Hoshizora SakyuuAdministratrice
Messages : 61 Date d'inscription : 20/12/2012
Dossier Shinobi Niveau de puissance: S Grade: Rokudaime Kazekage | Sujet: HOSHIZORA SAKYUU ✷ THAT'S MY PREROGATIVE Mer 26 Déc - 9:10 | |
| ✷ SAKYUU THEME❝ PEOPLE CAN TAKE EVERYTHING AWAY FROM YOU ❞But they can never take away your truth...
❝ CAN YOU HANDLE MINE ?
NOM & PRENOM : HOSHIZORA SAKYUU ▬ SANADA AGE : TRENTE CINQ PRINTEMPS VILLAGE : SUNA NO SATO RANG/NIVEAU : ROKUDAIME KAZEKAGE ▬ S SPÉCIALITÉS : KENJUTSU ▬ NINJUTSU ▬ ART DES POISONS ÉQUIPEMENT : KATANA ▬ ARC ▬ FLÉCHETTES EMPOISONNÉES
CARACTÈRE DU PERSONNAGE
They say I'm crazy. On pourrait penser que cette pauvre jeune femme à perdu la raison très tôt dans sa jeunesse. Pourquoi et comment ? Allez le savoir. Les circonstances de cette supposée maladie mentale restent obscures aux yeux de tous. Mais une chose reste certaine. Cette folie peut l'amener loin, très loin, et les actes commis sous son joug ne seront que très rarement regrettés. Impulsive, totalement dépourvue de pitié, Hoshizora Sakyuu est le modèle même de l'individu qui peut aller jusqu’à tuer pour obtenir ce qu'elle veut. Ce trait de caractère en soulève un autre : sa tendance à rechercher des moyens toujours plus tordus pour faire souffrir ses prisonniers ou ses ennemis. La folie des grandeurs pourrait être un terme pour la désigner : Hoshizora aime tout ce qui est impressionnant, majestueux et voluptueux. Ainsi, elle habite une ancienne demeure du Daymio, un palais gigantesque ou se bousculent assistants, cuisiniers, et shinobis de sa garde personnelle. Pourvu d'un sens moral très abstrait, elle profite de tous les plaisirs qui lui sont offerts et ne crache pas sur un bon repas ou un shinobi séduisant voulant passer du bon temps. Vénale, elle serait capable de tout pour enrichir son pays et ses habitants. On pourrait penser que tout glisse sur ses plumes, que strictement rien n'importe à Hoshizora. Mais elle aime son peuple, et sa famille. Si son comportement peut paraître vénal et même ignoble, c'est parce qu'elle évacue continuellement sa haine pour une personne en particulier qui autrefois la gonfla de colère, de répugnance et de souffrance. Hoshizora était une jeune fille certes, vive et tranchante dans ses paroles et ses gestes mais son tout premier compagnon l'a tant poussée à bout qu'il est parvenu à faire d'elle une masse de douleur compacte. Chaque souffle est une souffrance pour Hoshizora qui se souviendra éternellement des tortures psychologiques endurées. Brisée. Voila ce qu'elle est. Brisée mais toujours vivante. Une chose est sûre : elle ne fait plus aussi facilement confiance aux gens. Particulièrement aux hommes. Ainsi, sa garde rapprochée, les fort redoutés Lames Écarlates n'est composée quasi uniquement que de femmes aussi belles que dangereuses mais aussi d'une minorité d'hommes en qui Hoshizora peut avoir confiance. Soigneusement choisis parmi les jonins supérieurs et présentant des kekke genkai ou des facultés spéciales, elle entretient avec eux une relation spéciale : ils sont à la fois ses protecteurs, ses protégés, ses amis, ses amants et amantes. Toujours en sa présence, ils doivent garder le silence, un silence solennel. Il se trouve qu'Hoshizora les entretient avec l'amour d'une mère et y tient comme la prunelle de ses yeux. Si quelqu'un venait à blesser l'un d'eux, il se verrait torturé puis tué sans scrupules. On ne compte en tout que quinze Lames Écarlates.
