Une éclaircie dans le ciel, comme un message d'espoir, le retour d'un sourire familier pour l'enfant qui ne voulait pas pleurer là, devant lui, enfin, plutôt devant « ça »...

Une tombe en pierre attaquée par la mousse et l'humidité, on commençait déjà à avoir du mal à relire le nom gravé dessus, pourtant sa mort n'était pas si vieille que cela, un an aujourd'hui même. Assise en tailleur face à la relique de son mentor, son pseudo sauveur, enfin celui envers qui elle se sentait redevable, Nami était bavarde. Elle parlait de vive voix, faisant le point sur sa semaine, cela comme ils avaient l'habitude de le faire de son vivant, aussi triste cela pouvait être, c'était en six ans ici, la seule personne qu'elle connaissait, mis à part un sale rat qu'elle traquait encore...

C'était d'ailleurs justement de lui dont il était question dans son monologue, le fourbe lui avait encore échappé, pourquoi donc ? Tout simplement, car elle n'avait pas eu le courage de lui tomber dessus, pourtant tout avait si bien commencé, cette fois aurait dû être la bonne, la voilà qui rageait seule de son échec cuisant.

« Arrrrff !!! Tu dois être bien content ! Je te vois d'ici avec un sourire satisfait, à croire que ce sont tes mauvaises ondes qui me font défaut... »

Ses nerfs arrivaient à bout, sa tête se baissait pour couvrir la perle qui jonchait son visage. Les poings fermement poussés vers le sol, la jeune femme tentait de reprendre son contrôle. A nouveau, sa lâcheté et ses peurs avaient eu le dessus sur elle, sa rage n'avait d'égal que sa frustration, elle maudissait cette faiblesse qui était sienne. Pourtant, au fond, elle était une chance, Nami savait pertinemment qu'elle n'avait aucune chance face à ce chien et cela qu'il soit bien entouré ou seul dans un coin. Mais ça ne lui suffisait pas pour se consoler, plus le temps passait moins elle se sentait de taille à lutter avec ses démons. Ils la rongeaient avec sa haine de l'intérieur, plus le temps s'écoulait et plus sa soif de vengeance asséchait sa gorge au point de la faire manquer d'air. Cela surtout depuis que l'élément manquant sur leurs « identités » lui avait été donné.

Quelle tristesse que de se savoir la fille de l'un d'entre eux...

Comment sa mère avait-elle pu tomber si bas. La réponse à cette question n'avait plus aucun intérêt, même si elle l'avait longtemps tourmenté. Avant t'entamer quoi que soit dans ce sens, il lui fallait procéder par étape, la première, faire face à la seule personne qui la reliait encore à sa génitrice... six ans déjà, était-elle au moins encore en vie. L'idée que cela ne soit pas le cas ôtait tout l'intérêt de continuer d'exister à la jeune femme, aussi jamais au grand jamais, elle ne pensait à ce genre de choses. A la place, Nami préférait rêvasser comme sa mère le lui avait appris sur des jours meilleurs, pourtant, quelle que soit la ferveur des espérances, la meilleure des volontés ne suffisait pas dans ce monde à obtenir ce que l'on désirait le plus.

Faute d'alliés, faute de puissance ou de pouvoir, Nami comptait sur un vieux conseil qui avait bercé son enfance, espérant qu'il ne soit pas lui aussi une douce illusion dans laquelle sa mère avait le don de la noyer. L'argent dirigeait le monde. Cette quête était toute faite, établir son armée de ryos pour mener sa bataille. Cette simple idée la consolait aussitôt, enfin, elle s'en convainquait plutôt...

« Bon c'est pas tout ça, mais le temps c'est de l'argent ! »

Un sourire charmeur revenu en maître, la demoiselle s'était remise sur ses pieds, elle était comme cela, comme le temps, tandis que la pluie recouvrait à nouveau la zone, elle se sentait mieux. Cette dernière balayait ses mauvais sentiments sous une douche rafraîchissante qui ne la dérangeait en rien. Une partie de ses richesses rejoignait sa cachette secrète ici même, cela comme elle avait toujours eu l'habitude de le faire, c'était comme une tradition, enfin plutôt, une consolation pour la garder lier à son passé, car son présent ne lui parlait guère et son avenir encore moins...

« A bientôt.. »

¤ TØ be continued ¤

Le bruit courait assez fort pour les oreilles qui voulaient l'entendre, une agitation était en vue dans la citée, les récents soucis que rencontraient les ombres de cette dernière, avait attiré ici leurs confrères. Parmi eux, se tenait une vieille connaissance de Nami, un homme louche marié à un clan farouche dont la seule vraie règle était de satisfaire leur chef et leurs caprices avant tout, les autres étant gravé plus pour être regardé qu'appliquer. Tapis dans les ténèbres de la nuit, elle l'observait au loin arrivait chez elle comme en terrain conquis, aucun n'avaient l'air inquiet, d'ailleurs pourquoi le seraient-ils ?

Que guettait-elle là ? Une faille bien évidemment. Ses visites ici se faisaient de plus en plus rare, à force de trop attendre l'occasion, elle finirait par ne plus la rencontrer. Les choses n'étaient cependant pas aussi simples que cela, ce n'était pas comme-ci elle pouvait se poser là tout sourire, le pointant du doigt, exigeant qu'il répond à ses questions. D'ailleurs il n'y en avait tellement, par où commencer, quoi que, en y réfléchissant bien, ce soir-là, sa seule envie était hors toutes raisons, ses pas ne la guidait qu'avec l'intention de lui couper la gorge. Au détour d'une ruelle il se séparait du lot de rats qu'ils composaient, visiblement avec le besoin de soulager une envie présente.

Le temps n'avait rien changé à l'affaire, même après tant d'années, le haut de sa tête n'arrivait toujours pas à la hauteur des épaules de l'homme, derrière qui maintenant elle se tenait. Hésitante, elle restait figer malgré son envie de le frapper, après tout il l'avait élevé pendant trois ans, elle était reconnaissante ou était-ce de l'affection malgré tout. La colère montait, comment pourrait-elle avoir de tels sentiments pour cet être ignoble qui n'avait au final rien fait d'autre que l'abuser. Le même qui ricanait à présent...

« Hey Gamine ! C'est ce que tu appelles changer de vie ? Hum ? Traîner comme ça dans les coins sombres à pareilles heures... Pour revenir voir ceux que tu as quitté en chien ingrat... » Si son ton était joyeux au début de son commentaire, ce dernier se finissait avec une voix roque et sévère.

A cela, Nami aurait pourtant bien eu des choses à répondre, mais rien, aucun son ne rejoignait sa bouche, aucune action ne voulait diriger son corps, elle était là, menton pointé vers le sol, dents et poings serrés. Son ouïe aux aguets, seul sens qui lui obéissait encore, la jeune femme pouvait situer sa vieille connaissance dont le rire et les bruits de pas s'éloignaient, car elle avait fermé les yeux depuis longtemps déjà, espérant ainsi retenir ses maudites larmes. Ni forte, ni mature, la réalité la rattrapait brutalement, elle s'était de toute évidence sur-estimé, ce n'était pas pour cette fois, même pas il ne s'était donné la peine de faire cas de leur entrevue, il l'avait gommé en reprenant sa route, aussi vite qu'elle était arrivée...

Échec sur toute la ligne...

¤ TØ be continued ¤

« Onitsuke ! »
S'en suivait un rire roque bien connu.

« C'est NAMI ! »
Grondait la principale intéressait par l'appel.

« Si tu veux, l'important est que tu te sois reconnu... »
Marmonnait cyniquement l'auteur du rire.

La scène jurait franchement avec celle de la veille, la même vieille connaissance pourtant qui se tenait là en face d'elle, venant lui parler comme ci de rien n'était, enfin, c'était là bien mal le connaître, le fourbe voulait quelque chose, c'était certain. Le visage fermé, la jeune femme le scrutait, sa colère d'hier n'était plus de la partie, cette envie de le tuer, effacer pour l'heure, voilà qui était bien courant pour Nami, ce changement soudain de désirs qu'elle ne savait pas expliquer. N'empêche, il choisissait bien son moment pour refaire surface celui-là, là tout de suite, Nami n'aurait aspiré qu'à la sérénité, comme ci elle n'en avait pas déjà assez sur le cœur pour aujourd'hui. Elle l'écoutait lassée, pendant qu'il commençait la conversation par les semi-politesses de coutume, avant de s'empresser d'y mettre fin.

«  Bref, tu t'en fou de ma petite vie, je m'en fou aussi, alors arrêtes de me faire perdre mon temps en faisant genre, que veux-tu ? »

Un long rire en guise de réponse dans un premier temps, il faut dire qu'elle le connaissait bien ce vieux rat, pourquoi posait-elle la question, il venait la soulager de son argent, quoi d'autre pourrait l’intéresser venant d'elle. Et pour cela, il serait capable de lui promettre la lune, il n'y avait pas meilleur beau-parleur dans ce monde que lui aux goûts de la jeune femme, cependant, il était totalement hors de question de céder cette fois-ci.

«  Bon ma jolie, puisque nous sommes d'accord, tu ne m'en voudras pas d'avoir pris de l'avance et mettre servi. D'ailleurs, il faut que je t'informe de ma nouvelle hausse des prix ! »

Chien, qu'espérait-elle au fond, ce n'était plus la première fois que cela arrivait, autant d'efforts ruinés pour ne rien avoir, dire que c'était sa mère elle-même qui l'avait placé dans cette situation là, la marquant comme étant une « chose ». Lui en voulait-elle, pas vraiment non, sa génitrice était plus à plaindre qu'autre chose, n'était-ce pas elle qui travaillait encore ravie pour tous ses chiens se piant à leurs désirs. Folle, elle était depuis longtemps maintenant et Nami se consolait en tentant de penser qu'au moins, la vie lui était moins dure ainsi, dans le monde imaginaire de sa bulle. Portée la marque avait un prix, cela que l'on l'ai choisi ou non, il y a bien longtemps on lui avait expliqué le principe, si ce n'était pas elle qui payer ce serait celle qui l'avait mise au monde. Nami n'était-elle pas déjà une privilégiée, à pouvoir ainsi monnayait son moyen d'acquérir son argent, le tout était qu'à la fin de chaque trimestre, le Yakuza en charge de la zone en est pour son compte. A quoi tenait son privilège ? Un lien du sang, voilà qui était le plus répugnant de l'histoire...

« Comment peux-tu être certain d'être mon géniteur ? Je doute que tu sois le seul... »

Non, malgré cette once de courage soudain, prononçait la suite comme y penser était insupportable pour la jeune fille pourtant restait si calme. Si faisait-elle avec le temps ?
Aucune réponse concrète de l'homme en face d'elle si ce n'était un « Idiote » lâché spontanément, sous son rire si caractéristique, il s'éloignait la laissant en plan là où il l'avait retrouvé, avec pour derniers mots avant son départ...

«  Le temps c'est de l'argent! Et les tombes, à moins que tu ne les pilles, ne rapportent rien!»
Une façon de dire, "tu pers ton temps ici" ou une once de jalousie pour l'affection de sa progéniture pour l'homme qui les avait séparé et vers qui elle venait se recueillir ?

Bon sang, les chiens ne font pas des chats...

¤ TØ be continued ¤

Cet endroit allait si bien à ce village, à tel point qu’il ne serait pas étonnant d’en faire son lieu principal. La pluie lui allait si bien, on pourrait presque en considérer une beauté, pourtant si triste et macabre en réalité. Les arbres sans feuille était juste utilisé par l’eau afin de l’acheminer jusqu’à la terre quelques mètres plus bas, tandis que les gouttes frappaient les feuilles au sol sous un rythme presque mélodique. La végétation au sol, bien qu’entretenu au maximum, se voyait suite au temps pluvieux omniprésent complètement écrasé par la force de l’eau se faisant lourde avant de s’insurger dans la terre toujours gonflé du liquide quelque peu salée, tel des larmes. Les pierres disposaient ici et là, formant diverses chemins se ramifiant depuis l’entrée du présent lieu, étaient occupés par une fines couche aqueuse ce dispersant à chaque pas de l’homme avant d’instantanément reprendre place après que le pied quitta sa place à la recherche d’une plus en avant. La pluie en tombant sur lui donnait l’impression de ne pas le toucher, comme si une couche d’air le séparer du reste, ce qui n’était bien sûr pas le cas, au contraire il n’essayait même pas de se protéger de tout cela. Ses cheveux se voyaient écrasés contre sa peau et ses vêtements, tandis que ses vêtements souples à leurs habitudes étaient à présent alourdis, une seconde peau à sa personne au poids et à la sensation désagréable. Mais il continuait sa marche de cette manière, avant enfin de s’arrêter pour porter son regard sur une parcelle de terre vide. Restant silencieux comme cela, complètement immobile son regard portait au sol, étant complètement victime de la pluie lui tombant dessus tel le poids des maux du monde.

Autour ce trouvait de nombreuse pierre taillé, disposé tous les une à la suite des autres parallèlement entre eux et perpendiculairement aux chemins amenant jusqu’à eux. Composé de deux éléments, l’un disposé en longueur à même le sol et l’autre en son bout mis quant à lui debout. Le tout donnant l’aspect d’un lit comme il l’est dessiné par un enfant. Des écritures et chiffres se présentant sur la pierre levé, tous ayant au minimum un nom et deux dates se suivant, parfois en dessous pour certain y été inscrit une citation valorisant la vie ou même la mort. Il s’agissait bien sûr là de pierres tombales et cet endroit dont la plus était symptomatique un cimetière. Pourtant, celui présent ici aujourd’hui malgré l’endroit n’était pas venu rendre visite à un mort à l’endroit de sa dernière résidence. Il se portait sur un terrain encore vide, là où certainement dans les années à suivre se retrouverait un nouveau mort peut-être même une personne qu’il aurait eu l’occasion de rencontrer. Mais ce n’était même pas la perspective d’avenir qui l’amener à admirer cette terre humide. Il ne pouvait simplement pas faire autrement, ce voyant assez résolu pour venir ici, mais gardant encore assez d’espoir pour ne pas se porter sur un vrai tombe. La personne qui lui valait la peine de venir ici et de rester bloqué ainsi dans le silence rythmé de la pluie devait certainement être la seule qui pouvait l’amener à agir d’une telle manière. Accorder de l’importance aux morts n’étaient pas chose habituelle pour lui, encore moins que là il ne s’agissait pas d’un mort, bien que restant une possibilité. Qu’un disparut, peut-être encore vivant, il n’était toujours pas capable de le savoir. Bien sûr, sa pensée envers cette personne n’avait pas besoin d’être appliqué en cet endroit, d’autant plus qu’il n’était toujours pas prêt à complètement envisager la mort. Mais le cimetière l’attiré, une force invisible l’obligé à venir ici pour s’adresser à lui, sans même savoir si vivant ou mort ses pensées lui seraient transmis. Il faisait simplement cela pour ne pas oublier, ne pas l’oublier.

