C'est ainsi que commença cette épopée. Un groupe du Clan Bachiatari, réunissant Azazel ; le Patriarche ; Hakujou ainsi que deux Anciens quittèrent les terres du pays de l'Eau. Le voyage à cheval jusqu'au port le plus proche, puis le voyage en bateau jusqu'à une cité portuaire du pays des Nuages prit plusieurs jours à l'escouade. Le Jinchuuriki, contrairement à ses trois compagnons, ne portait pas la tenue traditionnellement porté par ses semblables pour ce genre de mission. Il avait préféré se vêtir d'une pantalon noir, ainsi que d'un tee-shirt à col v disposant d'un col haut. Par-dessus cela, il avait enfilé un kimono ne recouvrant que la partie gauche de son torse. Son katana trônait pour une fois à sa taille, et non pas dans son dos comme à son habitude.

Le groupe se rendit dans un village à plusieurs kilomètres de là, où ils retrouvèrent dans un Dojo le chef des mercenaires sous les ordres des Bachiatari dans cette partie du Yuukan. Alors qu'Azazel et les deux Anciens s'occupaient de régler leurs affaires ici, l'Hôte fut quant à lui envoyé en direction du village caché de la Foudre afin de s'assurer de la fidélité d'un Clan local avec qui les utilisateurs du Hyoton commerçaient. Le trajet prit encore quelques heures au Shinobi, qui ne rencontra aucun problème majeur sur la route, hormis une attaque de brigands bien vite terminée par le massacre de ces derniers.



Le possesseur du Sept Queues ne répondit pas à son invité forcé, gardant cet expression glaciale sur le visage, sa marque de fabrique en quelque sorte. L'immense entrée de Kumo no kuni se trouvait en face de lui. Une imposante foule s'y trouvait, certains entrant tandis que d'autres sortaient. Et une quantité non négligeable de ninjas gardaient les portes.. Cela allait-il être un problème, en plus de la présence d'un autre Jinchuuriki non loin ? Qui plus est, si le Nanabi avait ressenti la présence d'un de ses frères, il était possible que l'inverse soit vrai également. Ne souhaitant pas tenter le diable, il détacha son bandeau, jusqu'alors accroché à sa ceinture, et le rangea dans une sacoche au bas de son dos. Il s'avança alors.

Hakujou passa les premiers gardes sans encombre, qui se contentèrent de le croire lorsqu'il indiqua être ici pour des affaires, sans toutefois préciser avec qui et quelle genre de commerce. Il se garda également de dévoiler son identité, et s'apprêta à continuer sa route lorsqu'une voix forte se fit entendre.



Se tournant légèrement, il observa l'homme qui avait parlé. Il 'agissait d'un géant, dépassant largement le porteur du Shichibi. La carrure de body-builder de l'inconnu devait sans doute faire son effet sur les champs de bataille.



Le visage du Bachiatari se ferma encore un peu plus à cette idée. Alors comme ça, les problèmes arrivaient.. Comment allait-il se débrouiller pour filer à l'anglaise, lui qui se devait de rejoindre le cœur même du village pour rejoindre ses contacts ? De plus, si la personne en face de lui était au même stade de maitrise, il n'allait pas tarder à être démasqué, si cela n'était pas encore le cas.

Le géant avait attiré l'attention sur le Bachiatari, chose lui déplaisant au plus haut point. Mais ce n'était pas le plus énervant. La majorité des gardes présents avaient formé un large cercle autour du Kirijin, qui porta machinalement sa main à son katana. Il jaugea l'ensemble des ninjas, près à faire parler son Hijutsu si le besoin se faisait sentir. Néanmoins, alors qu'il se préparait à dégainer pour tailler dans le tas, l'homme qui l'avait interpellé signala à ses subalternes ; une chose déduit par le fait qu'il donnait là un ordre ; de continuer leur routine, ce qu'ils firent tous non sans montrer leur lassitude. Lâchant le manche de son arme, l'adolescent fixa son interlocuteur, qui se rapprocha un peu trop à son goût.



L'inconu posa sa main sur l'épaule d'Hakujou, qui ressentit une quantité de Chakra incroyable. La sensation était étrange, comme une connexion, comme-ci les deux Jinchuurikis et leurs Bijuus n'avaient formé qu'un seul et même être l'espace d'une seconde. Il cru même entendre le Shichibi et l'Hachibi échanger quelques mots, avant que le garnement ne repousse le bras du Kumojin, se forçant à ne pas laisser apparaitre son énervement face à ce geste qu'il trouvait déplacé.