They say I'm nasty. C'est la jalousie qui a mené Hoshizora à se montrer particulièrement méchante, tout d'abord avec sa petite soeur, Kohama, et ensuite envers les gens qui s'opposaient à elle. Ce qui ne veut pas dire qu'elle hait la planète entière et qu'elle fera tout pour tuer tout le monde dans une rage meurtrière et incontrôlable. Non, Hoshizora est encore bien loin de cet état là et fait seulement preuve d'une cruauté toute particulière, préférant être délicate et subtile, cherchant maints stratagèmes pour montrer à quel point elle est présente, à quel point elle peut faire de votre vie un enfer. Les tortures ont toujours été la spécialité des Sakyuu. Le père d'Hoshizora lui même Kazekage était aussi un adepte des morts lentes et contrôlait araignées, papillons carnivores et un tas d'autres petites bestioles qui fascinent toujours Hoshizora et qu'elle conserve dans une salle de son palais. Ils pourraient bien lui servir, à l'avenir... Malgré tout, il faut savoir qu'Hoshizora n'est pas foncièrement mauvaise. Certes, elle peut être totalement impartiale et cruelle, mais son amour pour le pays du vent n'a aucune limite. Elle aime ses shinobis, ses armées et ses civils et n'hésite pas à défendre ceux qu'elle considère du même sang et de la même terre d'origine. Ainsi, ce n'est qu'avec les étrangers qu'Hoshizora daigne se montrer hostile et agressive. Les autochtones de Suna se voient au contraire soutenus, aimés et protégés, surtout les enfants, qu'Hoshizora affectionne particulièrement. Vous l'aurez compris, il faudra lui passer sur le corps pour tenter de faire du mal à un Sunajin.
I really dont care. Malgré tout, elle se fiche royalement de ce que peuvent penser les gens. Elle n'accorde pas d'importance aux apparences et lit dans le cœur des autres avant de faire attention à leur aspect physique. A ses yeux, le véritable potentiel d'un individu se trouve dans son cœur et aussi dans son regard. Un homme qui garde un regard fier et hautain à plus de chance de se faire obéir qu'un homme qui baisse les yeux. Tout passe par le regard. Ainsi, Hoshizora préfère s'exprimer en regards et en coup d’œils expressifs plutôt que par paroles. Ses mots sont rares mais restent cependant aussi tranchants qu'une bonne lame. Elle déteste particulièrement les petits insolents et les audacieux qui pensent pouvoir l'apeurer ou l'affaiblir avec des paroles sans intérêt. Ainsi, elle s'entoure de gens calmes, de shinobis silencieux et solennels qui ne risquent pas de la déranger en pleine réflexion. Car un des passe-temps favoris de la Kazekage se trouve être les jeux de réflexions et de stratégie. Son esprit certes, tourmenté, mais aussi vif se révèle être un atout dans tout ce qu'elle entreprend. Elle ne prend pas de décisions sur un coup de tête mais laisse le temps faire murir ses idées et ses projets. Hoshizora a un sacré penchant pour la luxure, les belles choses et se montre avare de richesses qu'elles qu'elles soient. Ainsi, elle est toujours couverte de beaux tissus, de bijoux précieux, un verre de saké à la main, étendue sur un divan luxueux. Son petit confort est une priorité, ce qui ne veut pas dire qu'elle ne peut pas se contenter d'un lit misérable pour dormir, lors de ses déplacements. Cependant, ses propres appartements restent un idéal auquel tous les shinobis semblent aspirer. Une autre facette d'elle même voudrait qu'elle aime le jeu, les devinettes, et tout ce qui peut lui permettre de gagner. Ainsi, par pur amusement, elle a fait construire un vrai labyrinthe de couloirs dans son palais et fait décorer plusieurs pièces à l'image de ses appartements, au plus profond de sa demeure. Comme cela, les visiteurs s'y perdent et le plaisir n'est que plus intense pour Hoshizora. On surnomme d'ailleurs son palais le « Dédale des Vents » car les fenêtres y sont toujours grandes ouvertes pour y laisser s'engouffrer le vent du nord et le vent du sud.