« Attend moi », voilà les premières et seules paroles qui sorti après facilement une dizaine de minute ayant à la fois paru une éternité et une infime seconde. Suite à cela il leva enfin la tête, la portant le plus haut possible faisant enfin face directement à la pluie. Lorsqu’il se ressaisit enfin pour reprendre le chemin inverse et ainsi sortir d’ici, le liquide coulant en son visage suivi les plis s’y présentant donnant l’aspect de pleur. Après tout à Ame la pluie n’est que la manifestation des pleurs des morts ~

Curieusement, aucune rage suite au départ du bougre, la rousse rebroussait son chemin, mélancolique presque de sa vie passée, celle dont elle ne savait rien en réalité. Retour à son point de départ, devant une pierre sur laquelle soudainement elle s'acharnait à coup de pieds...

" Merde !! Dans quelle merde tu m'as mise ! Tu fais chier ! "

Sa frustration se matérialisait au fur et à mesure que la pierre s'effritait, au point que la douleur lui était égale, presque devenu insensible à l'appel de son corps. La pluie couvrait la scène, masquant probablement ce qui devait être des larmes de colère. Puis le poids de la réalité reprenait ses droits et celui de son corps l'attirait vers le sol humide et froid, finalement, là était peut-être la place qui lui convenait le mieux... Elle soupirait, se consolant au bout de quelques minutes où sa crise lui était passée, du fait qu'ici, sa mise en scène ne serait pas observé. Un dernier coup de pied vers l'avant pour frapper la tombe, il était temps de se relever, la symbolique était là pour elle, bien que vu de l'intérieur la scène avait un tout autre aspect. Elle était furieuse après celui qui avait chamboulé sa vie avant de disparaître la laissant dans le pétrin qu'il avait créé... Un premier élan pour se remettre sur pieds et elle échouait, l'adrénaline étant retombé, le prix de ses coups acharnés était à payer.

" Journée pourrie jusqu'au bout... "

L'impulsive se laissait alors tomber en arrière, le visage face au ciel berçait par le pluie, allongée sur une tombe... Quelle image macabre... La pensée la faisait pourtant sourire, la mort était tout de même une sacrée facilité pour mettre fin à ses petites misères... La fin des lâches pour elle. Aucune pensée suicidaire dans son esprit loin de là. Elle tendait alors les mains vers le ciel, demandant cyniquement que l'on l'aide à se relever, elle fixait amuser les nuages gris, un plus particulièrement qui dessinait une forme de lapin dans son esprit...

" Hey toi là ! Relèves moi ! Aller, au lieu de te marrer sur ma poire; là dans ton coin tout seul ! Moui, moui, toi là avec ta tête de tout mignon ! Tu es percé à jour ! "

Bien sûr, son petit délire solitaire se soldait par un rire, heureusement que l'endroit était toujours désert, pour peu, elle serait passé pour une folle... Enfin, peut-être Nami l'était-elle un peu après tout... Va savoir pourquoi, elle tournait la tête sur un côté rapidement, mais là, quelle fut sa stupeur en découvrant une présence intruse... Oh mon dieu, ce disait-elle dans sa tête, depuis quand était-il là celui-là ! Elle se redressait soudainement avec l'impression de décéder sur place, quelle honte.... Un long silence s'en suivait de sa part, que dire, que faire, fuir en courant, lui hurler dessus? Moui, moui, c'est ce qui lui paraissait le plus approprié....

" Hey toi là ! Ca va pas de faire peur aux gens comme ça ! Qu'est-ce que tu viens faire là ! "

Question stupide, attitude stupide, créature stupide...
Bon ok, là Nami avait tout faux, mais personne n'est parfait, mal à l'aise, elle s'était braquée un poil trop vite, puis pour ce qui était de s'attirer des ennuis, elle était experte....

Après son détour vers la tombe vide, il était à présent temps pour Yukihina de s’en aller. Il n’était pas venu dans ce village pour perdre son temps à se larmoyer sur son sort. Agir ainsi ne lui permettrait pas de changer la situation, s’il ne voulait pas retourner ici pour des raisons cette fois correspondant plus au lieu, il lui fallait agir. Bien sûr ce n’était pas simple et ça ne l’avait jamais été, les années passés sans donner signe d’évolution, n’essayant juste que de recouvrir le passé d’un vide à l’apparence pourtant si épais. La lassitude du temps défilant sans sa personne, peut-être s’était-il trompé sur son rôle ici, même s’il avait consacré tant de temps à en arriver là, peut-être bien que cela n’avait jamais servi à quelque chose. Comme à son habitude il se posait ces questions, mais quoiqu’il pense, il continuait toujours à marcher, n’arrivant simplement pas à s’arrêter. Pourquoi n’était-il pas capable d’agir en conséquence de ses pensées, laissé le temps agir comme il le faisait si bien, se laisser emporter par son courant l’amenant vers la fin. Pour d’autre il ne serait simplement considéré comme lâche, mais face à la situation, lui ne voyait que du courage à accepter sa position. Lui qui n’arrivait jamais à s’arrêter, continuant sans vie, il avait beau penser en finir, mais il n’arrivait pas à sentir cette force pour permettre cela. Dans certain cas, il fallait surement plus de courage que de lâcheté à donner son dernier souffle, qu’on croit à l’avenir s’en suivant ou pas. Les flammes de l’enfer ou le vide, dans tous les cas le retour en arrière n’était pas possible et rien ne disait qu’il ne serait pas pire une fois arrivé à ce niveau. Mais qu’en était-il pour lui, serait-il suffisamment lâche ou courageux un jour ou bien sa faiblesse lui donnait-elle raison en l’obligeant à continuer de marcher sans arrêt.

C’est justement cette marche qui l’amena à voir une scène assez comique. Son regard jusque-là était perdu du fait de sa réflexion, il n’aurait habituellement certainement pas fait attention à ceux pouvant l’entourer. Mais cette fois il faisait face à un acte peu comment, enfin plutôt ce qui semblait en être la fin. Une femme plus loin devant lui frapper vigoureusement une tombe, ne portant pas attention au reste, elle finit inévitablement par glisser et tomber. Se retrouvant à présent affaler sur le lit de la mort … Voilà donc ce que voulait Yukihina ? La situation lui valut un sourire, en effet face à la vue que lui apporté la femme, sa pensée sur la mort semblait bien ridicule. La mort elle-même était ridicule en réalité. Ça devait être le fait d’être dans un cimetière qui lui valut de l’envisager comme une noble chose, lui qui avait depuis maintenant bien longtemps abandonné. A présent revenu sur Terre, il continua sa route sans porter d’attention à la fille couché contre le sol humide. Mais cette dernière l’interpella, quémandant de l’aide bien qu’avec des paroles bien bizarre. Etait-elle ivre ? Ca expliquerait l’ensemble de ses actions, même les coups porté sur la tombe. Hey bien, si c’était le cas, autant l’ignorer, cela lui évitera d’avoir sur le dos des problèmes ne le concernant pas. Il la regardait simplement, celle-ci bien que lui parlant ne le regardait même pas, portant son regard vers le ciel. Quand enfin elle tourna son visage vers lui, avant de vite se relevait, Yukihina lui avait déjà tourné sa tête pour continuer sa route … Faites qu’il ne soit pas trop tard, qu’elle ne s’attarde pas plus sur lui.

Mais sa prière fut vaine. A présent la rousse lui faisait face et bien qu’elle semblait blessé elle arrivait tout de même à tenir debout. Enfin, il pouvait toujours la contourner après tout. Mais c’était sans compter qu’à présent elle lui beuglait dessus, alors que lui ne comprenait dès lors plus ce qui pouvait tourner dans la tête de la femme. A quel point pouvait-elle avoir bu pour en arriver là, elle ne semblait pourtant pas si vieille pour avoir assez de soucis pour agir ainsi. Hargh maintenant s’il essaie de la contourner, elle finirait surement par l’arrêter. Il avait donc pas le choix, il alla se porter à son niveau avant de s’abaisser en portant un genou au sol. De là en se levant il vint lui amener ce qui semblait être une chaussure à talon, cette dernière s’étant surement enlevé dans le chute. « Tu ne devrais pas boire autant ou alors rester tranquillement chez toi quand tu le fais. Ce que tu devrais faire à présent si tu ne veux pas finir par t’endormir n’importe où. » Il posa son regard sur le sien, alors que de sa main il posait le talon à la sienne.

Merveilleux, au comble du ridicule, voilà où elle se trouvait actuellement, qu'est-ce qui l'avait amené là, sa bêtise bien sûr. Le plus rageant de l'histoire restait encore le fait qu'une partie des dires de son géniteur s'avérait vrai, cependant elle restait perplexe, cet homme l'était-il vraiment. N'était-il pas encore un maudis usurpateur qui savait si bien se glisser dans sa vie... Paumée, voilà ce qu'elle était depuis longtemps déjà et le temps n'arrangeait pas les choses et comme ci ce n'était pas suffisant de se sentir comme un rat dans une citée, voilà qu'un compère en rajoutait une couche...

Ivre, non franchement, elle avait l'air d'une pochtrone ? Ca commençait à être lassant cette manie de la prendre pour un alcolique... Elle qui n'avait jamais bu un verre de ce liquide de faibles.... La rouquine amère, se perdait dans le regard de celui qui maintenant la fixait, son reflet dans celui de ses pupilles, une furieuse envie de porter son front su le sien la démangeait. M'enfin, un coup de boule m'avait rien de très... hum... glamour. Elle soupirait plutôt en récupérant une chaussure qui lui était tendu, avant de soudainement lui soufflait au visage son haleine actuelle...

«  Tu as l'impression que ça sent l'alcool ? Tu juge bien vite les gens mon grand... »

Moui, il l'avait véxé, ça allait de soi, sans se gênait, cela n'était pas dans les habitudes de Nami après tout, elle s'appuyait sur son interlocuteur pour remettre sa sandale perdu qui la faisait galérer un moment. Mais qu'avait-elle à ne pas vouloir entrer cette maudite chaussure... Finalement elle reprenait sa place et la rousse relevait le museau vers sa source d'appoint. Sa tête ne lui disait absolument rien, alors la kunoichi le dévisageait un peu plus encore, les bonnes manières n'étaient pas très connu de la belle...

«  Qu'est-ce que tu fais ici toi au juste ? »

Alors que son regard se portait sur celui de la femme, voyant reflet quelque peu obstrué par le manque de lumière du fait que le soleil n’avait pas pour intérêt ce pays. Il y voyait son expression neutre, victime de la situation, il ne savait pas quoi en penser ni quoi faire réellement, comme quoi parfois il était plus simple de devoir assassiner un tel ou voler un autre. Jouer un rôle était chose normal dans ce genre de situation, mais en dehors de cela il n’aimait pas agir de la sorte, quitte à paraître même arrogant et s’attirer des ennuis, l’ennui de devoir être un autre était beaucoup plus important. Mais en réalité lorsqu’il ne jouait plus de rôle, il n’était plus rien, seulement un esprit vide qu’il pouvait combler à souhait en certaine circonstance pour se faire passer pour un autre. Malgré cela, il préférait être ainsi plutôt qu’autrement, ne se posant en réalité pas vraiment la question de comment l’autre le voyait, mais juste celle de quel état le gênait vraiment. Il pouvait donc être réellement lui-même devant cette situation, un être à l’intérêt minime.

Sauf qu’en se concentrant ainsi sur sa personne, paraissant finalement bien arrogant, il en oubliait le regard qu’il utilisait comme reflet, celui de la rousse. Quand il se concentra enfin dessus, dans ses yeux on put remarquer un mouvement de recul, grossissant les yeux, mais son corps lui ne quitta pas sa position. Une sorte de menace se traduisait dans ses yeux, l’avait-il vexé au point où elle aurait envie de le frapper voire même plus. Après tous les apparences étaient trompeuses, qu’elle serait un assassin que ça ne serait pas étonnant. En tout cas en réfléchissant, il ne voyait en ce moment personne qui pourrait en vouloir à sa vie, ce qui n’empêchait pas que le hasard pouvait l’amener vers un fou – ou plutôt là une folle emplit d’alcool. Mais il fut vite arrêter dans son raisonnement, non pas par un coup, mais par le souffle de la femme qui de par la proximité des visages auraient aussi bien pu lui arracher le nez de ses dents. A la place elle se contenta de lui faire goûter l’odeur de son haleine … Passons sur l’odeur la caractérisant, à la place concentrons-nous plutôt sur la caractéristique principale qu’elle n’avait pas : l’odeur de l’alcool. Justement elle n’oublia pas de lui dire après son geste, en profitant même pour lui donner la leçon, après tout après la gueulante passée elle n’était plus à ça près. « Très élégant … Je ne juge que les actions et disons que … ».

Il s’arrêta là finalement, ne jugeant pas vraiment la peine de continuer. De plus il n’avait pas non plus eu la moindre intention de s’excuser du fait de l’avoir considérer en alcoolique. Après tout étant donné les actions de la femme, s’il ne s’agissait pas d’une alcoolique, alors ça pourrait très bien être la drogue qui lui faisait agir de la sorte. Il fallait dire que dans cette région la drogue était assez populaire, d’autant plus chez les jeunes femmes, la grande partie des hommes en consommant n’étant que des fous armées eux-mêmes trafiquant de cette dernière. Les femmes, elles étaient pour la plupart dépendante, première victime et surtout première cible des vendeurs, sachant qu’après cela la dépendance pourrait en faire des « choses » bien utile … Enfin si après elle n’était pas une droguée, il n’en restait pas moins qu’elle était bien bizarre. Et elle continuait encore, regardant dans tous les sens Yukihina, se comportant presque comme un chien reniflant l’ensemble d’un corps afin de le reconnaitre. L’avait-il déjà rencontré pour qu’elle agisse de la sorte ? A priori non, elle ne semblait pas du genre qu’on oublie.

