammé qui se présentait face à lui aurait été bien plus difficile que de tenter d’y résister de front. Il y parvint. En effet, les 10 premiers centimètres d’acier ayant été en surchauffe, la chaleur brûlante n’atteint pas la chair de Toshi. Fort heureusement, il n’avait pas sous-estimé la puissance de ces flammes, sinon, il aurait été fortement brûlé par un métal en fusion, collé à sa peau. A quelques centimètres d’armure prêt, et il finissait en poulet rôti. Sans mauvais jeu de mots, il avait eu chaud.


Se débarrassant de cette première armure d’acier, il en forma rapidement une deuxième, d’une épaisseur considérable, seulement au niveau de son avant-bras. Le Konohajin l’avait averti que l’arme dont il se servirait était dangereuse, et Toshi décida, partiellement, de le croire sur parole. Et pour cause, il esquiva non sans difficulté les deux premiers coups de bâton, avant d’être contraint de stopper un coup venant de sa gauche avec son avant-bras. L’acier se froissa, et une onde de choc parvint jusqu’à son poignet, pour lui lancer un frisson dans tout le corps. Pour sûr, ce bâton était très solide.


*Pas mal, pour un singe*, pensait-il, avec un sourire sarcastique. C’est alors que le bâton reprit sa forme primate, et, ensemble, les deux créatures attaquèrent Toshi. Il était temps pour lui d’agir rapidement. Il se débarrassa donc du bloc de métal bloqué à son avant-bras, et, après une série de mudras et l’incantation « Hagane no Mushi », il fit un bond en arrière, et donna un coup de sorte d’attacher dans une sorte de liane d’acier les deux primates ensemble. Puis, sans regarder ses adversaires, il fondit vers l’homme de Konoha, et après une nouvelle série de mudras, concentra du chakra dans sa main droite pour tenter son Jisei-Tai. Étant situé à deux mètres de celui-ci environ, il avança sa main. Il le savait, le prochain endroit qu’il toucherait, espérant que ce soit une partie du corps du Konohajin, serait désormais magnétique, et il serait beaucoup plus facile de ne pas rater sa cible en cas de réussite de son jutsu. Simultanément, pour la première fois, de sa main gauche, il sortit son katana de son fourreau, annonçant tout en relevant la tête.


- Pas mal, ton petit ouistiti. A présent, à mon tour de te présenter mon petit joujou !


Dit-il, en mettant son katana en évidence. Il ne savait pas encore si son fouet avait été efficace, ou si son Jisei-Tai allait fonctionner, mais il avait reprit les devants de ce combat, dont il avait désormais l'avantage si le moindre de ces deux jutsus venait à fonctionner.



Techniques utilisées :

Spoiler:

Il avait réussi à toucher l'adversaire, mais l'acier dont était recouvert l'étrange yakuza semblait tout aussi solide que la forme indestructible du primate. Ils tentèrent de l'atteindre à nouveau, sans grand succès, après plusieurs combos compliqués à esquiver, ce fameux Toshi passa à la contre-attaque. Le bloc de métal composant en partie son bras se liquéfia pour devenir une sorte de liane métallique. Ryûô se fit attacher par le fouet tout comme son comparse animal. La vitesse de l'adversaire était importante, sans prévenir il tenta d’asséner un coup direct sur le Konoha-Jin. Avant de l'atteindre, le primate parvenu à s'échapper en se transformant en bâton, lui permettant ainsi de diminuer sa taille et de se libérer. Profitant de l'espace causé par la fuite d'Enma, Ryûô tenta de s'échapper aussi, mais la rapidité de son adversaire avait été suffisante pour que Toshi touche, de peu, le pied du Jûnin de Konoha. Ce dernier sentie dans son corps une force étrange le parcourir, un frisson particulier même. Mais il n'avait pas le temps de réfléchir, au vu de la proximité de son adversaire, il décida de cracher son jet de salive toxique afin d'aveugler son ennemi Le cracha noirâtre se propulsa de la bouche de Ryûô, profitant ne serait-ce que de la prudence de son adversaire quant à la technique, il s'éloigna tant qu'il le pouvait. La suite du combat serait compliquée, Toshi avait sorti un katana, la lame finement aiguisée semblait pouvoir couper n'importe quelle partie d'un corps humain.