❝ PHYSIQUE DU PERSONNAGE
I'm like the ringleader. I call the shots. Hoshizora est de celles qui prennent le temps de se rendre présentable et parfaitement divine aux yeux des autres. L'apparence est une arme des plus fondamentales. L'apparence permet de tromper l'ennemi. Ainsi, elle s'est déjà fait passer pour une vieille femme, une jeune fille ou encore, un homme. Le déguisement est un de ses passe-temps favori et une des pièces de son palais est entièrement consacrée à sa garde robe. Peu avide de couleurs vives, elle préfère les tons rouges sombres et parfois orangés qui mettent sa peau de porcelaine en valeur. Sous ses kimonos, ses robes et ses toges se cache une prédatrice. Une femme belle comme une rose mais aussi cruelle que les ronces. Les artifices sont sa spécialité et elle n'hésite pas à parer sa longue chevelure noire de bijoux, de pierres précieuses et de breloques dorées qui encadrent son visage et fait ressortir ses iris mordorés. Deux iris brûlants de rage et d'envie, deux iris dignes de ceux d'une bête fauve qui luisent dans la plus profonde des pénombres. Deux iris ardents se démarquant sur une peau froide, pâle comme celle d'un malade et aussi fragile que les pétales d'une fleur. Deux yeux de panthère cerclés d'épais cils noirs. Autrefois, son compagnon lui porta un coup fatal au visage. L'entaille ayant cicatrisé est encore légèrement visible sur sa joue gauche et lors de ses moments de réflexion, Hoshizora laisse ses longs doigts fins s'égarer sur cette ancienne plaie qui la brisa.
I'm like a firecraker. I'll make you hot. Hoshizora peut paraître grande et imposante à première vue, mais ceci n'est dû qu'à ses vêtements qui servent non seulement à la démarquer des autres, mais aussi à lui donner une certaine carrure. Mais en dessous des soies, des étoffes précieuses, Hoshizora est une femme presque trop mince pour sa taille et ses formes discrètes. Assez grande, elle ne fait cependant pas le poids physiquement face aux autres à cause de son ossature fragile. Cacher cette faiblesse sous un tas de vêtements est la meilleure solution pour ne pas se sentir vulnérable. C'est d'ailleurs les cadeaux les plus courants qu'on lui fait : des kimonos, des tas de kimonos et aussi de manteaux épais, malgré la chaleur ambiante du pays du Vent. Il n'est pourtant pas rare pour sa garde rapprochée de la voir se balader en robe légère dans sa demeure, cheveux libres, au vent, totalement dépourvu d'autres artifices que sa chair et le mince vêtement qui la recouvre. Il est parfois des moments ou Hoshizora doit faire sans son armure de perles et de bijoux et en endosser une autre. Celle de la guerre. Du sang. Du combat. Une cuirasse incroyablement légère qui recouvre l'intégralité de son corps et la protège de tous les coups. Sur cette cuirasse sont gravés les symboles de son clan, la tête de panthère sur des sabres croisés (Sakyuu) et les éventails déployés de sa mère (Sanada). Une tête de panthère dorée lui recouvre la tête et le visage en guise de heaume. Sous cette imposante armure, impossible de deviner que c'est elle, une femme frêle et fragile qui se cache et attaque sans pitié.