Semblable ? S'il croyait que le fait qu'ils étaient tout deux des Jinchuurikis suffisait à les rendre semblable, il se fourrait le doigt dans l’œil. Ils étaient des réceptacles pour des créatures d'une puissance démesurée, c'est un fait, mais cela n'en faisait pas des frères d'armes, ou je ne sais quel idiotie guerrière. Toutefois, le fait qu'il puisse vivre avec le Démon à Huit Queues dans son corps prouvait que le Golgote était digne d'un minimum de respect de la part du Bachiatari, lui qui ne jurait que par les compétences. Car contrairement au Shichibi, qui acceptait un Hôte après lui avoir fait passer une sorte d'examen sous forme d'affrontement, l'Hachibi était réputé pour tuer très rapidement son réceptacle.



Perdre le contrôle ? Cette remarque arracha un ricanement mesquin au chieur de première, lui qui ne doutait aucunement de sa propre force. Son entente avec Chomei était largement suffisante pour ne pas s'inquiéter d'un débordement imprévu de ce genre. Jamais une famille noble, et encore moi une comme la sienne, n'aurait laissé un Bijuu à une personne incapable de maintenir son Démon de Chakra en captivité.



Myubi Abuki, l'homme qu'avait cité Hakujou, n'était autre qu'un des plus important marchand du pays de la Foudre, spécialisé dans la vente de riz, mais également, et cela officieusement, fournisseur d'armes et d'hommes. Il était affilié aux Bachiatari sur plusieurs secteurs, les fournissant pour les actions clandestines du Clan. Bien entendu, les quantités astronomiques de riz achetées dissimulaient facilement le reste des achats.

Plusieurs questions vinrent à l'esprit du jeune Shinobi. Tout d'abord, qui était cet abruti qui se mêlait d'une affaire ne le concernant pas ? On ne lui avait jamais appris à ne pas écouter les conversation d'autrui ? Mais surtout, en plus d'indiquer à Hakujou que son interlocuteur maitrisait son Bijuu, il dévoila l'identité du Kirijin. Comment pouvait-il savoir qui il est ? Même au sein de son propre village, la majorité ne connaissait pas l'identité du porteur du Shichibi. Avait-il des espions au pays de l'Eau ? Rien que pour cela, un coup de katana dans la poitrine serait amplement mérité. Toutefois, lorsqu'il présenta un Sarutobi, indiquant qu'il s'agissait de son second, il déduisit qu'il avait en face de lui le Kage de Konoha, ou au moins un des dirigeants.



Alors lui.. Le Jinchuuriki du Nanabi n'avait qu'une envie, lui faire bouffer sa langue ! Mais engager un affrontement en terrain ennemi, qui plus est avec deux idiots du village de la Feuille sur le dos, était loin d'être une idée brillante. Il se jura néanmoins de le retrouver ultérieurement, pour lui raccourcir les jambes. Pendant ce temps, les trois hommes échangèrent des modalités totalement hypocrite.



Encore une fois, ce type faisait preuve de stupidité. Tout dans les muscles, rien dans le crâne le Kumojin ! Il pensait réellement que Kiri avait envoyé Hakujou ? Il n'était là que par demande de son chef de clan. De plus, il voulait obtenir ce qui lui revenait de droit, sa cargaison de riz. Mais alors qu'il comptait mettre les choses au clair, le Golgote lui tourna le dos, l'ignorant purement et simplement pour s'adresser aux Konohajins. C'était de trop.



L'Hôte avait clairement laisser sa colère éclater, bien que se retenant d'aller plus loin encore, lui qui n'hésiterait pas une seconde à rentrer dans le lard de ses interlocuteurs s'ils le provoquaient encore. Kumo se prétendait première puissance mondiale, et n'était même pas en mesure de tenir sa part du marché lors d'échanges commerciales ? Une grosse somme avait déjà été versé, il n'était pas question pour Hakujou de partir avant d'avoir obtenu gain de cause. De plus, il était dans l'obligation de repartir avec le riz, qui devait rejoindre Azazel au village regroupant les mercenaires sous leurs ordres.