« Qu'est-ce que tu fais ici toi au juste ? »

Cela pouvait paraître assez ironique qu’elle lui demande, quand on savait ce que elle faisait dans un tel endroit. Mais pourtant, alors qu’il aurait très bien pu rire de cela et lui faire montrer qu’elle ne devrait être la première à demander cela, il ne se sentait pas bien. Comme coupable d’être présent ici, lui qui n’avait aucun corps à pleurer, lui qui même les pleurs ne semblaient plus vouloir se présenter. Il n’arrivait pas à s’enlever ce sentiment le rongeant de nouveau à présent, ce dernier le faisant se sentir encore plus faible qu’il n’était. Pourquoi cela se manifestait-il ici et surtout en présence d’une autre personne, il en était déjà dérangeant lorsqu’il était seul face à lui, mais là risquer d’avoir à le partager même inconsciemment amplifié ce sentiment de mal être. Baissant la tête pour faire mine de regarder le bas de la femme ayant retrouvé chaussure à son pied, il essayait juste de masquer son regard qui lui semblait tomber – comme face à une énorme tristesse coupable. Il ne pouvait à présent pas plus qu’espérer que rien n’avait transparut à l’extérieur et que si ce n’était pas le cas, que la femme ne l’avait remarqué. Relevant le visage après une faible inspiration, il avait retrouvé son visage impassible, sauf qu’à présent il présenter en plus un sourire paraissant à la fois forcé et en même temps si sincère. « Que penses-tu que je puisse faire ici ? Enfin, après tout c’est vrai qu’il est également possible de frapper et de s’affaler sur les tombes, donc sait-on jamais. J’ai bien raison ? » … Il ne pouvait que s’attendre à recevoir un coup à présent, mais pour une fois depuis un moment, cette perspective lui fut juste lâcher un brève rire. Rire qui à la suite de ses paroles n’arrangerait surement pas sa situation.

Un comique en face d'elle, quelle belle pioche elle avait là, cependant, Nami ne bronchait pas tout suite, allons, les faux semblants étaient ici dose quotidienne, mais malgré tout, le rire amusé après coup, lui paraissait sur le coup comme une ultime provocation... La rage montait, déjà que son esprit se voyait difficilement apaisé de ces moments d'échanges douloureux avec le maudis Yakuza... Ne manquait que celui-ci pour venir la juger, pire, l'assister dans un moment de faiblesse qui n'aurait jamais dû concerné qu'elle. Voilà qui rajoutait du poids sur ses fines épaules déjà bien fatigués, il lui reparlait de ça comme il aurait planté un poignard à un enfant seul dans le noir. Une attaque facile, trop même et la conséquence en déclenchait un acte similaire, plus physique...

-///paff///-

Le coup partait de lui même, main tendue et coup bref, elle était venu se logé dans sa joue fraîche maintenant rougie, le plus curieux de l'affaire et qu'il semblait tout à fait paraît à encaisser cela, le désirait-il peut-être. Quelle sorte de masochiste avait-elle là, non qu'elle sorte de sadique était-elle en réalité. N'était-elle pas parfaitement consciente que son rire n'avait pas vraiment le sens qu'elle y avait voulu entendre pour se soulager sur lui comme elle le faisait sur cette tombe.. La rousse se figeait, ce genre de violence gratuite ne lui ressemblait pas, passait ainsi ses nerfs sur un autre le rendant coupable, mais de quoi au juste. Pouvait-on reprocher aux autres tous les malheurs de notre vie, non c'était trop facile, tellement pas elle, sa tête se baissait, son arrogance s'était effacé, ne restait que la triste réalité. Tournant les talons comme-ci c'était si simple, Nami s'éloignait en silence, même pas assez courageuse pour réparer sa faute d'excuses. Ses pas boitant la conduisaient devant la tombe qu'elle avait maltraitée, qu'importe ce que le grand brun pouvait penser d'elle, folle ou non, ça lui était égal désormais.

Une main sur la pierre, elle longeait une fissure avec une douceur contrastante à l’extrême avec sa brutalité précédente. Après tout, c'était bien connu, entre amour et haine, il n'y avait qu'un pas, c'était tout un art pour l'enfant du pays de la pluie de le franchir, jeune fille limite bipolaire, mieux valait que rire que pleurer, elle se le répétait à chaque moment. Le simple geste suffisait à l'aipaiser, lui volant même un sourire, « Je suis désolée... » Murmurait-elle bien bas, « Mais à quoi tu pensais... »... A nouveau, la toute douce redevenait tigresse, d'un grand coup de pied , elle soignait à nouveau la tombe, « Ment...  », grognait-elle quand soudain une lueur doré et familière attirait son attention en chutant. Le bruit des pièces sur le sol retentissait alors, six exactement, trouées et reliées entres elles par un collier, son dernier coup avait fait s'effondrer la partie où son nom se tenait graver. Intriguée, la sale gosse se baissait pour ramasser l'objet, le tenant de ses deux mains, elle eu là la surprise d'un message, chaque pièce contenant un mot... Je. Savais. Que. Tu. Ferais. ça. Formé le côté face... Je. Te. Connais. Si. Bien. Gamine. Sur le côté pile...

Qui l'avait laissé là... ? Son sensei ou son maudis père... ? Quelle confusion et personne pour lui donner la réponse, voilà qui était encore plus rageant que le message lui même prouvant à quel point les mots étaient vrais quoi que soit celui qui les avait fait graver. Soudain, une illumination lui parcouru l'esprit, ce type telle une ombre était tapis là, qui sait depuis combien de temps et si il savait, si il avait vu, était-il gardien de sa réponse. Le temps n'était plus à réfléchir, Nami devait retourner vers lui avant qu'il ne soit trop tard, qu'il ne s'éclipse aussi furtivement qu'il n'était arrivé, emportant avec lui une possible lumière dans l'existence de la rousse. Cependant, elle n'avait pas compté sur un détail qui la fixait au sol, ses membres comme tétanisés refusaient de bouger, quelle curieuse situation incompréhensible. Qu'importe, sa voix quant à elle portait encore, alors Nami en usait encore une fois, mais pas pour grogner comme à son habitude, sérieuse et ferme, elle questionnait...

«  Eh le grand brun ! J'ai besoin de ton aide et ce n'est pas une question futile que je te pose là, ne t'y trompe pas... As-tu vu quelqu'un ici aujourd'hui... »

Sa gorge s'était serré formant une voix presque roque, qu'il répond ou non, était-elle prête à l'entendre, n'aurait-il pas été mieux de rester dans un doute ou elle aurait pu arrangé la réponse à sa sauce. Non, bien sûr que non, Nami n'était comme ça, elle était lassée de vivre dans des illusions, seule la réalité et les faits avaient désormais du sens...

Le contact violent de la paume de la main de la femme sur la joue de Yukihina fut aussi bref qu’intense. Il l’avait senti venir au vu des paroles et du rire s’en suivant, malgré cela il n’avait pas vu sa main progresser jusqu’à lui. En réalité il ne cherchait même pas à savoir si elle comptait vraiment le frapper ou non, il le mériterait surement, en tout cas inconsciemment en laissant la chose se produire il devait certainement se punir lui-même. De quoi exactement ? Ça c’était difficile de le savoir, en tout cas pas de sa conduite envers la rousse, cela ne lui importait peu, il ne répondait qu’en conséquence. Il restait comme à demi-choqué, on pouvait facilement voir qu’il ne s’en suivrait pas de haine, que son état n’était pas dû à un étonnement. Mais son regard restait perdu dans le vide, grossièrement ouvert ses yeux regardait au loin le ciel lui faisant face depuis que la claque lui avait valu le droit d’avoir la tête penché vers le haut et à sa droite. Il porta par la suite sa main sur sa joue commençant à prendre une couleur vive, tandis qu’il pouvait voir la femme elle se calmant, son coup ayant suffi à lui faire passer sa colère il fallait croire. Sauf qu’elle se conduisait à présent comme lui quelques secondes plus tôt, lorsque prit d’un sentiment de remord il préféra esquiver le regard de son interlocutrice. Regrettait-elle son geste ? Pourtant il avait toute les raisons d’être, en tout cas Yukihina n’en était pas étonné vu la situation. A la différence que comme chacun a un passé, parfois lointain et réussissant à nous hanter encore à présent, chez d’autre le passé ne faisait qu’un avec le présent, tourmentant constamment et suffisant à agir en contradiction de notre façon d’être. Enfin, qu’il s’agisse de ca ou non, ça ne le concernait pas vraiment.

Surtout que la femme suite à son geste coupable semblait oublier sa victime, lui laissant donc tout le temps de s’en aller. Depuis le début c’était ce qu’il voulait après tout, c’était donc le moment d’agir s’il ne voulait pas qu’elle revienne à la charge pour une autre raison aussi folle puisse-t-elle être. Il n’arrivait toujours pas à savoir ce qu’il pouvait bien se tramer dans sa tête, toutes ses actions semblant de plus en plus contradictoire. Il pouvait même à présent la voir aussi douce qu’un fin tissu au gré du vent, touchant de ses douces mains – bien qu’il eut l’occasion de les subir sous l’aspect de roc – la pierre tombale ayant précédemment subit les coups de ses pieds. Justement, il ne fallut pas longtemps pour qu’elle recommence … Bon il était temps d’y aller, elle recommençait à devenir folle, bientôt elle se retournerait et s’il était encore là, il pouvait être sûr que pour une raison ou une autre elle le retiendrait. Amorçant le premier pas, il pouvait entendre le métal heurtant le sol à plusieurs reprises, une chose venait à l’instant de tomber suite au dernier coup porté à la tombe. Peu importe, ce n’était pas ses affaires, plus vite il serait parti, mieux se sera.
Nami elle semblait intrigué par ce venait de tomber, un collier de pièces, en regroupant six ayant chacun un mot sur la face et un autre sur le pile. Un message adressé à la jeune fille, prédisant son action, celle l’amenant à découvrir se collier après avoir détruit la couche extérieur de la tombe. Ses pieds bloqués, elle n’arrivait même plus à se lever, ce qui ne l’empêcha pas comme prévu par Yukihina de faire appel à lui, lui demandant une information qui l’aiderait certainement à mieux comprendre ce qu’il en était de l’origine de ces pièces. Sauf qu’à présent il devrait déjà être assez loin et la voix de la femme complètement masqué par la pluie.

Le silence suivant ses paroles, qu’elle avait même eut du mal à sortir, attestait de cela. Un certain désespoir, peut-être même au final un soulagement s’en suivrait chez la rousse, cela n’étant pas plus mauvais pour elle … « J’ai pas l’habitude de porter attention à ceux m’entourant, bien sûr il y a toujours certain cas qui ressorte », ben oui tout n’est jamais si simple. Yukihina sans savoir pourquoi, au lieu de s’éloigner, au contraire s’était à présent encore plus rapprocher, se disant juste qu’il le regretterait surement. Son souffle était léger, presque imperceptible, alors qu’il se portait au niveau de l’épaule de la femme en étant passé par au-dessus de son dos. Peut-être de la curiosité, mais en agissant ainsi, cela lui permettait de pouvoir admirer le message et plus en détail la tombe maintenant bien amoché, sans compter qu’il n’avait pas manqué de voir l’état physique de la rousse aux jambes in-opérationnelles. « Si c’est ce message qui t’intrigue, on peut dire que seule une personne te connaissant assez aurait pu le laisser, après tout c’est peu commun comme moyen d’obtention … Après au vu de l’état de la tombe, ce petit cadeau semble y avoir été déposé depuis assez longtemps pour que la mousse le recouvre. Mais même si le message vient de celui à qui appartient cette tombe, je ne crois pas qu’un mort puisse réussir à faire ça », passant sa main au-dessus de de l’autre épaule de la jeune fille, il alla prendre du bout des doigts le collier pour le tendre juste en avant de son visage, le faisant bouger tel une balançoire de droite à gauche « … Le mieux serait surement d’aller demander à celui gérant le lieu, enfin en vrai ça serait plutôt de garder cela en souvenir et de ne pas s’occuper du reste ». En vrai il ne savait toujours pas pourquoi il était resté là. Il n'avait aucune raison de l'aider et il ne pourrait surement même pas le faire. Pire encore, ces paroles auront peut-être pour conséquence de se mettre encore plus à dos la femme. Oui, il aurait mieux fait de s'en aller quand il en avait encore le temps ...

Poisseuse en un sens, mais chanceuse dans l'autre, Nami était tombé sur un jeune homme avisé et plutôt malin, sa réflexion, aussi logique soit-elle, n'aurait jamais effleuré la rousse à l'esprit plus volage que réfléchi. Elle tournait lentement la tête vers celui qui lorgnait du haut de son épaule, soudain il aurait bien pu se faire mordre par le tigresse en osant poser ses doigts sur son trésor, attendez, peut-être était-ce de l'or ! Serrant la chose du bout de ses doigts, elle le laissait la glissait vers lui qu'à demi-mesure, quel type étrange vraiment, personne à Ame n'aurait agi ainsi, voilà belle lurette qu'il lui aurait arraché de la main pour repartir avec. Perplexe, sa réflexion se faisait à voix haute...

«  Il est d'Ame lui ?... Sérieux... »

Elle le fixait de très près alors se rendant compte des décibels employaient dans sa pensée, loin de se démonter, bien au contraire, elle prolongeait son regard hautain en se figeant maintenant dans le blanc de ses yeux...

Peut-être voulait-il se montrer gentil ou ne simplement pas l'avoir sur le dos, d'ailleurs en parlant de ce dernier, un sourire narquois se dessinait sur son visage, tandis qu'une idée farfelue s'était inscrite dans sa tête. Après tout, il proposait son aide non ? Il aurait été stupide de la refuser, d'autant que Nami était du genre à ne comprendre les choses que comme elles l'arrangeaient. Vive comme une anguille, en une fraction de seconde elle était passé derrière lui pour s'agripper telle un sangsue à ce fameux dos !

«  Je suis ravie que tu te porte volontaire, moi qui est fait office de cas d’exception... » Elle ne se privait pas de le narguer en tirant la langue avant de reprendre...« Emmène moi donc voir celui-ci, qu'il nous renseigne ! »

Comme-ci ça aller être aussi simple, qu'importe, pour peu, la rousse y croyait dur comme fer, elle se permettait même déjà d'être familière, soudain, un détail la marquait, les présentations n'avaient même pas encore était faite...