* Bien, la situation se complique. Je ne sais toujours pas ce qu'il m'a fait en me touchant, et son arme semble dangereuse. Sa rapidité surpasse la mienne, pour le moment. Je vais devoir me rendre plus rapide, mais contre un tel adversaire je vais devoir garder ma force de frappe, merde j'envisageais pas d'utiliser ça aujourd'hui.*

-Enma, je vais plus avoir besoin de toi ici. Préviens Tenshirama-sama. Le combat se complique et je vais devoir me battre aussi sérieusement que durant le raid sur Kiri.

-Idiot ! N'utilise pas cette technique ! Même si tu le bats, la victoire sera à double tranchant avec ce jutsu.

-Je n'ai pas le choix, si je poursuis ce combat plus longtemps je ne vais m'en sortir. Je dois le vaincre coûte que coûte.

« Katon Kanetsu Sâji ! »

Aucun effet n'était visible, pourtant la technique avait bel et bien fonctionné. Ryûô commençait à rougir fortement, sa peau devenant aussi rouge que du feu. Il s'avança vers son adversaire, sa vitesse était normale jusque-là, mais dès qu'il fut assez près de Toshi, sa vitesse devenue incroyable, effectuant un combo de coup de poing et de pieds, sa vitesse s'amplifiait plus il bougeait. Pendant ce temps le singe était partie, profitant de la technique de Ryûô pour partir sans être remarqué.

* Ryûô, survie jusqu'à mon retour !* fut la seule pensée de l'invocation roi des singes. Il doutait beaucoup de la survie de son ami humain. Il connaissait cette technique, elle était puissante mais le coût était trop important, plus il resterait dans cet état plus sa vie serait en danger.


Technique :

Spoiler:

A son grand bonheur, Toshishiro avait réussi presque la totalité de ses jutsus. Les deux singes étant emprisonnés, il lui serait plus simple de toucher celui portant le fameux uniforme vert du village de Konoha, et de mettre un terme à ce combat qui commençait tout de même à trainer en longueur. Le Yakuza, malgré sa force et sa puissance, avait le défaut de ne pas compter la quantité de chakra qu’il utilisait, et c’est pourquoi un bon tiers de celui-ci avait été consommé. Pour son assurance, il pouvait évidemment clamer à juste titre qu’il était muni d’une quantité de chakra bien supérieure à la moyenne, mais il n’était pas une source infinie, à la manière d’un bijuu ou toute autre créature gargantuesque. Mais passons.


Cependant, le fichu primate que le Konohajin avait invoqué décida de compliquer la tâche à l’Oyabun du clan Oni en se transformant en bâton, ce fameux bâton que Toshi avait eu énormément de mal à contenir, occasionnant de ce fait une brèche par laquelle son invocateur put sortir de l’emprise du fouet d’acier. Cependant, à son grand bonheur, le Yakuza parvint à lui toucher le pied, ce qui, quelque part, l’emplit encore plus de bonheur que s’il l’avait touché au cœur. Il pourra désormais faire durer le plaisir, et jouer un peu plus avec sa victime, à la manière d’un chat avec sa proie. D’ailleurs, ce dernier ordonna à son singe, « Enma », de partir avertir un certain « Tenshirama », avant d’ajouter qu’il fallait à tout prix qu’il parvienne à vaincre Toshi. Ce prénom eut le bon goût d’intriguer passagèrement le Yakuza. Il savait que l’Hokage en personne portait ce prénom, et au vu de la puissance de son ennemi, il aurait été étonnant qu’il s’agisse de quelqu’un d’autre, ce qui ravit Toshi. L’idée de pouvoir conter de vive voix ses exploits au chef du village de la feuille l’enchantait d’avance, et c’est pourquoi il décida de passer à la vitesse supérieure. Mais, du temps de ses tergiversations, le Yakuza se fit surprendre par une technique étrange, juste après avoir esquivé une sorte de liquide noirâtre ayant été propulsé de la bouche de son adversaire.