❝ HISTOIRE DU PERSONNAGE
A girl like me Il ne faut jamais parler de son enfance à Hoshizora. Ce serait soulever des moments bien trop douloureux. Lors de sa naissance, sa mère, une Sanada, refusa de la considérer comme sa fille, cette dernière n'étant que la progéniture supposée infâme de l'homme qu'elle avait épousé. Hoshizora n'a jamais été désirée. Jamais. Du moins, pas par sa mère, qui tenta de l'empoisonner dans son sommeil, afin que sa mort sois plus douce. En vain. La traîtresse fut torturée par sa propre belle famille avec l'approbation de ses propres frères qui ne virent en elle qu'une vipère, une femme inhumaine et cruelle. Son visage fut dévorée par les termites. On brûla lentement sa chair. Toutes les tortures étaient bonnes pour lui faire payer. Hoshizora était le trésor du clan Sakyuu. Il fut décidé malgré l'infamie de sa mère que la petite arborerait tout de même les symboles des Sanada, en l'honneur de ses braves oncles qui jurèrent d'ailleurs fidélité à Shibien Sakyuu, le redoutable chef du clan Sakyuu et le père de la petite Hoshizora. Durant les premières années de sa vie, il la traita comme la plus divine des princesses, la plus absolue des divinités. Elle apprit très jeune à ses côtés l'art de la torture et de la souffrance. L'art des Sakyuu. Puis naquit Kohama de la seconde union de Shibien. Hoshizora se montra particulièrement méchante avec cette dernière, maladivement jalouse de la petite fille aux yeux azur. Mais jamais elle ne lui en avait vraiment voulu. Elle ne faisait que venger son père sur cette dernière. Pourquoi venger Shibien ? Pour l’infidélité que lui faisait sa seconde épouse avec son propre frère. Les deux furent tués sans scrupules quand le chef de famille apprit la nouvelle. Kohama aurait dû être tuée, elle aussi. Mais Hoshizora décida de la sauver. Malgré toutes les méchancetés qu'elle lui avait faites, toutes les fois ou elle avait voulu la voir mourir, elle ne voulait cependant pas la voir disparaître.
- Elle reste le sang de mon sang. Je ne veux pas qu'elle meure. Si vous refusez qu'elle survive, rappelez vous qu'elle aussi est de votre sang. L'homicide de Kohama serait un crime.
Il fut décidé que Kohama ne serait pas considérée comme membre à part entière de la famille. Mais elle survécut. Hoshizora exigea qu'elle devienne sa servante une fois qu'elle aurait atteint l'âge de dix ans. Le destin de la petite fille fut scellé alors que celui de Hoshizora demeurait encore trouble.
You make me wanna die. Hoshizora était un petit prodige en elle même. Elle apprit l'art des shinobis au sein de sa famille, privilégiée parmi tous les autres clans de Suna. Ainsi, un examinateur se rendait à la demeure des Sakyuu chaque mois pour évaluer les progressions de la jeune fille. Son parcours n'avait rien d'exceptionnel. Elle fut nommée Genin à douze ans, devint Chunin à seize et Junin à dix huit. Ce qui en soi était fascinant, c'est que l'enfant présentait des aptitudes pour tous les arts shinobis, aussi bien le Genjutsu que le Kenjutsu et le Taijutsu et possédait toutes les affinités élémentaires. Certes, elle apprenait à son rythme, lentement mais sûrement. Hoshizora était unique à Suna et sans doute dans tous les autres villages. Elle était la fierté du clan, le trésor étincelant, la kunoichi parfaite. L'art de la torture n'avait plus de secrets pour elle. L'art des poisons non plus. Elle était enviée, convoitée. Convoitée. Personne ne sait si c'est la convoitise qui poussa Toshishiro à la faire sienne. Une chose est sûre, cependant. Personne ne voyait d'un bon œil cette drôle de relation qu'était la leur. Les Sakyuu désapprouvaient, tout comme les Sanada, mais la jeune kunoichi s'en foutait. Elle était comme ensorcelée, aveuglée par son amour pour lui. Elle aurait fait bien de choses pour cet homme, qui faisait battre son coeur. Elle aurait tué quiconque se mettait sur sa route. Personne ne connaissait les circonstances de leur rencontre, mais un fait était certain : ils ne donneraient rien de bon ensemble. Hoshizora était connue comme le loup blanc pour ses manies autodestructrices et Toshishiro était sans doute le plus égoïste et le plus narcissique des Sunajin. Mais c'est elle qui souffrit le plus de cette étonnante relation. Un soir, on la retrouva même avec des os brisés, chancelante, les lèvres en sang, souriante malgré la douleur. Par la suite, son père découvrit qu'elle s'était infligée cela elle même. Pendant plus d'un an, Shibien interdit à sa fille de revoir celui qui lui faisait tant de mal. Hoshizora pu alors se concentrer uniquement sur ses missions et ses talents. Elle fut promue Jonin alors que son père accédait au poste si convoité de Kazekage.