«  Au fait ! Moi c'est Nami ! Et toi le brun ? T'as un petit nom ?... »

A cela elle dégainait un large sourire prouvant son immaturité à toutes épreuves. Qu'avait-elle en tête ? Qu'il s'exécute bien sûr ! Dans la vie, on avait jamais rien sans rien, puis qu'avait-elle à perdre, après tout, la chance sourit souvent aux audacieux, non ? Le tout lui aurait presque fait oublier ce qui l'avait mené là, la lâcheté avait finalement ses bons côtés, elle était aussi semble-t-il très éphémère, puisque l'enfant de la pluie reprenait du poil de la bête. La question évidente du pourquoi avait-elle besoin du grand brun en portier, s'équivalait à pourquoi un garde fou lui serrait nécessaire. Ayant présumé de ses forces comme toujours, elle s'était fait mal, certes, la connaissant elle aurait très bien pu se débrouiller toute seule, cependant, pour une fois, pour cette fois, elle préférait la facilité de se faire assister. Un moment d'intense solitude à combler ? Qui sait...

Alors qu’il se montrait finalement derrière la fille, l’enlaçant pratiquement de son bras droit pour atteindre l’objet et le portait au niveau de son visage, lui à quelques centimètres d’être déposé sur l’épaule opposé de la fille, il pouvait à présent sentir dans son regard se portant sur lui une certaine réticence. Non pas dans le fait qu’il soit encore là, elle-même l’ayant appelé de toute sa voix en espérant qu’il ne soit pas partie. Peut-être bien la position qu’il abordait en cet instant, bien que lui n’y prêtait gère d’intention, ça avait juste était l’assemblage de mouvement lui étant favorable pour faire ce qu’il avait à faire. Il aurait aussi bien pu passer sous les jambes de la rousse que ça aurait été la même finalement. Mais bon, après la claque qu’elle venait de lui faire, elle ne se plaindrait surement pas du fait qu’il ne cherche pas vengeance et qu’au contraire il n’y garde aucune rancœur –en tout cas c’était ce que laissé penser ses gestes. Alors peut-être le fait qu’il touche au collier, après tout si on s’arrêtait à la première signification, il était le dernier cadeau du mort envers celle qui à présent cognait sur sa tombe. Justement s’il s’agissait finalement d’un être lui étant assez proche pour savoir ce qu’elle ferait, alors son acte pouvait être expliqué. Ne pas accepter la mort, en vouloir même au mort de l’être, ou simplement (ce qui parait le plus probable finalement) être folle. Enfin pour en revenir à la situation, la fille eut des paroles assez intrigantes, ce qui valut un levé de sourcils des plus symptomatiques de la part du ninja en kimono. C’est vrai qu’il n’était pas de ce village à la base et que même après les années passés ici il n’avait pas pour autant fait en sorte de se mouler à la populace, mais cela était-il vraiment si flagrant ? Il fallait dire qu’entre les meurtriers, les criminels, les voleurs et les fous – sans compter ceux regroupant plusieurs de ces caractéristiques -, ne pas être considéré comme citoyen de ce village ne pouvait qu’être un compliment.

Bref, peu importe maintenant, il lui avait dit ce qu’il en pensait et au vu du manque de réponse à ce sujet, il ne pouvait que penser ou plutôt espérer qu’elle avait suivis son dernier conseil. Commençant alors à déplier son genou, il était temps de se lever et de la laisser réfléchir à son sort, elle ne s’en sortait pas si mal : briser une tomber en se faisant remarquer pour finir par frapper cette personne sans qu’elle ne réponde et s’en sortir avec un dernier souvenir d’un mort. D’autant qu’elle maintenait son regard dans le sien, le risque d’être prit comme un soutient et même au pire des cas être celui utilisé pour entendre pleurs et autres actions plus folles encore, lui donnait simplement envie de s’en aller. Sauf qu’à peine avait-il levé son corps de quelques centimètres, qu’il fut aussitôt abaissé, l’obligeant même à devoir se retenir avec sa main sur le sol mouillé. Elle venait de s’attacher à son dos, inversant complètement leurs positions, mais elle n’hésitait pas au contact. Et voilà que maintenant elle se moquait de lui, lui qui n’arriva qu’à balbutié que des débuts de mots dans l’espoir de lui faire comprendre qu’elle se trompait sur ses attentions, mais sans réussite finalement. Il se contenta juste de se lever, il se sentait prit au piège, ne pouvant rien faire d’autre que de jouer le jeu à présent, comme si un sentiment d’obligation le retenait dans cette situation. Ce qui ne l’empêchant pas pour autant de profiter de sa situation pour essayer sa main mouillé par le contact avec le sol précédemment, sur la cuisse de la demoiselle lorsqu’il du ajuster sa position pour ne pas qu’elle tombe et bien sûr se placer lui pour la retenir.

Voilà qu’à présent elle donnait son nom tout sourire aux lèvres. Difficile pour Yukihina de savoir si cela était une bonne nouvelle ou bien tout le contraire. Elle commençait à prendre ses aises, bientôt elle voudrait qu’il l’aide pour faire d’autre chose et même pire que ces demandes se produisent en aval de ce jour. Pourtant, le fait qu’elle quitte sa folie pour ce côté manipulateur, certes, mais enjoué, marquait assez « le brun » pour remarquer ce changement et le considéré comme étant une bonne chose. Ce qui ne l’empêcha pas d’ignorer la question de celle ce considérant comme une môme demandant le dos d’un aîné. Il en faisait déjà assez après tout, marcher tout le long du cimetière en portant ce poids à son dos, sans compter qu’il ne pouvait pas ne pas remarquer les moqueries. Heureusement que l’habitat du gérant du lieu n’était pas très loin, il s’agissait là de quelque chose d’assez simple et plutôt petit. On aurait même pu penser que ce n’était pas habité, voire même qu’il ne s’agissait que d’un débarras, mais c’était bien ça. A la porte en bois ne semblant tenir que par le miracle, on pouvait voir le nom de l’homme, un certain « Kurosawa », enfin peu importe de qui il s’agissait vraiment. Il devait simplement répon … Et puis non. Un grand *splash* se fit entendre, la rousse venait de tomber au sol après que le brun ait lâché l’emprise de ses mains sous-elle permettant de la maintenir. Finissant alors les fesses au sol, après tout elle en était assez habitué maintenant, le jeune homme lui avança juste d’un pas avant de se retourner vers elle « … Yukihina, ça aurait pu être plus petit mais tu devrais réussir à le retenir. Bon je pense que je pe… ». Sans avoir le temps de finir sa phrase, la porte derrière lui s’ouvrait … Maudit ...

Coopératif, enfin presque, au moins il jouait plus au moins le jeu en la portant, ne se privant bien sûr pas de la pourrir plus qu'elle ne l'était déjà. "Goujat..." Murmurait-elle plus ou moins en ziotant la scène et les traces boueuses sur sa cuisses, mais rien de plus, après tout il ne fallait pas trop user de sa patience non plus. A cheval sur son dos, la rousse se comportait comme une enfant, voilà si longtemps qu'elle n'avait plus vécu ça, autant en profitant à fond, qu'importe le pourquoi réel elle en était arrivée là. Cependant, le brun en avait décidé autrement, pour lui se serait bref, à peine arrivée à bon port, il la lâchait sans ménagement, la rousse ainsi s'écrasait au sol surprise par l'action. Elle lui aurait bien hurler dessus, s'il ne lui avait pas donné son nom, un charabia imprononçable qui lui faisait esquisser des yeux ronds... Yukichuchichina.... ? Hum non, Yukichu... Nami se faisait alors un air idiot sur son visage, lui demandait de répéter n'était peut-être pas très malin non plus...

A la place, elle s'intéressait à la bâtisse où il les avait conduit, c'était quoi ce taudis, sérieux, personne ne pouvait vivre ici, pourtant si, la porte s'ouvrait à sa plus grande surprise, un homme à la mine effrayante se présentait alors à eux. Pour peu la rousse aurait agripper Yuki... le brun, pour qu'il ne s'échappe pas la laissant seule ici. Une capuche sur la tête, on ne voyait pas son visage, apparemment, il s'apprêtait à sortir puisqu'il était paré pour la pluie extérieure.

« Que faites-vous ici, cette zone est interdite, oust ! »

Grave et vieilli, de sa voix il n'était plus tout jeune, probablement qu'un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal et il ne serait pas près à cracher dessus. Voilà qu'elle avait l’appât pour ferrer le poisson, ne restait plus qu'à partir à la pêche... Connaissant Nami , il n'était pas prêt de lui échapper, elle était du genre à avoir tout ce qu'elle voulait, se remettant tant bien que mal sur ses jambes, elle adressait son plus beau sourire au vieillard...

«  Ohayo ! J'aurais besoin de vos lumières l'ancêtre ! »

Aie... Nami et la diplomatie...Quittant sa capuche, l'homme dévoilait un visage finalement pas aussi ancien que la rousse l'avait prévu, l'air mauvais il la fixait avant de se mettre à marmonnait à l'intention de Yukihina...

« En tout cas, s'en est pas une de lumière celle là... »

Irrité, il claquait la porte derrière lui en sortant de la maison, un poil trop fort visiblement, car la porte rendait l'âme, un long grincement s'en suivait tandis que le gardien grognait à la rouquine de sortir de son chemin. Triste pour lui, il aurait mieux fait de bouger de là, sa porte avec élan, tant qu'à faire, venait se loger sur le sommet de son crâne. Il ne fallait pas attendre longtemps avant qu'il tourne des yeux en s'écroulant vers l'avant, argg, Nami et la tête qu'elle avait à ce moment là valait tout les détours. La masse lui tombait dessus et le verdict était sans appel, les deux à nouveau ayant rejoins les sol trempés, enfin la rousse plutôt, mais accompagnée cette fois...

« Ahhh c'est pas vrai, pousse toi sale viocre !!! » S'agitant dans tous les sens, là où elle pouvait encore bouger, Nami crisait sous le poids de sa prison humaine... « Mais toi, tu attends quoi !!! SORS LE bon sang !!! »

Et la revoilà dans le pétrin...

Cette fille ne savait pas tenir en place, plus les choses avancés et plus les évènements empiraient. Une vraie démone attirant le mauvais sort sur ceux l’entourant il fallait croire. Et pourtant il ne trouvait toujours pas le moyen de s’en défaire convenablement. C’est sûr que les occasions ne manquaient pas, sauf qu’il y avait toujours une chose le retenant, bien sûr la situation allait dans ce sens, mais il pouvait être sûr qu’en d’autres temps il n’agirait pas de cette manière. Alors d’où venait le problème, était-il vraiment maudit et celle l’ayant amené à cela jouait donc le rôle de sorcière. En tout cas si c’était le cas, on ne pouvait pas dire qu’elle faisait partie des plus douée d’entre elle, pire encore, si un monde se voyait composé de ces étranges personnages, pour sûr le fait qu’elle soit ici aujourd’hui ne pourrait que venir d’un rejet des autres. Encore elle mettait à mal le brun, mais pire que ça, elle se mettait dans de plus graves situations encore à chaque fois et cela n’allait faire que quelques temps qu’ils s’étaient rencontré. A ce sujet les présentations venaient enfin de se faire et malgré la moquerie de Yukihina lorsqu’il laissa échappé son nom, il pouvait voir que ce n’était même pas le cas finalement, ce qui devait être que blague semblait à l’air qu’abordait la fille comme une réalité. Assez désespérant il fallait dire, rien que dans le fait de l’avoir dit et maintenant savoir qu’en plus cela n’avait pas eu d’utilité …

Enfin plus que ce détail, il était temps pour l’apprenti sorcière de faire encore mieux, que dis-je bien plus que cela. Après tout pour que son partenaire de jeu ne s’échappe pas, il fallait agir en conséquence, d’autant plus lorsque l’on voyait que le nouveau protagoniste lui ne comptait pas participer. Sauf que lui contrairement à l’autre homme de scène savait le montrer et surtout l’imposer. Montrant sans retenu sa mauvaise humeur et la manière dont il pouvait considérer la môme, cherchant publique auprès de son compères de sexe. Lui ayant agissant comme s’il n’avait pas compris, détournant même le regard pour montrer qu’il ne devait pas compter sur lui pour ça. Ce qui n’avait pas l’air d’avoir plu au faux vieil homme, qui irritait par la globale situation n’eut que pour défouloir de claquer la porte. Chose qui valut à cette dernière de donner son dernier souffle dans une chute vengeresse en prenant pour cible la haut du crâne de son meurtrier, lui bloquait dans son chemin par la machiavélique. Il ne serait que peu étonnant de penser qu’elle en était l’origine, n’ayant pas apprécié la remarque de son interlocuteur et jouant donc de sa magie pour lui jouer un mauvais tour. Cela paraissait encore plus vraisemblable quand on sait que par la suite, quand la porte atteignit sa cible, celui-ci tomba et emporta avec lui la sorcière.

Belle scène, méritant de rester dans la mémoire collective. Pourtant Yukihina lui ne voyait qu’une opportunité de plus pour partir, tournant alors du talon pour faire dos à celle l’appelant. Acte qui vaudrait le mécontentement voire même l’énervement de celle bloqué au sol. Mais n’allant pas duré plus longtemps que ça, ne réussissant toujours pas à profiter de la situation, il finit juste par faire marche arrière pour enlever la porte du dessus du vieux et le tourner sur le côté pour le placer sur le dos et ainsi libérer la rousse. « Les serpents finissent toujours par ramper au sol … », mais bon bien qu’il ait dis cela, on pouvait voir sa main se tendant en la direction de celle plus que trempé et sale. Main qui ne lui était pas destiné, vu qu’elle fut utilisé pour prendre l’homme sous l’aisselle pour le soulever et le porter jusqu’à sa demeure. Qu’un sourire fut apporté à Nami pendant la manœuvre, alors qu’il agissait comme si elle n’était pas là. « Tu viens, il vaut mieux qu’il soit au chaud quand il se réveillera si tu veux avoir tes infos ». En entrant, il ne put qu’être surpris de l’entretient de l’intérieur, cela faisait complètement contraste avec l’aspect externe de la bâtisse, à croire qu’il ne vivait pas seul, ce que pourtant beaucoup d’objet qu’il possédait démontré le contraire. Il le déposa simplement sur son lit, faisant attention à ne pas plus le blesser, avant de revenir vers celle qu’il n’arrivait plus à quitter et dont il savait que ça n’irait qu’en empirant. « Profites en pour te nettoyer un minimum, tu ressembles de plus en plus à une mendiante. » Pas de rire, pas de blague, il était sérieux et ne remarquait même pas le mal de la phrase. Après tout à présent il n’était plus à ca près.