Il avait changé, était devenu beaucoup plus rapide, et visiblement plus fort. Son teint avait même viré au rouge, c’est pour vous dire à quel point il se donnait à fond pour parvenir à bout de Toshishiro. Ce dernier, d’ailleurs, sourit, comme à son habitude, et, son Gutai-ka toujours actif, s’entoura d’une armure d’acier à son épaisseur maximale, afin de parer tous les coups de son adversaire. Il sous estima fortement cette technique. Malheureusement pour lui, à mauvais escient. En effet, les coups s’intensifiaient, et Toshi, sous son armure, perdit son sourire habituel, car, au fur et à mesure des chocs des poings et pieds du Konohajin contre l’armure de métal, cette dernière se froissa dangereusement à de multiples endroits, jusqu’à avoir un contact trop prononcé avec la joue de Toshi, qui s’entailla sous l’effet d’une pointe d’acier à l’intérieure de sa propre armure. Un bobo sans gravité, qui, cependant, fit réagir le Yakuza. Rares étaient ceux qui arrivaient à faire couler son sang, et l’homme en face de lui venait d’y parvenir. Il n’en fallu pas plus pour l’énerver. C’est pourquoi, agissant le plus rapidement possible, il se servit de son Gyōshuku pour former un bloc de mercure sur lequel il prit appuis juste après s’être débarrassé de tout l’acier qui l’entourait. Katana à la main, il fit un bon en arrière de 5 mètres, puis déboula sur le côté. Puis, après une nouvelle série de mudras, il prononça le mot « Katansei ». L’effet fut immédiat, la forme de son katana était désormais liée à sa volonté. D’une voix agacée et provocatrice, à laquelle il se força d’ajouter un ton assuré, il s’adressa à son adversaire


- Pas mal du tout, mon lapin. Mais on va voir si tu courras toujours aussi vite avec un pied en main.


Et le jutsu de Toshi vint imager sa menace. En effet, la cheville du Konohajin ayant été magnétisée, le Yakuza décida d’allonger simplement sa lame, lui donnant une longueur de 5 mètres, et cette dernière fondit, sans aucun mouvement de poignet ni effort de la part de Toshi, vers la cheville de ce dernier, tel un clou aurait été attiré par un aimant. La vitesse de l’épée était guidée par celle de son adversaire, et s’approchait désormais dangereusement de la cheville de ce dernier. Toshishiro le savait, s’il parvenait à briser son tendon d’Achille, le combat tournerait certainement à son avantage pour de bon, mais il se montra désormais méfiant à l’égard du Konohajin. Il s’était fait avoir une fois, pas deux. Puis, s’entourant également de son Gutai-ka, il fondit vers son adversaire. Les deux hommes avaient désormais leur force décuplée, et, pour la première fois, Toshi avait l’intention de montrer l’aspect offensif de son armure d’acier bien particulière. C’est pourquoi il concentra une quantité légèrement supérieure de son chakra Koton dans sa main droite, celle qui ne maniait pas le katana, dans le but d’asséner un coup de poing à son adversaire, qui s’approchait de plus en plus de lui, toujours poursuivi par le sabre qui gagnait du terrain sur sa cheville.



Techniques utilisées :

Spoiler:

Post Scriptum : "Un pied en main" n'est pas une erreur de français de ma part, il faut juste savoir l'interpréter

Les coups percutaient le métal dans un vacarme assourdissant. Sa vitesse de frappe amplifiant sa force, il était persuadé d'en finir. Au final ses coups furent vains, étant tout juste égratignés au visage, il aurait espéré plus de dégât mais son armure de métal fut d'une résistance incroyable. Il prit un peu de distance. À bout de souffle.

-Alors... Toshi... Qui a le visage marqué maintenant ?