Search and destroy Kohama, depuis sa plus tendre enfance, était au service de sa demi-soeur et jamais n'avait bronché. A vrai dire, elle avait toujours suivi Hoshizora en silence, veillant sur elle. Elle avait très vite compris que son aînée présentait un équilibre instable, un mental fragile, aussi fragile que sa menue silhouette. Kohama avait toujours été là quand sa sœur pleurait, toujours là quand elle revenait le corps couverts d'entailles à la maison. Kohama se souvenait parfaitement avoir pansé ses blessures et mit fin à ses chagrins plus d'un millier de fois. Elle non plus ne voyait pas la relation qu'elle entretenait avec Toshishiro d'un très bon œil. Il la détruisait. Mais elle, l'aimait. Kohama était trop jeune pour comprendre a quel point les sentiments pouvaient être forts et pousser l'être à bout. Elle voulait protéger Hoshizora, malgré son jeune âge. Elle voulait qu'elle soit heureuse. Autrefois, Hoshizora s'était montré cruelle, méchante avec elle. Mais elle l'avait épargnée. Aujourd'hui, si elle vivait, c'était grâce à elle. Alors que le soleil commençait à se lever et que la jeune femme s'endormait doucement, Kohama, assise a son chevet déposa un baiser affectueux sur sa joue. Une nouvelle fois, malgré l'interdiction de Shibien, elle était sortie. Elle avait sans doute vu Toshishiro. Encore une fois, elle jouait avec le feu.
- Ne dis rien à Père, ou je couperais tes beaux cheveux pour m'en faire un tapis, chuchota Hoshizora, somnolante.
Elle était parfaitement sérieuse quand elle disait cela. Hoshizora pouvait faire preuve d'une méchanceté sans égale. A deux reprise, elle avait déjà coupé sa longue natte et avait fait tresser les cheveux fraîchement coupés de sa petite sœur pour en faire une paillasse. Elle serait capable de le refaire. Mais Kohama ne dirait rien. Elle ne parlait plus depuis bien longtemps. Hoshizora s'endormit tranquille. Il n'y avait qu'en sa sœur qu'elle pouvait avoir parfaitement confiance et malgré toute l'hostilité dont elle faisait parfois preuve à son égard, elle l'aimait. Sang de son sang. La seule qui pouvait soigner ses plaies, la seule à pouvoir la raisonner lors de moments difficiles, d'une simple étreinte. Jamais elle ne laisserait tomber Kohama. Elle l'avait sauvé une fois, elle était prête à le refaire. La jeune fille attendit que sa grande sœur dorme profondément avant de sortir. Ce matin là, elle espionna attentivement Toshishiro, aussi discrète et furtive qu'un chat.