Sale rat.. Pensait-elle très fort sous la réflexion d'elle sur ce sol du brun... Et les serpents gobaient les rats tout cru pour son information... Enfin, ils n'en étaient pas encore là... Tandis qu'il s'exécutait dans le sens que la rousse voulait sans qu'elle n'ai à le demander, cette dernière le rejoignait à l'intérieur sans aucun commentaire. Puisqu'il s'occupait du sénile, la sale nome d'Ame ne s'en souciait plus le moins du monde, ni du brun d'ailleurs, trop occupée à détailler la pièce de long en large, coqué ici dit donc...

Puisque le fou était dans les vapes, la rousse comptait bien profiter de l'occasion trop simple, les longues discussions et interrogatoires n'était pas son genre, elle se mettait à fouiller un peu partout en quête de tout et rien. Son occupation se voyait cependant perturber par le brun qui lui suggérait de se refaire une beauté, « Goujat »... Il avait belle mine de lui dire ça, lui boueux de haut en bas aussi... Qu'importe, cela ça l'arrangeait bien, elle n'aurait pas à les supporter ainsi, un simple haussement d'épaules pour sa poire, elle poursuivait ses investigations comme ci elle était chez elle. Bingo, sur le bureau son bonheur, un livre de compte et de services offerts, l'homme y notait tout et rien en plus des ryos...

Sans se gênait, elle ramassait le tas tout en se dirigeant vers la salle d'eau, non sans lorgnait sur quelques ryos trainant sur la commode, enfin, bon, elle avait un petit d'éducation tout de même, Nami ne s'en saisissait qu'une fois le regard du brun hors de ses faits et gestes...

Sans gêne, la demoiselle s'offrait une douche après avoir, après quoi, se laissant s’égoutter, si l'ont peut dire, elle se plongeait dans la lecture à la recherche du nom de son sensei ou quelconque sobriquet qu'elle le lui connaissait, rien...Mauvaise pioche semblait-il, qu'importe, ses vêtements un poil moins trempés en main, elle rejoignait la salle principale pour se diriger vers le point du feu, le tout sans prêter attention à l'assistance...

«  NON MAIS, je rêve ! Voilà autre chose ! » Grognait le propriétaire réveillé apparemment à deux doigts de la crise de nerfs...

«  Ah ! Tu tombes bien Papi!J'ai rien trouvé là dedans... » Expliquait-elle en lui lançant les cahiers mouillés... « Dis sur la tombe au sud du cimetière, emplacement A7, du shinobi Asuna ( ), quelqu'un à payer pour un service spécial ? »

« Mais … mais c'est quoi cette folle... Vous allez me ficher le camp ! ET TOUT DE SUITE ! » Hurlait-il bien plus fort encore...

Vous.... ? Elle guettait un recoin de la zone, ah le brun...

«  Tiens tu es encore là ? Tu tombes bien, aide moi ! Ce vieux sénile ne comprend rien ! »

Voilà qui promettait pour la suite...

«  Bon moi j'ai faim... » Sur ce elle se jetait sur le frigo dévorant sans ménagement ce qui tombe sous ses mains, tandis que le maître des lieux frôlait l’infarctus sous le poids de sa présence indésirable...

Les voilà maintenant à l’intérieur du bâtiment, emportant avec eux le corps inerte d’un homme. Une entrée presque criminelle il fallait dire, à se demander comment on avait bien pu en arriver là. La cible facile serait bien sûr Nami, mais comme dit il était bien trop facile d’aller dans ce sens. Car, seulement si elle était encore plus fine manipulatrice que prévu, les actions des autres protagonistes ne dépendaient que d’eux même après tout. Et maintenant ça allait être à Yukihina de s’occuper de l’homme dans les vapes, bien que non responsable de son état, sa partenaire l’était un peu plus, en tout cas quand on sait qu’elle n’avait porté aucun intérêt à sa personne et qu’elle continuait encore à présent dans cette lancée. Se comptant juste de suivre la proposition lui étant admis de reprendre soin de son corps qui minute après minute subissait les pires horreur. Sans la moindre parole, ni le moindre soupire elle s’en alla, une attitude presque suspect, mais après tout pourquoi pas si cela lui permettait de l’avoir calme plutôt que folle comme précédemment. Lui se contenta pendant ce temps qu’à prendre soin du corps de l’évanoui, le réchauffant sous les couvertures étant à disposition et posant sur son crane une serviette chaude. Il n’avait pour habitude de jouer ce rôle, ne faisant qu’improviser, il ne pouvait qu’espérer que ces gestes soient justes.

Après cela, il put remarquer que le silence régnait ici depuis maintenant un petit moment. Il quitta donc la chambre pour visiter un peu plus les lieux, il pouvait même entendre l’eau de la douche tomber à un rythme soutenu, laissant même petit à petit laisser de la vapeur sortir et aussi vite se dissiper sous la porte. Elle allait certainement en avoir pour un petit moment encore, lui pendant ce temps n’avait plus grand-chose à faire, le propriétaire du lieu n’allant certainement pas se lever dans la minute. Il se posa un instant dos contre la porte de la salle de bain, posant son regard sur ses propres vêtements, eux aussi n’étaient plus à plaindre, il avait pourtant pour habitude d’en prendre un plus grand soin. Mais depuis ce début de journée son esprit n’avait pas esprit à ça et les derniers évènements ne faisaient qu’accroitre cela. Que devait-il faire maintenant, lui aussi profiter du lieu pour redonner vigueur à son corps, voire même rejoindre à l’instant cette pièce avant que son « patient » ne se réveil. C’était bien sûr sans compter la présence de la fille déjà sous la douche, et bien que les relations avec les autres ne fussent pas son fort, il était tout de même au courant du fait qu’apercevoir une personne en cet état ne lui faisait que peu apprécier. Il décida à la place plutôt de se concentrer sur une porte plus loin au bout du couloir. Certainement un chambre d’ami sans trop d’importance, la pièce principale étant à son opposé et la chambre principale pas sur le même chemin. Il se décida tout de même à y aller, c’était surement mieux que le fait d’envisager être dans une situation encore plus bizarre avec la folle.

A l’ouverture de la porte il ne vit qu’une chambre des plus banales, n’ayant rien à voir avec le reste de la maison. Bien plus soft, on pouvait tout de même remarquer quelque trait personnel au sexe féminin bien qu’il était difficile de déterminer l’âge potentiel de la personne ayant vécu ou vivant encore ici – bien que la poussière à certain endroit laissé penser le contraire. Mise à part une petite commode de chevet il n’y avait aucun meuble, au-dessus de la commode une simple lampe de bureau accompagné d’un cadre à photo étrangement vide. Il ouvrit le tiroir unique de la commode, ou plutôt força sa serrure, mais rien à l’intérieur. Un tiroir scellé sans rien dedans ? Bien suspect en effet, tâtant alors du fond, c’était bien se qu’il pensait, un double. Sous le leurre un document de faible épaisseur, il le prit avant de le plier et de le placer à l’intérieur de son kimono, sait-on jamais si cela pouvait l’aider. En se levant, il en profita pour inspecter le reste de la vide pièce. Difficile de savoir à quoi elle était destinée, une amie, de la famille, peut-être une ancienne fiancée. En tout cas un grillage en hauteur l’intrigua, destiné à l’aération du lieu, c’était aussi le seul endroit pouvant cacher quelque chose ici. Et pas rien il fallait dire, une belle petite somme en billet bien compact, chose peu commune il n’y avait pas à dire. Quand il alla pour inspecter un peu plus la cachette, des cries se faisaient entendre venant de la pièce principale : Le grincheux venait de se lever et la folle de sortir du bain. Bon peu importe ce détail, il était maintenant temps de rejoindre le tumulte.

A peine fait, que la fille elle s’en allait – Sale gosse … L’homme était en rogne et elle le ventre creux, quel rôle était-il bien censé avoir dans tout ça ? Bon au moins le fait que ces deux personnes soient séparées l’aiderait surement dans cette situation. Ce qui n’empêchait pas celui à la bosse proéminente à l’arrière du crâne de continuer à crier, ses paroles devant presque insaisissables à force. Yukihina se porta à son niveau, posant les mains sur ses épaules et appuyant assez fort pour le faire descendre d’un niveau et s’assoir, ce qui valut de le faire se taire un instant, au moins. « On est simplement à la recherche de quelques informations, plus vite nous les auront, plus vite vous pourrez partir faire ce que vous alliez faire … et surtout plus vite vous serez débarrassé de nous. » … Le silence dura un moment de plus, il semblait réfléchir, mais pas vraiment à la proposition lui étant exposé. Plutôt tracassé par autre chose, il alla chercher du regard l’heure qu’il pouvait bien être, de là son regard tomba à moitié marqué par un sorte de lassitude et de résolution. « Je ne vous dirai rien … et en vrai il est trop tard pour vous maintenant » … Yukihina montra sa non compréhension face à ses paroles, n’ayant à cela qu’un geste comme réponse, l’amenant à regarder par la fenêtre un peu plus loin. Se dirigeant donc à l’endroit indiqué, malgré la pluie donnant une moindre visibilité à travers la vitre, il pouvait déjà voir plusieurs ombres assez proches de l’entrée, tandis que trois autres au loin s’approchaient doucement. Plaquant une main contre la fenêtre comme soutient pour sa tête s’approchant pour mieux voir, yeux plissés, tout indiqué à l’accoutrement de ces personnages qu’ils faisaient partie d’un groupuscule, peut-être même mafieux. Reculant alors à grand pas de sa position, évitant de se faire voir par ceux à l’extérieur, il se plaça à l’entrebâillement séparant la cuisine de la salle principale, passant dans un premier temps son regard vers le propriétaire puis vers la voleuse « Je comprends mieux la présence de l’argent dans l’aération de la chambre éloigné … Bon on a de la visite, tout ne se passe pas comme prévu, on ferait mieux de profiter des minutes nous restant pour trouver un moyen de partir sans se faire voir ». Il ne manqua pas de voir l’étonnement puis la peur du gérant du cimetière, peur à la fois de s’être fait volé l’argent puis également la conséquence d’une telle chose, déjà que la raison de la venue de ces hommes – certainement venant au vu du fait que lui ne venait pas à eux – ne semblait pas tellement le réjouir. Les deux intrus eux n’étaient qu’au mauvais endroit, au mauvais moment, enfin de leur point de vue, car sans leurs présences ici, pour sûr cet évènement ne se serait pas produit.

Se goinfrant sans vergogne, la rousse en aurait presque oublié le but de sa venu ici, elle était ma foi, si dissipée comme fille... Cependant, le vieux ne voulant pas se décider à parler, la kunoichi était obligé de prêter une oreille attentive à la conversation, de là, il semblait comprendre que la situation allait se gâter, malgré cela, son vice la rattrapait...

Argent, grille, chambre du fond... ? Son visage affichait un sourire mesquin tandis qu'elle récupérait son linge encore fumant de la cheminée avant de rejoindre le couloir, prétextant devoir rapidement se changer... Il était vrai que Nami enfilait à toute vitesse ses habits tout en se dirigeant vers la dite chambre, donc au fond, elle n'avait pas vraiment menti, non... La porte limite défoncée, elle entrait là dedans avec un seul objectif : se faire maîtresse du pactole. Loin d'être naïve, la rouquine se doutait bien de qui venait y mettre main basse et tout aussi loin d'être compatissante, elle n'avait que faire du sort du vieux qu'elle aurait délester de ses ryos. La chambre humble la troublait cependant, féminine et vide depuis longtemps, le tout semblait vieux depuis plus de vingt ans au moins, face à un cadre en bois gravé, dont l'emplacement de la photo restait vide, la jeune fille restait figer. Le même bois blanc ornait de nuages avait trônait dans la maison de son enfance, attirer par ce dernier, elle l'attrapait du bout des doigts. Voilà qui lui rappelait le cruel manque de la présence de sa mère près d'elle, ainsi que son incapacité à savoir la sauver...

Du peu de lumière présent dans la pièce, la voleuse croyait discerner un fragment d'image sur le verre du carreau du cadre, la photo présente là pendant probablement très longtemps semblait avoir légèrement déteint dessus avant d'être ôté... La silhouette, les fins traits bien très limité lui sautaient aux yeux telle une évidence, ainsi une chaleur de fureur envahissait son corps, la rouquine aurait bien voulu tout casser, mais ce n'était pas les murs qui lui paraissaient être les meilleurs souffre douleur. Sans quitter le cadre de ses mains, elle décidait de rejoindre la sortie de la maison, la compagnie que Yuki avait cité ne pouvait pas mieux tomber, voilà qui lui éviterait de leur courir aux basques. De sa main droite la kunoichi rassemblait son arme qui formait maintenant un long bâton bleu, malheureusement pour les visiteurs du lieu, le temps, non seulement nuageux était à la pluie dense et la gamine était du genre kamikaze. Rejoignant enfin le brun vers la cuisine, place bien choisi de sa part s'ils décidaient d'emprunter l'entrée, Nami lui commentait rapidement son intention dans l'histoire, mais pas qu'à lui d'ailleurs...

«  Hey Yuki... » Ah soudain son nom devenait plus ou moins acquis dans son cerveau... « Ce sont de vieilles connaissances qui arrivent, des sales rats tout bon à être éradiqué... Et lui ! » Faisait-elle en pointant du doigt le vieux. «  C'est le pire d'entre eux... » Concluait-elle sourcils froncés et loin de l'envie de rire avant de lui jeter le cadre à la figure...

Un pareil sérieux ne lui était pas familier, elle poussait sans ménagement ce qui lui bouchait le passage pour rejoindre l'extérieur. Déçu, elle s'était encore perdu dans une illusion, sa famille, celle de sa mère qu'elle avait cherché si longtemps, elle l'avait coutoyé depuis au moins un an maintenant, pour la rousse il n'y avait pas d'excuses. Impossible pour lui de s'en sortir avec un « je savais pas » « je ne t'ai pas reconnu », elle avait pris le prénom de sa mère exprès, elles avaient toutes deux les mêmes airs, identiques en tout point, ne portait-elle pas même ses tenus, dans l'espoir juste d'être « reconnu ». La colère dans cette existence minable où tout semblant vouloir se liguer contre elle était indomptable, d'un grand coup de pied, elle ouvrait la porte faisant ainsi face à un des brigands surpris par son acte. Enfin, pour mémoire, la porte était déjà cassée et juste posé dans son encadrement donc... Arrachant un bout de son bâton, la shinobi entamait les hostilités, le temps n'était plus pour elle au bavardage et le premier fou en face d'elle allait finir « grillé ».