Mais le répit de Ryûô fut de courte durée. Il n'avait pas le temps de reprendre son souffle, sa technique s'était terminée, elle l'avait laissé à bout de souffle. Sans aucun moyen de se défendre de façon adéquate. La situation n'aurait jamais été plus dangereuse pour le jeune Konoha-jin. Subitement, Toshi pointa son sabre vers le Sarutobi. Aussitôt, d'une grande vitesse, le sabre se prolongea. Ryûô tenta de bouger aussi rapidement qu'il le pouvait, mais malgré cela la pointe du sabre suivait le jeune homme. Après quelques tentatives d'esquive, le sabre parvenue à toucher le pied du Konoha-Jin. Le sabre trancha net le membre, à moitié complètement coupé la seule issue possible fut la chute. Au sol, Ryûô n'avait plus aucun moyen de survivre, il le sentait, il le savait.La douleur le lançait comme jamais il n'avait souffert, totalement épuisé plus rien ne pourrait le sauver. En même temps de sa chute, il aperçut son adversaire fondre sur lui. Son armure toujours présente, le poing serré, le coup venu percuter le visage de Ryûô. Il fut projeté sur plusieurs mètres, s'écrasant au final contre un tronc d'arbre qu'il détruisit quasiment. Au sol, essayant de se relever comme il le pouvait, plus rien ne pourrait le sauver. Il n'avait plus qu'une seule chose à faire. Il tenterait le tout pour le tout. Il s'assit, le tronc d'arbre comme appuie, il effectua une série de signes puis apposa les mains au sol, il ne restait plus qu'à attendre que son adversaire approche pour l'achever.

* Tu te bats bien, Toshi le yakuza. Mais j'emporterais mon nom avec moi. On se reverra j'en suis certain, tôt ou tard. On se retrouvera dans l'autre monde, pour finir ce combat. *

Il se tenait la cheville, essayant de réprimer l’hémorragie, mais c'était explicite, son membre ne fonctionnerait plus, le tendon était sectionné. De plus, il savait que le coup au visage qu'il venait de recevoir lui avait causé un traumatisme crânien sévère, il perdrait rapidement connaissance. Il espérait que ses derniers sceaux, qu'il venait d'apposer au sol s'enclenchent avant sa mort, il savait qu'en cas de mort prématurée, les sceaux allaient disparaître.

-Dit... Toshi. Comment ton sabre... A-t-il... réussi à me suivre à la trace ? C'est... le pied que tu m'as touché tout à l'heure... N'est-ce pas ? C'est lié. J'espère que... Tenshirama-sama saura mieux s'en sortir que moi. Même si tu es un adversaire redoutable, face à lui tu ne pourras rien.

Il ne s'attendait pas spécialement à une réponse, juste à le forcer à venir l'achever au corps-à-corps, espérant ainsi lui causer quelque dommage de dernière minute.


Technique :

Spoiler:

Une ultime provocation. Ce fut là l’un des derniers actes du brave homme qui se trouvait en face de Toshishiro, qui venait de réutiliser à juste titre la première pique du Yakuza à son égard, s’étant moqué de sa cicatrice sur son visage. Cependant, le Konohajin fut épris d’une fatigue aussi soudaine qu’inattendue par le criminel, et c’est non sans mal qu’il parvint à rester debout face à lui, tenant de fuir la lame du katana qui le poursuivait. Il n’y parvint pas. Dans une scène à faire pâlir les plus sensibles d’entre vous, le katana de Toshi goûta à du nouveau sang, à de la nouvelle chair, tranchant une bonne moitié de la cheville de son adversaire, qui fut déséquilibré sur le coup, et chuta lourdement sur le sol. Son répit était de courte durée, car, dans la foulée, un poing de métal alla s’écraser contre sa mâchoire, le projetant au loin. Un arbre amorti sa chute, au péril de son tronc, qui se plia, et se décrocha à moitié, à l’image de l’état de la cheville du Konohajin.