Heat shaped box C'est au moment ou Shibien fut nommé Kazekage qu'il apprit que sa fille revoyait ce maudit Toshishiro. Elle lui avait désobéi. Mais il ne pouvait plus rien. Il se heurtait à un fait bien réel : Hoshizora était adulte. Sa princesse était adulte. La petite fille qu'il avait élevé avec amour était adulte. Elle était libre. Libre de s'autodétruire, libre de laisser l'autre la détruire. Mais lui, lui, pauvre père, que ferait il si son enfant venait à tomber trop bas, à se brûler les ailes, à mourir sous les coups de l'ignorance ? Hoshizora était totalement aveugle. La mort finirait par la prendre avec toute sa violence. Rester avec Toshishiro, c'était se tuer à petit feu. Mais Hoshizora, malgré toutes les mises en garde, se foutait royalement de ce que tous les gens pouvaient dire. Bientôt, plus personne ne prit le soin de la mettre en garde, de lui faire des reproches, de vouloir la protéger. Sauf Kohama. La jolie petite Kohama. La gentille petite Kohama. Devenue Chunin grâce à sa sœur, qui lui avait transmis son précieux savoir. Kohama n'avait pas les facultés redoutables de son aînée. Mais elle possédait quelque chose de bien plus rare et convoité que la maîtrise de toutes les affinités. Un Dojutsu unique. Ou qu'elle soit, elle pouvait veiller sur Hoshizora. Elle l'espionnait. C'était une petite trahison de sa part, mais c'était simplement pour protéger celle qu'elle servait. Alors, comme hypnotisée, Kohama s'asseyait sur son lit, pensait à Hoshizora. Le noir complet. Puis, quelques images floues de sa sœur, qui marchait seule, suivie de près par Toshishiro. Elle était toujours avec lui, elle ne le lâchait jamais. Mais ces moments ou la jeune Kohama pouvait veiller sur sa sœur ne duraient que quelques instants. Pourtant, elle sentait un danger imminent venir chaque jour. Un danger qui brûlerait l'âme d'Hoshizora de toutes parts. Il criblerait son cœur de piques, ferait ruisseler son sang comme une rivière. Hoshizora ne s'en remettrait pas. Elle ne s'en remettrait jamais.
Justify my love Combien de temps encore ? Combien de temps tiendrait elle ? Ses cicatrices brûlaient atrocement, et les blessures plus récentes étaient aussi ardentes que des tisons. Et pourtant, elle continuait. Ils continuaient. Il continuait sa lente destruction. Mais toujours, a chaque fois, elle cédait. Ces moments étaient les seuls ou elle pouvait se sentir vivante. Elle n'avait plus aucune limite. Elle ne pensait plus à rien. La Mort n'existait plus. La Vie n'était qu'un terme vide de sens. Rien ne subsistait dans son esprit hormis l'instant présent. Elle avait toujours fais ça dans la lenteur, dans la douleur. Son cœur s'effritait. Et pourtant, elle continuait. Elle l'avait en son pouvoir, et il ne s'échapperait pas. Combien de temps encore ? La fin était proche, il ne voudrait bientôt plus d'elle. Elle n'était que l'ombre d'elle même. Et pourtant elle continuait. Sans savoir que c'était la dernière fois. Une dernière danse avant de descendre de la piste à jamais. Et elle sentait la chaleur de son souffle sur sa peau. Et chaque contact la glaçait. Et chaque contact la brûlait. Il en demandait encore. Toujours plus. Il lui en fallait toujours plus. Elle laissait ses lèvres se balader sur chaque parcelle d'elle même. Mais comme toujours, elle opposa de la résistance. Le jeu ne serait plus drôle, sinon. Et elle prenait sa place. Le lacérait de ses griffes dorées. Mordait sa chair douce et exquise. Ondulait comme un serpent à la surface limpide de l'eau. Feulait, laissant ses longs doigts fins frôler délicatement son épiderme. Une lueur ardente s'allumait dans son regard. Il était à elle. Et il l'avait toujours été. Elle soufflait. S’essoufflait. Son âme rayonnait. Dans la douleur. Dans la violence. Il griffa sa peau. Ses ongles glissèrent le long de ses hanches. Et elle ferma les yeux pour ne plus rien voir que le néant. Un néant euphorisant. Rejeta la tête en arrière. Un dernier souffle. Et l'éclair se propagea dans tout son corps, fourmilla sous sa chair, électrisa ses sens. Puis, tout retomba. Soupir. Dans la douleur. Dans la violence. Toujours. Elle finit par se lever, noua la ceinture de son kimono de façon lâche avant de regarder son reflet dans un des nombreux miroirs qui ponctuaient les murs. Rien que l'ombre d'elle même. Mais elle brûlait toujours. Pourtant, l'image que lui renvoyait la glace était celle d'une victime. Non, elle l'aimait. Elle n'était pas une victime. Mais de jour en jour, elle se fanait, comme si il aspirait toute l'énergie en elle. Elle s'immobilisa quand elle vit son reflet à lui derrière le sien. Il souriait. Pas le genre de sourire qui réchauffe le cœur, non. Le genre de sourire qui glace le sang. Il posa sa tête sur son épaule. Chuchota quelque chose à son oreille. L'expression sur le visage de la kunoichi se décomposa. Elle voulut protester. Mais il fut plus rapide. Bientôt, elle sentit la chaleur du sang qui ruisselait sur son visage. Tombée sous la violence du coup. La suite, elle a préféré l'oublier. Mais une chose était certaine, Toshishiro était parti. Parti pour toujours.