¤ Utakata Kyudeen ¤
| Boule de foudre |

Rang D | Raiton-Futon |

- Dégâts mineurs - Nami souffle dans une des parties du Clima Tact (son bâton), créant une bulle d'air électrifiant. Au premier contact cette éclate et lâche une décharge, sa principal utilisation sert à électrifier la zone pour la suite de son combo. ________________________

Le temps leurs était compté, les dernières personnes s’approchant et semblant présenter un chef au commandement de l’ensemble du groupe, avançaient lentement sans se préoccupais du reste, la visibilité, la possible fuite du vieillard. La confiance régnait en leur attitude, même si Yuki ne connaissait pas ce groupe à première vue, il ne pouvait que en conclure que ce dernier occupé à son vouloir ce quartier si ce n’est plus. Des hommes dangereux, ninja ou pas, cela restait bien le cas si on comptait pouvoir vivre encore paisiblement dans les environs. Surtout qu’ici c’était Ame, loin de la paisible Konoha, la marché noir était bien plus fleurissant dans ces petits villages que ne l’était l’influence ninja, les shinobis eux même ayant tendance à travailler en coopération avec les instituts mafieuses. En clair il ne valait mieux pas en faire des ennemis, et à vrai dire si possible ne pas se risquer à s’en faire des amis, la ligne entre les deux étant assez mince pour y faire pénétrer une lame acérée. Ne pas avoir de relation avec, aucune, restait la meilleure chose aux yeux du l’homme aux yeux bleus scrutant la réaction de la femme face à la menace grandissante. Il avait déjà montré sa réticence à rester dans cette situation lorsqu’il avertit celle l’accompagnant, une réticence bien différente de la précédente lui donnant une envie continuelle de s’échapper. Pas réellement de la peur, mais contrairement à avant où c’était surtout une envie de garder son quotidien intact, cette fois le risque était réel et ne dépendait pas que d’une personne rencontré par hasard et dont il avait toutes les chances à l’avenir de ne plus croiser. Un sacrifice au long terme trop important pour continuer sur cette lancée, il fallait savoir connaitre les limites à une situation et ce moment se présentait à eux à présent. Il attendait l’approbation de la fille, pouvait peut être même prendre l’initiative elle-même de s’en aller et de trouver un moyen, après tout leur présence ici dépendait de sa personne. Mais elle ne dit rien, se contentant de reprendre ses vêtements ayant repris des couleurs et de s’en aller loin de leurs yeux (vicieux ?) pour les enfiler. Bon on pouvait prendre ce geste comme affirmant qu’en effet elle ne comptait tout aussi pas rester plus longtemps ici.

Cela laissait donc le brun seul face au vieux. L’envie de continuer l’interrogatoire ayant été des plus brèves se présenta un instant, pour aussi vite disparaitre. Ce n’était pas très intéressant et plus que ça il n’en ressortirait rien maintenant que derrière les murs se postaient les hommes en noirs. Mais son regard avait changé, plus tellement dépité, on pouvait presque en ressentir du remord, une pointe de tristesse, mais difficile de cerné à qui était destiné cela alors que la fille l’irritant tellement quittant la pièce aurait plutôt dû avoir pour rôle de le soulager. Après un petit moment, brève, mais dans ce genre de situation où toutes les secondes ont leurs importances, paraissant durer dix fois plus longtemps, on pouvait sentir de l’impatience en sa personne. Il tenta justement de se lever, mais à peine ses fesses eurent-ils quitté le moelleux du fauteuil, que le pied de shinobi posé sur son genou droit le remit en place. « Ne précipitez pas les choses, tout ira bien, vous risquez rien finalement » Des paroles un semblant rassurantes, mais ayant pour seul but réel de pas empirer la situation. Après tout il ne pouvait pas réellement savoir ce qu’il en serait de l’avenir. Si le couple étranger quittait l’endroit sans se faire voir, qu’adviendrait-il du vieil homme ? Même si c’était qu’une question de retard, ce dernier n’était pas si important pour causer réellement problème. Et qui plus est-il avait toujours l’argent pour … L’argent ?! Il venait justement d’en parler avant que Nami partes vers sa direction, peut-être que même depuis le début ce n’était pas la présence d’ennemi qui la faisait se presser mais juste l’appât du gain. C’était une attitude assez commune, bien qu’à ce niveau, se risquer à voler l’argent pouvant appartenir à un groupe mafieux n’étant qu’à quelques pas était bien plus différent. Yukihina quitta du regard le vieil homme, se pressant vers le long couloir, quand à peine s’était-il retourné que la jeune fille accourait vers lui. Le bousculant sans même s’en rendre compte, elle débitait des paroles d’un ton trop sérieux en comparaison à avant. Jetant un cadre à photo sur le vieil homme, ce même cadre étant dans la chambre vide du fond, donc elle avait vraiment pris pour direction cette pièce. Pourtant pas de question d’argent, quelque chose semblait avoir changé la donne et le propriétaire du cimetière était concerné. Finalement l’interrogatoire devait se poursuivre …

… Sauf que la rousse en décida autrement, composant une arme longue assez vite pour faire penser que cela lui était habituel, elle se dirigeait maintenant vers la sortie. Qu’avait-elle en tête cette folle ? Plus moyen de l’en empêché à présent, elle venait de refaire tomber la porte de toute force, quand le vieillard lui essayé de partir de l’autre sens. Yukihina l’arrêta, arrachant la corde pendant aux rideaux pour l’utiliser afin de l’attacher. Il ne savait pas ce qu’il ferait de lui, mais il ne comptait pas le laisser s’échapper s’il était l’origine du drame. Mais pas plus de temps à perdre, il fallait empêcher Nami d’agir bêtement. Elle avait beau dire qu’elle connaissait toute ses personnes, ce n’est pas pour autant qu’elle allait essayer de simplement leur parler. Justement à peine son regard se portait vers l’extérieur qu’il pouvait voir l’un des gardes se faire électrifier, l’attaque venant de l’arme de la jeune. Une Kunoichi, elle aussi ? Hey bien ca allait de surprise en surprise, mais rien de bon. Les autres gardes eux ne se feraient pas prendre par surprise, ils commençaient déjà à se mettre en état d’alerte, tandis qu’au loin les trois gusses partaient déjà à la course – un temps de réaction montrant une plus grande assurance. Le combat semblait inévitable … Sauf qu’il était temps d’enfin arrêter de se laisser emporter par le courant jusqu’à la noyade, mais de commencer à nager. Yukihina fonça droit sur Nami, la chopant par le col à son dos, avant de faire demi-tour d’une forte impulsion les faisant visiter momentanément les hauteurs. Utilisant ensuite les hauts murs vieillis de la maison pour prendre appui une seconde fois, cette fois c’est en ligne droite et bien plus rapidement, tel un faucon qu’il fonçait à l’entrée d’un champ d’arbre voisin. Il courut ainsi un moment branche par branche, la folle s’agitant derrière lui, n’arrivant à savoir si elle était gênée par sa position ou bien par le fait de ne pas pouvoir se battre.

Cela valu justement au brun de se prendre un coup derrière la tête par l’arme de la fille. Une bonne raison pour s’obliger à s’arrêter à présent, bien qu’ils n’avaient pas encore prit assez d’espace pour leurs échapper longtemps. Il la posa, même si l’envie lui prenait plutôt de la jeter, contre un arbre, tandis que lui lui faisait face à présent. « Bon il serait peut-être temps que tu m’explique ce que tu viens de faire, tu aurais tout de même pu attendre avant de courir à la mort plutôt que d’impliquer d’autres personnes », un simple soupire s’échappa avant que les yeux fermés il marqua un silence pour lui-même reprendre ses esprits. « Donc si j’ai bien compris tu comptais prendre l’argent du vieux quand prit de folie t’as décidé plutôt que la couleur de l’or, le rouge te sied mieux ? Et ça parce que tu aurais un lien avec eux ? » La regardant bien dans les yeux, il voulait savoir la vérité à présent. Il n’avait plus tellement de choix, même si ca lui faisait complètement s’impliquer, s’il ne le faisait pas il ne serait qu’une victime ignorante et pied et poing lié. Justement il aurait bien voulu prendre le vieux avec lui, mais il ne pouvait pas s’attendre à ce que la rousse agisse réellement aussi bêtement.

Enfers et damnation, l'élément perturbateur, voilà si longtemps qu'elle ne jouait plus accompagner, si bien , qu'elle avait oublié que ce dernier existait... Alors qu'elle entamait la suite de son combo qui aurait recouvert la zone aux dépends des malheureux venant la gêner, voilà que cet imbécile de brun l'enlevait par surprise et dans son dos, le traître, loin de là. Furieuse alors, la rouse tentait bien de se débattre, cela n'empêchait pas que plus loin, un bon coup bien placé lui remettait les idées en place. Près de l'arbre où il l'avait posé, sa seule envie était de lui arracher les yeux... Un premier son qu'elle voulait sortir faisant office d'hurlement, Nami s'abstenait, le voilà en train de lui faire la leçon, s'en était trop et en plus se permettait-il de la passer sous interrogatoire...

« Voyez vous ça ? » Répondait-elle les yeux plein de rage... « Tout à coup tu te vois intéresser, ne viens pas me parler de façon de faire... Libre à toi de fuir aux premiers rats en vue, ma vision est toute autre ! Sache qu'à Ame, on a pas coutume de fuir comme des lapins au premier coup du chasseur... Et surtout encore moins interrompre les combats des autres...» Une furieuse envie de le frapper lui montait alors... «  Abrutis... tu parles de mise en danger, mais je savais ce que je faisais, sans ton intervention, tout se serait parfaitement passé ! » Furieuse elle le poussait alors en reprenant la direction de la maison. «  Mêle toi de tes affaires, c'est ce que tu voulais entendre depuis le début non ? Te voilà libéré... » Grognait-elle en ultime réponse...

Bâton chargé à bloc en électricité, il était évident qu'il était paré aux dégâts, sa luminescence était difficile à raté quand un homme se présentait face à elle. Visage familier et quitté il avait pourtant peu, sur sa face un rictus et un regard perçant, il se mettait soudainement à applaudir la rouquine en guise de... moquerie... ? Et sous cette action la rage faisait vibrer le corps tout entier de la jeune fille dont les frissons était visible à l'oeil nu, les membres tremblant, elle serrait plus fort cette arme qui pointant maintenant son second interlocuteur toujours applaudissant...

« Allons, allons Oni... A peine papi retrouvé tu le fais tuer ! Et maintenant tu veux tuer Papa aussi ! Quelle vilaine fille... » Marmonnait-il de sa voix roque et joyeuse.Y voyait-il un jeu là-dedans... «  Ma foi, je te félicite, tu as compris de toi même, j'ai été imprudent de tous vous avoir pris pour des débiles crédules dans cette famille, tu dois avoir hérité de moi après tout... »

S'en était trop, le coup partait de lui même tandis que la gamine lui hurlait avec les décibels d'un cri de dragon... «  Mon NOM EST NAMI !!! »... Mais la rage et la colère ne suffisaient pas il faut croire, un simple mur de vent et pourtant ce qui était le meilleur coup de la shinobi s'envolait en un instant...

« Stupide gamine... Tu ne comprendras donc jamais... » A son tour l'homme chargeait son raiton tout aussi illuminant certes, mais plutôt que de le lancer, il intéressait à l'autre protagoniste de l'histoire, lui qui lui était inconnu... «  Et d'où il sort celui là ? T'es avec nous petit, ta tête me dit rien ...» Dirigeait-il à l'intention de Yuki avant de reprendre pour Nami... « Fais le bon choix, une fois dans ta vie ridicule, ne pas m'écouter ne t'a jamais rien apporté de bon... Combien de morts te faut-il encore, ma petite faucheuse... ? » Sortait-il le ton plaisantin.

Épuisée, son état était sans appel, mais partir là aussi simplement que cela, jamais, sa soumission face à cet homme n'avait que trop duré, mais... que lui apporterait d'y laisser sa vie, non, géniteur ou non, sa patience avait une limite, la mort la guettait si elle avait le malheur d'insister...

« T'es qu'un sale chien... » Grognait-elle en s'écroulant genoux au sol, regard humide pointé au sol... « Et les chiens ne font pas des chats ma petite ! J'arrête pas de te le dire, toi et moi, on est pareils... » Avait-elle eu en guise de réponse tandis qu'à nouveau ce mauvais rire lui démontrait qu'il s'éloignait... C'était toujours, toujours la même finalité, était-ce condamné à toujours le rester ?

Et voilà que les rôles s’inversés, il faisait face à une têtu de première, à ce sujet il n’y avait plus de doute à avoir. Il venait de la sauver, qu’elle l’accepte ou pas, mais ça ne semblait pas être le cas, au contraire elle le considérait presque à présent comme un potentiel ennemi. Non pas car il irait contre elle, mais plutôt car il l’empêcherait d’agir à sa guise, aussi égoïste pouvait-être sa guise. Plus que ca, elle le traitait de lâche, mettant sur un piédestal son action ainsi que son village, ce village à la pluie incessante qu’il avait choisi comme refuge. Du courage à Ame ? De la bêtise et rien de plus, ha si qui plus est de la fierté dans cette bêtise. Il n’était pas étonnant que seule la misère du monde plane au-dessus de la tête de ce village qui n’avait que ses yeux pour pleurer. Mais autant pouvait-il en penser de mal, il ne préféra pas lui répondre, il l’avait empêché de se faire tuer bêtement et même si la colère ne s’était toujours pas estompé, il avait lui fait la part de son boulot. D’autant que si elle était toujours autant déterminée à suivre sa perspective de combat, alors le chemin l’y amenant lui permettrait de réfléchir. Pour finalement rebrousser chemin ou non, quoiqu’il en était ca ne serait plus tellement du ressort de Yukihina. D’autant que même la jeune Kunoichi semblant aussi fière de sa bêtise que de ses aptitudes, lui autorisé ou non à ce point, lui demandait plutôt de la laisser seule. Elle avait pas tort dans un sens, il n’attendait que ca de pouvoir s’en aller, mais s’il était resté jusque-là, jusqu’à participer à tout ce théâtre, ce n’était plus réellement une question d’envie personnel. Mais il n’y pouvait plus rien à présent, si même elle ne souhaitait pas sa présence, n’essayant même pas de répondre, il tourna sa tête vers la droite son corps le suivant, tandis que la rousse prenait la direction opposé arme en main.