Le sang coulât lentement le long du tronc d’arbre, jusqu’à avoir un contact avec le sol, tandis que l’hémorragie de sa cheville ne parvint guère à s’estomper. Le Yakuza était déclaré vainqueur, il le savait, et cela ne lui provoqua point la joie sanguinaire à laquelle il aurait succombé en temps normal. Son adversaire avait été un grand ninja, s’étant battu jusqu’au bout, avec férocité et pour son village. Laisser un homme du pédigrée de Toshi en liberté aurait été un grand danger pour Konoha, et c’est en honnête citoyen et Shinobi de ce village qu’il s’était dévoué corps et âme pour tenter de le protéger. En vain. Le criminel était vainqueur, debout face à sa victime. Une fois de plus, sa rage meurtrière avait pris le dessus sur le plus noble des sentiments, ce qui était fort dommage d’un point de vue objectif. Ce combat, d’aussi courte durée eut-il été, avait été de haut niveau cependant, et c’est non sans mal que Toshishiro l’avait emporté.


Il aperçut son adversaire qui, dans une dernière tentative, apposa un sceau au sol. Ne prenant pas le risque de se faire avoir, le Yakuza envoya un Kage Bunshin poser le pied sur ce sceau, qui explosa d’une manière assez virulente, de quoi provoquer de belles séquelles à celui qui aurait marché dessus par inadvertance. Il s’était fait avoir une fois, pas deux. Désormais, le Konohajin, avant de mourir, posa une ultime question à son bourreau, qui s’entreprit de lui répondre


- Je vois que tu es perspicace. Oui, ta cheville était magnétisée, et mon katana n’a eu aucun mal à te suivre. Pour un flemmard, c’est la technique idéale. Ne t’inquiètes pas, même si je ne connais pas ce « Tenshirama », je t’assures qu’il subira le même sort que toi s’il jouera au héros.


Toshi avait bien évidemment bluffé. Car, de par sa puissance, l’homme en face de lui avait forcément un haut rang dans la société de Konoha, et le seul Tenshirama que Toshi connaissait, c’était le Hokage en personne. Il n’y avait plus de place au doute, et tout aussi enchanté qu’à l’idée de rencontrer cet homme, il s’avança d’un pas assuré vers le corps amoché du Konohajin, et se retrouva en face de lui. Il s’accroupit pour le regarder une dernière fois dans les yeux.


- Ainsi soit-il. Tu as bien combattu, mais tu as été victime de la loi de la nature. Tu as eu la malchance de croiser ton prédateur, et la proie que tu es n’aura qu’été victime de son bourreau. Adieu, jeune Konohajin. Ta vie sur terre aura été bien trop longue pour avoir été aussi méprisable.


Il se releva, et ne laissa pas à l’homme le temps de répondre. Il ne put qu’observer le soleil une dernière fois avant que Toshi ne se serve de son katana pour lui trancher la gorge. Le sang chaud entra en contact du métal frais, et s’écoula le long de ce dernier. Le corps devint cadavre, et toute parcelle de vie disparu à la même vitesse que celle que le Yakuza mit pour retirer sa lame, qu’il ne nettoya pas de suite. L’air amusé ayant quitté son visage le temps d’un instant, il écrivit, à côté du corps sans vie, « Mort par la lame de Toshi ». Encore une fois, son envie de notoriété allait être exaucée, car il savait qu’il avait tué un homme important, ce n’était qu’une question de temps. En temps normal, il aurait aussi écrit le nom de sa victime, qui, prouvant sa bravoure, n’avait jamais révélé son nom au criminel. Tournant le dos à sa victime, Toshishiro, essoufflé, posa ses mains sur ses genoux, reprenant sa respiration. Ce combat lui avait coûté une bonne dose de chakra et d’énergie, et il en payait maintenant les conséquences. Sans pour autant souffrir, il avait dû dépenser la même énergie que celle qu’il avait déployée contre Shibien Sakyuu, le père de l’actuelle Kazekage. Cela faisait bien longtemps qu’il ne s’était pas battu de la sorte, et c’est pour cela qu’il avait usé au moins deux tiers de son chakra. C’est pourquoi, se redressant, il essuya son katana contre la veste du cadavre, avec un regard hautain, et tourna à nouveau les talons, pour rebrousser chemin et se rendre à son domicile, dans un pays qui lui serait moins hostile, le temps de récupérer.