Asleep Un matin fatal, Hoshizora fut retrouvée dans un état lamentable, un état qui attira la pitié de sa famille, l'ayant pourtant prévenue des conséquences de ses actes. Son visage était en sang, sa colonne vertébrale brisée. Paralysée. Ses bras étaient couverts de bleus. Ce fut la fois de trop pour Shibien. Il envoya les meilleurs shinobis du village à la poursuite du récent déserteur. Il payerait pour avoir brisé sa fille. Il payerait le prix fort. Alors que des serviteurs des Sakyuu embarquaient le corps disloqué de la pauvre Hoshizora, Kohama regardait sa sœur, dans toute sa souffrance, rongée par le chagrin, poussée à l'autodestruction. Au suicide. Pendant des mois, elle resta au chevet d'Hoshizora. On avait soigné la pauvre jeune femme du mieux que l'on pouvait. Sa colonne vertébrale avait été miraculeusement réparée, ses blessures pansées. Mais son cœur étaient toujours en miettes. Certes, elle était en vie, mais en contrepartie, elle était devenue encore plus fragile qu'auparavant. Les conditions de ce rétablissement étaient dures à accepter. La plupart de ses fabuleuses facultés et de ses affinités avaient disparu. Elle ne pourrait jamais avoir d'enfants. Son dos et son bassin avaient été bien trop touchés pour êtres complètement remis. Elle oublia comment se battre à mains nues. Le Taijutsu fut comme effacé de sa mémoire. Sa seule affinité restante était Katon. Elle étaient en lambeaux. Rien de plus que l'ombre d'elle même. Quand elle s'était réveillée et qu'on lui avait appris la fuite définitive de Toshishiro, elle avait pleuré. Pleuré toutes les larmes qu'il lui restait. Mais le contact doux et apaisant de Kohama lui avait procuré un semblant de baume au cœur.
- Jamais je ne t'abandonnerai. Jamais. Je t'aime, Hoshizora. Aucune blessure, aucun coup, ne peut changer cela.
Hindi Sad diamonds Le plus terrible pour Suna arriva un an après le terrible accident d'Hoshizora. Shibien Sakyuu mourut lors d'une mission qu'il tenait à accomplir lui même : débusquer celui qui avait brisé l'âme et le cœur de sa fille. Les déserteurs étaient devenus de véritables problèmes, d'autant plus que certains combattaient sous la bannière des Yakuzas, la dernière chose dont les grandes nations avaient besoin. Il fut donc décidé qu'Hoshizora, à peine remise, grâce aux soins intensifs de sa sœur, serait la Rokudaime Kazekage. Un poste qu'elle même n'aurait jamais cru pouvoir tenir. Après tout, elle avait perdu presque toutes ses belles facultés. Et le deuil de son père étaient encore trop proche pour prendre ses pleines fonctions...Mais une lueur nouvelle scintillait dans le regard de la jeune femme. Une lueur de cruauté, plus puissante que jamais. Une lueur de désir, jamais éteinte. Une lueur de vengeance, encore naissante. Le Dédale des Vents fut sa nouvelle demeure. Une demeure digne d'un Kazekage. Une demeure vicieuse, étendue, un labyrinthe de couloirs, des jardins magnifiques, des antichambres luxueuses et des alcôves voluptueuses. Le Dédale des Vents fut le nouveau havre de la Kazekage. Son palais. Elle fut couverte de richesses. Et promit de protéger le pays du Vent au péril de sa vie. Ainsi, elle se décida à mener un long cortège, une longue marche à travers tous les villages de la nation. Elle salua tous les shinobis de ses rangs. Elle rendrait Suna prospère et puissant. La première chose qu'elle fit fut de renforcer la garde rapprochée qu'avait formée son père. Les très redoutées Lames Écarlates. Rares sont les shinobis ayant servit son père qui gardèrent leur poste. Elle décréta qu'une majorité de femmes devraient constituer ce corps d'élite, les rares hommes en faisant partie étant totalement dévoués à elle et à la cause du pays. Certains parlent d'un harem, d'autres parlent d'assassins nés, mais tous les Sunajin tremblent devant la grandeur de leur Kazekage et des terribles kunoichis et ninjas qui l'entourent. Le pays du Vent recèle bien plus de dangers qu'on ne veut bien l'avouer, désormais.