Mais il pouvait déjà entendre derrière lui des applaudissements. Ces derniers ne venaient pas d’elle, mais d’un tiers. Ne faisant pas faux bond, il n’avait plus de raisons de jouer à ca, il se retournait pour lui faire face également. Avant même que le nouvel arrivant commence à parler, il pouvait déjà sentir que ce dernier connaissait la fille, tremblant a vu d’œil, serrant assez fermement le bâton en main pour comprendre qu’il ne s’agissait pas de peur. Les paroles eux semblaient trop personnel pour être compris de l’inconnu de la bande qu’était Yukihina, seul élément qu’il pouvait noter était le nom donné à sa compère qui n’était pas « Nami », mais « Oni », nom qu’il semblait déjà avoir entendu sans pouvoir lui donner visage. Il put également comprendre qu’il s’agissait vraisemblablement ici du Père de la Kunoichi … Il était alors depuis le début tombé dans un problème familiale, simplement ca ? Histoire de fille gâtée qui essaie d’échapper à l’héritage familiale en suivant le monde dangereux du shinobi ? Ca ou autre, il n’avait pas vraiment sa place ici. Surtout que ca devenait plus violent encore, la folle extériorisé sa rage d’un coup envoyant une énième rafale électrique contre son père … A priori elle n’aimait pas le nom « Oni », utile à prendre en note …. Mais cela n’eut aucun effet, le père sans aucun mal, tout le contraire alla disperser l’attaque, avant de lui-même aborder des éclairs en sa main. Sauf qu’aucune intention de combattre, agissait-il surement ainsi simplement pour remettre une couche censée rabaisser Nami. Il se contenta de reprendre la parole, allant même jeter une parole à l’inconnu au système, lui n’essayant même pas d’y accorder d’importance.

La suite ne fut que littéralement à l’image de son geste passé : tout pour ôter toute volonté à sa fille. Une guerre psychologique plus que physique. Un comportement ignoble et bien que Nami avait montré jusqu’à là une énorme détermination et un mental de fer, elle ne finit que par tomber genou à terre, n’arrivant qu’à peine à dire une insulte dans le petit espoir de continuer le combat certainement, l’autre n’eut face à cela que l’envie de l’achever. « "sans ton intervention, tout se serait parfaitement passé " , n’oublie pas de me le rappeler à l’occasion … » Le corps froid de Yukihina passait à la droite de celle ayant perdu toute volonté, chuchotant à son intention cette phrase qui était en partie la sienne. Il continua sa marche lentement, souple et sans bruit, ne donnant pratiquement pas l’air d’être présent ici. Cela jusqu’à être porté à un demi mètre du géniteur. De la il posa sa main gauche sur son épaule droite, la tirant vers lui, faisant ainsi d’un coup sec pivoter l’homme pour qu’il lui fasse face. Mais il n’était pas question qu’il puisse voir son visage, celui que le ninja originaire d’un autre pays n’abordait que peu souvent et dont il n’avait pas eu à avoir depuis bien longtemps maintenant. Sa main aussi droite que son visage, serré aussi fort que possible, alla se planter en plein milieu du visage du mafieux. Un coup de poing de toute force, au point que le corps de Yukihina alla suivre le corps de la victime sur une petite distance avant que ce dernier quitte le poing pour valdinguer plus loin jusqu’à entrer en contact violemment avec un arbre. Il ne l’avait surement pas remarqué, mais de la fumée partait de son bras, non pas qu’il était en feu ou que la force de son coup lui avait brûlé les muscles – il n’était pas si fort que ca -. C’était l’autre qui avait réussi à utiliser son éclair brièvement brûlant ainsi la superficie du bras de son agresseur. « Ferme là. S’il y a bien une ressemblance avec elle, c’est que t’es aussi doué qu’elle pour me faire chier, sauf que toi tu ne mérites que les coups … » … Et maintenant ? Il ne pouvait qu’espérer que le choc eut assez d’impact pour l’avoir assommé momentanément, car même s’il méprisait à un point ce personnage, maintenant le coup porté il se rendait compte de sa bêtise et du fait qu’il n’avait pas l’intention d’avoir tout le groupe à dos. Ame quand tu nous tiens ~

Affaire rudement menée, qui aurait cru qu'elle allait amené à pareille situation... Tandis qu'elle avait laché prise, le brun l'achevait en signant sa nullité, malgré que son but, Nami le savait, était de lui redonner courage. Quel idiot était-il à encore être resté là, la rousse lui aurait bien dit de déguerpir à nouveau, mais sitôt elle levait la tête, sa seule observation était l'action saugrenu de ce dernier. Jamais elle n'avait vu ainsi son tyran volé, si bien que le choc de sa vision la poussait à se relever sans même qu'elle ne s'en rend compte. Abasourdie, le rousse constatait sans vraiment y croire... L'homme teigneux puni de son jeu se redressait non sans mal suite à la volée qu'il venait de prendre, fixant alors les protagonistes, il se mettait simplement à rire en essuyant le sang coulant de sa bouche...

«  Ah non, finalement il est avec toi, encore la même bobine que tu laisses se jouer ma fille... Décidément, tu n'apprendras jamais rien... bon ! » Grondait-il avant de siffler... « La liste des morts va donc s'agrandir... »

Réflexe ou pulsion, qui sait, la kunoichi et le brun se voyait alors dans des rôles inversés, l'attrapant fermement par le premier bout qu'il lui était donné, elle le tirait en arrière dans l'idée d'attirer son attention, faute de pouvoir le faire bouger...

«  Ne joue pas à ça, ici c'est ta vie que tu vas perdre... » Mesquine alors, elle se rendait... «  Car « tu aurais tout de même pu attendre avant de courir à la mort plutôt que d’impliquer d’autres personnes » c'est de toi non ? » Gonflée et totalement hors propos ou de sens, certes, Nami tout cracher...

Le tout dit, un épais brouillard se formait autour d'eux par le biais du bâton infernal de la gamine terrible, épargnant ses contours dans une bulle parfaitement contrôlée, elle leur offrait une chance de mettre la poudre d'escampette. Qui mieux qu'elle pouvait savoir ce qu'il en coûtait de faire face à ces types, un déjà avant ça avait essayé, tentant même de la « sauver » en quelque sorte de sa prison de chaines... Au final, que lui était-il arrivé ? La mort rien de plus, rien de moins, tôt ou tard ils retrouvaient les fous s'opposant à eux, tôt ou tard ils revenaient telle la vermine impossible à chasser. Face à cela que pouvait-elle faire, pas même capable de faire face au plus tyrannique d'entre eux, celui qui la considérait comme étant sa chose , la laissant plus ou moins libre monnayant un loyer pour sa pseudo liberté...

« Il faut partir d'ici, je te souhaite qu'ils n'apprennent jamais qui tu es et encore moins qu'il te recroise... Tu n'as pas conscience de devant qui tu te dresses. Ici il règnent en maître et les rares leur tenant tête meurent bien vite, ce n'est qu'une question de temps... Bienvenue à Ame... » Concluait-elle amère en commençant d'avancer avant de se faire « retrouver »... « Viens ! »

« Pss.. Par ici... » Chuchotait une voix venant de sous ses pieds, quand elle baissait la tête, elle pouvait apercevoir le vieux du cimetière sortie d'une trappe dérobée, pas mort lui ? Cependant, le temps n'était pas à la discussion et la rousse ne se faisait pas prier, ça, ni de lancer un regard noir à son grand père qu'elle était nezà nez avec lui....

Finalement le coup semblait avoir été trop léger, il aurait bien voulu lui décrocher la mâchoire avec, lui briser le crâne en lui faisant heurter l’arbre en aval. Il ne méritait que ça, par le simple fait que sa simple présence bien que toute nouvelle, irritait au plus haut point Yukihina, agissant dès lors et sans réfléchir plus que ça comme il ne l’aurait jamais fait en d’autre occasion. Il fallait dire que ce simple mouvement avait eu raison de son mal être vis-à-vis de la journée avançant à toute vitesse, un défouloir inhabituel dans son cas, bien que commun pour l’ensemble du monde. Frapper, passer ses nerfs à travers les coups, qui ne le faisaient pas ? Yukihina habituellement. Mais même après ce coup lui faisant un bien inexpliqué, son envie de continuer à agir ainsi ne se dissipa pas, qu’il juge que le retour de flamme sera dangereux ou non. Et alors que sa victime se levait, complètement heureux d’une telle chose – Une nouvelle victime pour assoiffer mon envie de sang – voilà ce que devait occuper son esprit tandis qu’il effaçait ce dit sang coulant de sa bouche levé et sortant un rire qu’on pouvait considérer comme sadique. Ceux qui le connaissait dirait surement qu’avoir la chance de le voir dans cet état était à double tranchant, si le rire nous était destiné il serait le dernier son qu’on entendrait, si on assistait juste à sa présence alors il nous accompagnerait chaque nuit et à chaque occasion pouvant nous hanter. Symbole de la folie pur, on imaginait les Démons émettre cette même résonance, stridente et glaçante … Aussi froid puisse être la chaleur s’extériorisant de cet « Oni », s’il compter jouer de la glace avec son interlocuteur, alors il avait bien choisi son adversaire, pas même la moindre répercussion se manifestait en sa personne. Peut-être bien que la mafieux l’avait remarqué justement, dressant suite à son rire des paroles destinés qu’à celle qui se devait être sa fille. Alors voilà son seul et unique objectif, sa seule jouissance se produisait dans cet acte abominable de torture moral qui plus est envers sa propre enfant. Malgré la menace détournée envers le brun, celui-ci n’y prêtait pas attention, avançant d’un pas ferme cette fois. S’il avait bien une chose sur lequel ils étaient d’accord tous deux, c’est que la mort regardait la scène n’attendant que le moment propice pour finaliser ses achats.

Sauf qu’on ne pouvait pas enlever un aspect à une chieuse, c’était qu’elle le restait en toute occasion. T’avais bien à aller dans son sens, elle ferait inévitablement demi-tour pour faire un face à face avec toi. Et bien sûr le vainqueur de son contact violent ne devait être qu’elle et à chaque fois, car plus vous résisterez et plus le véhicule faisant face triplera de taille et de poids. Donc après que la rousse voulait se défouler sur ses hommes aux mimiques stéréotypés, il ne fallait pas s’étonner que dès lors que le brun prenait place au spectacle elle ne pouvait l’autoriser – Oh que non ! -. Sans oublier l’ironie de la situation à l’aspect presque comique, enfin au moins pour la chieuse qui elle ne pouvait faire autrement que d’admirer ses actes. On n’était pas chieuse pour rien !
Nami arriva donc dès le premier pas déterminé de Yukihina, l’attraper par le col de son fin Kimono en arrière de sa nuque. Ha voilà le moment attendu : la même action que l’homme dans une situation inverse. Sauf que dans cette scène-là, la fille n’allait pas réussir à porter le sac à patate bien trop gros pour elle, forte de caractère avec lui, mais pas suffisamment des bras. Mais bon, pour ne pas que l’acte soit inutile, il fallait marquer le coup et rien de plus logique qu’au vue du large vêtement à peine déposé sur son propriétaire, qu’en tirant aussi sèchement on finissait juste par le retirer. Forte heureusement, pas besoin de cacher les enfants ou bien les souris (comprendra qui pourra), mais la ceinture ventral empêcha la tombait complète du vêtement. Seul le torse se voyait dévoilé et coup du sort en ce jour il n’avait pas abordé de protection sous le tissu extérieur. En réalité seule la partie abdominale était complètement libre, au-dessus du diaphragme seul des bandages étaient visibles. Blessé ? Cela faisait bien penser à ca. Mais alors que le document récupéré dans la dernière maison visité fut emporté en même temps que le tissu, Yukihina en le récupérant en arrière exposa les marques symboliques marquées au sang sur son torse. Lui-même face à la situation rapide n’avait pas fait attention à ca, c’est uniquement lorsqu’il eut récupéré son bien(-volé) qu’il remarqua ce qu’il exposé. Se retournant vivement, préférant faire voir ses marques au vieux fou plutôt qu’à sa descendance, au moins il pouvait lui retirer le fait qu’elle avait réussi son coup : il n’avait plus l’intention immédiate de combattre.

Et afin d’être sûr que de l’autre côté aussi le combat ne reprenne pas, l’Oni auto-désavoué transforma le lieu n’en faisant que brouillard assez épais pour plutôt faire penser à des cendres au vu de la couleur. C’est vrai que malgré sa faiblesse face au démon, elle avait des techniques peu habituelles et surtout une arme finement utilisé. Mais sa seule pensée actuel était la fuite, ses actions n’étaient guidés que par la peur … Avait-elle oublié son jugement envers celui qui lui avait fait échapper à l’ensemble du groupe mafieux ? Un petit rappel ne lui ferait pas de mal. Il la suivait, le contraire et l’obliger à combattre quand elle ne le veut pas aurait été trop rude, mais lui ne pouvait se contenter de ca. « SHIJOKOORI YUKIHINA, souviens-t-en bien ! » Hey oui, elle venait justement de lui dire qu’il avait encore cette chance que son nom ne soit pas connu, mais à présent ne le disant pas mais le criant il pouvait être sûr qu’il ne passerait pas inaperçu. Il y avait une chose qu’elle n’avait pas l’air de comprendre, contrairement à elle, s’il avait évité le combat jusque-là ce n’était pas par peur. Il comptait bien lui montrer que ce sentiment restrictif ne lui amènerait que le mal, l’empêchant d’avancer et l’obligeant à se référer à un passé la limitant au plus haut point. Une nouvelle aide venait à elle, il fallait croire que la bonne augure était bien à sa porte finalement. Une trappe sous-terraine camouflé et au vue du brouillard épais, cela leur suffirait à leurrer le père pour un petit moment. Mais avant d’entrer, Yukihina porta sa bouche au plus près de l’oreille de celle le tirant vers cette cachette « Ne confond pas prudence et peur, il te faudra bien à un moment agir pour toi et non à cause d’eux. »

Quel fouillis, véritable mascarade s'enchaînant là, pas sûre d'avoir tout suivi, la rousse attendait le moment propice pour reprendre son jeu favori dans cette histoire, à savoir, se quereller avec le brun, qui tient d’ailleurs, venait de lui rappeler son nom... Abrutis... A peine la surface du monde abandonnée, une furieuse envie de lui hurler dessus venait, mais elle se voyait canaliser par son aîné qui sa main sur sa bouche pour lui faire clouer son bec l'emportait dans le dédale. Voilà qui lui laissait le temps de réfléchir à tout ce qu'il s'était passé, notamment le plus rageant de son histoire, la dernière remarque du brun. La prudence et la peur à ne pas confondre, ainsi que la volonté de la belle à agir pour elle. Fallait-il bien qu'il n'y connaisse rien à l'histoire pour parler ainsi, enfin comment le pourrait-il de toute façon à peine débarqué dans le torrent infernal de la vie Namienne. Se détachant alors de l'emprise, maintenant qu'elle était assez loin de son géniteur pour régler ses nouveaux comptes, Nami retrouvait avec une facilité déconcertante ses grands chevaux...

«  Toi espèce de crétin ! Tu as belle mine à parler de prudence maintenant... Il n’oubliera pas ton nom, ni ceux qui y sont lié... » Son air dédaigneux se transformait cependant en sourire mesquin alors qu'elle lui tendait dans la main... « Voilà qui me responsable de toi à présent, on ne va plus se quitter ! »

Belle revanche à ses yeux, il avait mentionné si bien à quel point elle lui tapait sur les nerfs non ? De toute façon, que cela lui plaise ou non, la sale môme en avait décidé ainsi, bousculant littéralement son grand-père, elle prenait la tête du convoi qui était arrivé devant une porte, l'ouvrant alors sans demander l'avis à personne, elle découvrait au sous-sol aménagé...

« Où sommes-nous ? » Un ricanement familier à cette famille se faisait entendre tandis que le vieillard la rejoignait à l'intérieur... «  Sous ma maison gamine ! Bienvenue dans ma cave...»

Une cave ? Nami les associait plutôt à un endroit sombre et humide, plein de babioles inutiles, le décor ici était tout autre, soigné et équipé, une planque digne d'un shinobi... Un mur rudement armé l'aiguillait dans cette thèse, mais le tout donnait une impression de remonter à loin, un retraité alors ? Un haussement d'épaule pour son réflexion sur son parent, elle s'emparait d'un des bâtons accrochés là, c'était fichtre le même genre que le sien...

« NANI?!!! C'est toi qui est à l'origine de cette arme ? !! » Le comble, voilà qui lui donnait l'envie d'abandonner l'affaire, changer de style du tout au tout... « Nan.. Pas tout à fait gamine, je n'ai jamais touché une arme de ma vie, si ce n'est pour les ranger... » Alors qui ? L'homme lui offrait la réponse assez rapidement... « Ma femme en revanche l'était, enfin, bien avant la guerre, bien avant notre mariage et son refuge ici... »

Une grand-mère shinobi... Un grand-père gardien de cimetière... Une mère ahurie et fille de joie et pour couronner le tout, un père fou, sadique et mafieux...S'en suivait un long soupir tandis qu'elle se disait que le résultat sur sa personne aurait pu être pire... Soudain son esprit tiltait sur un détail qui lui semblait important...

« Hey Yuki ! C'est moi où tu planquais quelque chose ?!! » Interrogeait-elle avec dans l'idée dans sa tête que cela puisse être un beau pactole... « Et... » manquait-elle de foutre de lui... « C'est comme cette manie de se promener à demi-nu ? » Bien sûr, elle faisait référence à son manque de lui arracher son kimono...

Un double rire en synchro de la part des deux parents les forçaient alors à se regarder et la plus jeune perdait alors son envie de rire... « Enfin, je ne veux pas vous interrompre les jeunes... Mais maintenant... Que faisons-nous? » La rousse se retenait de lui répondre qu'il ne faisait pas parti de ses projets...

Voilà enfin le calme, c’était comme si ça ne l’avait plus était depuis des jours entiers quand en réalité qu’un après-midi venait de s’écouler. Les évènements s’enchainaient les uns après les autres au point où il était difficile de trouver le lien entre tous. D’autant plus dans le cas de Yukihina, qui plus il s’impliquait là-dedans, moins il était informé par les autres participants. Cela était-il finalement une erreur de sa part, il avait déjà plusieurs fois voulu y échapper mais plus il le voulait plus il agissait contrairement. Maintenant qu’en était-il vraiment ? La rousse n’avait pas tort, il s’était mis dans un réel pétrin et à présent il ne pourrait en aucun cas le quitter, n’ayant que pour avenir de s’y enfouir encore petit à petit ou à grand saut, voilà le seul choix lui étant permis. Il l’avait déjà fait dans un sens, deux fois, la première fois en frappant le chef du secteur et la deuxième en lui divulguant son nom. « Si tu penses encore qu’ils n’auraient pas été capable de me retrouver sans connaitre mon nom … » Bien sûr il n’était pas naïf pour autant, ça aurait pris plus de temps certes, mais par le seul fait qu’il soit avec celle qui semblait être la cible préféré du véreux, ils auraient tout mis en œuvre pour le retrouver. Et à ce moment rien de certain, il aurait pu réussir à échapper à l’exécution, certainement monnayant finance – bien sûr si on ne prenait pas en compte le coup de poing. Mais bon, le moindre mal est une chose, sauf qu’il y a plus important. Si ce groupe marchait si bien à l’actuel c’était qu’il maintenant la terreur sur les habitants, la peur suffisait à même leur laisser envisager quoique ce soit contre eux. Dans le cas de Yukihina, il se fichait éperdument de cette menace, celle de la mort ne l’importait peu, seul la possibilité qu’il ne puisse continuer à être tranquille le gêné. Et quoiqu’il soit arrivé, l’ennui se serait présenté à sa porte. Porte que maintenant il ne pourrait pas rejoindre justement, il venait de penser qu’il ferait mieux de se trouver un autre endroit où vivre à présent. Encore un problème en plus, même si paraissant si minime face aux restes …

*… S’ils pouvaient trouver ceux m’étant liés, ca m’arrangerait surement plus qu’autre chose. * Il se retint de le dire à voix haute, ça ne le concernait que lui et rien ne risquerait de changer cela. Il était seul dans ce village et à vrai dire même au-delà de ces terres, ne pouvant qu’espérer que sa solitude s’arrête à un endroit de ce monde et n’ait besoin d’atteindre l’autre monde pour disparaitre. Seul, c’était assez relatif dans un sens, surtout en ce moment et dans la perspective avenir que lui proposait la môme semblant bien savoir la pensée de son homologue à ce sujet. Elle ne semblait plus vouloir le quitter, même s’il serait plutôt exact de dire que l’obtention d’un nouveau jouet lui plaisait assez pour ne pas le perdre aussi vite qu’il était apparu. Bon de toute façon il se doutait bien que ca ne serait pas si simple au vu de tous ce qui venait de se passer. Le seul moyen qu’il avait de s’en défaire et de retrouver sa vie sans problème lui permettant de se consacrer qu’à sa recherche, était de sortir la rousse de son problème de famille … S’opposer à un groupe mafieux entier pour la paix – sa paix - ? L’égoïsme a parfois assez de bon pour paraitre être de la générosité accru.

Sous terre, ils arrivèrent enfin à la salle où ils se reposer. Il s’agissait là de la cave, celle sous la maison du vieil homme du cimetière, c’était justement lui qui venait de les aider à s’échapper. Lui-même avait réussi à se sortir de sa situation : ligoté et entouré par des dizaines de personnes en état d’alerte. Pas plus suspect comme situation non ? Il restait tout de même le seul en qui ils pouvaient se fier pour l’instant. Justement face à cela Yuki aurait surement dû s’excuser de l’avoir immobilisé avant de s’en aller, mais bon même le vieux ne semblait pas en tenir compte donc autant ne pas lui rappeler. Justement après la révélation du père mafieux, sachant que lui aussi été une connaissance de la rousse, qui pouvait-il bien être ? A croire que tout se déroulait comme si le jeune shinobi était invisible, rien n’y personne ne l’informait clairement. Il finirait bien par le deviner ou le déduire comme il l’avait fait pour tout le reste, ce n’est pas comme s’il avait trente mille autres possibilités … Premier indice, dans la cave se trouvait des armes semblables au bâton de Nami, cet outil qui peu de temps avant pour qui il avait éprouvé une certaine admiration. Pensant qu’il était le créateur de l’arme, le dégout à son visage était plus qu’explicite. Forte heureusement pour elle certainement, ce n’était pas le vieux mais sa femme qui en était l’origine. Enfin il était difficile de le cerner, d’autant qu’elle changea vite de sujet en se retournant vers son nouveau jouet de prédilection, une moquerie et une curiosité. Lui qui pensait avoir été assez rapide pour rattraper le document, ca n’avait pas été le cas, mais au moins cela avait permis à la jeune opportuniste de ne pas s’intéresser aux bandages aspécifique. Un clin d’œil suivit d’une langue tiré – Oh mais c’est qu’elle avait une influence sur sa personne. Geste suffisant à dire qu’il ne lui montrerait pas, ce qui aurait peut-être bien comme résultante d’amplifier son désir enfantin d’en savoir plus. Mais il ne comptait pas lui montrer, pas maintenant, le vieux avait beau les aider s’il cachait quelque chose, cela se retrouverait pour sûr dans ces papiers … La moquerie alla montrer le deuxième indice : Rire commun ! La rousse et le protecteur ria en même temps, de la même manière, faisant éclater aux yeux même de l’aveugle la ressemblance flagrante. Cela lui valut de se rappeler les paroles du père ingrat, il avait fait référence à un autre lien de parenté. Mais ?! « Grand-Père ! » Les yeux sortant des orbites, le doigt pointant les deux personnes apparentés, la révélation avait fait office de choc, comment une telle chose avait bien pu lui passer sous les yeux. Déjà que ce lien ne semblait pas donnait beaucoup de plaisir à la petite-fille, le fait que Yukihina comprenne la chose et l’affiche de cette manière n’aiderait pas à l’acceptation. Pas pour rien qu’aucun des deux sachant très bien la chose n’avait pas osé le dire une fois.

« On est surement au calme ici, mais rien ne promet qu’ils n’iront pas fouiller assez pour trouver un moyen d’arrivé ici. Nous nous pourrons surement trouver un endroit où se cacher d’eux un moment, mais vous ? Enfin il faudrait d’abord qu’on sache exactement votre lien avec … »

Que faire, voilà qui était une question inintéressante, seulement, Nami n'avait pas l'habitude de planifier quoi que ce soit, elle vivait sa vie, selon ses envies, à chaque instant... Comme ci toute cette histoire n'était pas assez comique et étrange comme ça, voilà un mauvais jeu qui venait s'y ajouter, autant de choses faites pour paumer la sale môme bien plus qu'elle ne l'était déjà... Le brun s'était exclamé un peu avant, si la demoiselle n'avait pas relevé, pour éviter de le frapper, l'homme lui... Grand-père... ? Le vieillard le fixait surpris avant de guetter sa petite fille...

« Ca alors, t'es comme ta mère toi gamine, tu perds pas ton temps, j’espère que ce n'est pas aussi un voyou ! » Grognait-il, avant de subitement changer d'apparence...

Une vieille dame à la chevelure rousse flamboyante maintenant, mauvaise blague qui laissait notre rouquine amère. Soit le vieux se foutait d'elle, soit c'était cette femme qui l'avait fait jusqu'à lors. La dame se désintéressant de l'avis de la gamine qui grognait alors un vergon peu catholique, s'expliquait alors. Plus de vingt ans avait passé maintenant depuis le départ de son unique enfant, Nami, non pas la notre, mais bien sa génitrice. Celle-ci s'était amouré d'un vile brigand, malgré toutes les mises en garde, elle avait fini par le suivre, le triste sort qui avait été sien ensuite, Nami le connaissait que trop bien. La femme se stoppait là, pour en venir à sa propre histoire, celle qui menait aussi à ce lien avec ses rats. Quarante ans avant toutes ses histoires, la kunoichi vivait dans un village en guerre, son quotidien n'était fait que d'ordres et de meurtres, simplement, le temps l'avait lassé de cette vie, très bientôt elle se découvrait une nouvelle vocation peu orthodoxe.

Pourquoi devrait-elle servir des gens qui n'avaient que faire de sa vie à elle, se servant alors d'eux, la kunoichi aux cheveux roux s'était perdu dans le vices du vol en tout genre, à la base ne pillant que les maisons sur leur passage, ceci se transformait peu à peu en véritable cambriolage, visant toujours plus haut. Et un jour fut celui de trop, son kage lui-même elle délestait d'un bien précieux avant de s'enfuir au loin, traqué alors, elle n'avait plus aucun refuge, aucun endroit où survivre, le hasard la conduisait à Ame. C'est ici, qu'elle refaisait sa vie sous les traits d'une simple civile, se fondant dans la masse en épousant le premier venu, de là naissait Nami, sa fille. Seulement voilà, l'homme très miséreux avait toujours rêvé fortune, l'erreur de la fuyarde fut alors de faire confiance à celui qui partageait sa vie, père de son enfant. Comme pour soulager sa conscience, elle lui dévoilait toute la vérité. Mais si l'homme fut rassurant ce jour-là, sa véritable nature se réveillait autrement, sans vergognes, il n'hésitait pas à vendre le secret de sa femme en échange de gloire et fortune.

Manque de chance pour lui, sa femme n'était pas dupe à ce point, méfiante à l'infini, elle avait suivi et piégé en flagrant déli de sa trahison, tous les protagonistes morts alors, elle ne craignait plus rien... Seulement voilà, la vie tranquille ne pouvait pas se poursuivre aussi simplement, pour assurer cette paix, elle décidait alors de devenir l'homme qu'elle avait tué. Le temps passé et peu importe le pourquoi du comment, un jour elle fut amené à dire la vérité à sa seule enfant, chair de sa chair, son sang, comment envisager qu'elle pourrait la trahir, pourtant, c'est ce qu'il fut fait. Pour les beaux yeux d'un beau parleur, elle avait vendu sa propre mère, pleine de remords alors, elle avait voulu marchander pour la sauver. Pacte était donc conclu, un forfait trimestriel pour que le secret soit garder. La vieille femme se réjouissait alors d'un point, si certes, il pouvait la faire chanter sur sa fausse identité et sa désertion il n'avait aucune idée du bien qu'il y a des années elle avait volé, un objet inestimable à ses yeux.

Autant de blabla inutile, sa petite fille restait de marbre à l'histoire trop facilement dévoilé à son goût, ne tentait-elle tout simplement pas de les manipuler. Face au visage perplexe de sa descendance, elle pointait du doigt Yuki...

« Ce petit chapardeur à la preuve qui te manque ma jolie... » C'est au document qu'elle faisait allusion ? « Mais nous avons assez perdu de temps, j'ai d'autres bons domiciles qui pourraient nous convenir, le tout serait de quitter l'endroit sans se faire remarquer, pour cela, nous n'aurons qu'à suivre les tunnels....

Mais qui était cette femme au juste et quel secret avait donc autant d'intérêt, lançant un regard à Yuki avant de confisquer le bâton de son aînée, elle marmonnait... «  Tu en penses quoi Yuki... Moi je suis d'avis de la tuer... »