Epilogue Chaleur. Volupté. Calme. Elle se sentait si bien. Le soleil caressait sa peau de porcelaine et l'énergie qui bouillonnait en elle la parcourait de toutes part, fourmillant sous son épiderme fragile. Kohama se tenait à ses côtés, au bord de son immense lit, encore chaud d'un côté. Le shinobi qui avait partagé sa nuit se rhabillait à peine, sans que cela ne dérange la jeune sœur de la Kazekage. Cette dernière ouvrit doucement les yeux et sourit quand elle vit Kohama lui adresser un regard. La jeune femme vint chuchoter à l'oreille de sa sœur. Toute la torpeur se vida alors d'Hoshizora. Le shinobi jeta un regard inquisiteur à Kohama, alors qu'Hoshizora se levait lentement, enfilait son kimono et ses chaussures. Kohama répondit seulement par une expression entendue et le ninja sortit de la luxueuse alcôve. Hoshizora était tout sourire, surexcitée. Elle noua rapidement ses cheveux en une longue queue de cheval lui arrivant au bas du dos et Kohama la prit par le bras. Toutes deux sortirent de l’alcôve, puis des appartements d'Hoshizora avant de s'orienter dans le Dédale des Vents. Elles n'avaient aucun problème à trouver leur chemin. Le labyrinthe était une idée de la Kazekage et de sa sœur. Impossible pour elles de se perdre. Le rez de chaussée du palais était consacré à recevoir. Aux sous-sols se terrait la prison personnelle d'Hoshizora, ainsi que maintes salles de torture et de tourments. Toutes les Lames Ecarlates étaient déjà réunies en bas quand Hoshizora s'avança vers deux hommes retenus par des chaînes par un ninja vigoureux, aussi imposant qu'un bœuf. Ils les avaient trouvés. Hoshizora se posta devant eux, un sourire malsain dessiné sur son visage. Elle se pencha vers eux et chuchota. Une créature fabuleuse et sauvage venait s'enrouler autour de ses jambes. Un chat. Un chat bien trop grand pour en être un. Un félin féroce aux iris de jade étincelant et au pelage d'or. Il feula. Les deux déserteurs déglutirent, soudainement pris de convulsions.
- Alors c'est vous qui assassinez des genins de Suna dans le désert ?
Les deux hommes tremblaient de tout leur corps devant la silhouette terrifiante de la Kazekage et celle de la créature à ses pieds. Ils étaient déserteurs, sans aucun doute. De la vermine. Hoshizora scruta leurs visages tuméfiés. Ils avaient été frappés. Ce n'était pas assez. Ils devaient souffrir comme avaient souffert les pauvres enfants de la nation. Kohama, derrière sa sœur, baissa la tête. Jamais Hoshizora ne changerait. Cruauté. Désir de destruction masquant un désir de protection envers les habitants du pays du Vent.
-Je ne veux plus de déserteurs sur nos terres. Plus de Yakuzas non plus. Je ne veux que la sécurité du pays. Que ce soit clair. Tuez les ! Tuez les tous ! Tous autant qu'ils sont ! Ramenez les moi. Et pas de quartier !
Dans la douleur. Dans la violence. Toujours.
Dernière édition par Hoshizora Sakyuu le Sam 5 Jan - 20:50, édité 1 fois |
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