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 Flashback : Rugissement bestiale sous la surface ... [Pv Yotsuki Dee]

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Kurowa Iatsu
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Kurowa Iatsu


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MessageSujet: Flashback : Rugissement bestiale sous la surface ... [Pv Yotsuki Dee]   Flashback : Rugissement bestiale sous la surface ... [Pv Yotsuki Dee] EmptyJeu 24 Jan - 17:54

Le calme avant la tempête. Un échange de légers grognements, de brefs mouvements sévères de la tête, ou de sortes de menaces proliférées selon les tentatives hésitantes du camp opposé. Chacun se toisait lentement, en un rituel des plus mystérieux, comme si d'aucun ne désirait réellement s'engager dans ce risque. Eh bien ... Curieuse affaire que d'étudier une confrontation entre deux animaux, surtout en l'absence de la parole pour comprendre d'emblée les raisons et autres motivations les poussant à en venir à ces méthodes. Là, posté à la hauteur d'une branche solide au milieu d'une verdure apaisante, je scrutais tranquillement le remue-ménage qui s'annonçait non loin, ne regrettant absolument pas de m'être dérobé un instant du chemin retour de ma mission. Rien de bien compliqué en soi, d'une tâche relevant davantage de la diplomatie commerciale que d'un véritable danger à défaire. La preuve, à l'aide de certaines de mes qualités et connaissances étendues, les objectifs s'avéraient maintenant accomplis, même si cela ne m'apporta pas de sujet valable à transformer en un chapitre de mes ouvrages ... Autant en profiter autrement ! Aussi me fusse d'un certain plaisir de parcourir les différents sentiers pays des oiseaux, doté d'un village fort sympathique, malgré un malaise évident sur les faciès de nombreux passants.

Parfois même en prenais-je pour mon grade dans les rues, à afficher ainsi le bandeau de ninja propre à ma nation ; Compréhensible, en tout cas pour ma part, en considérant les guerres passées. Pas facile de se trouver entre plusieurs grands territoires, la plupart du temps noyé entre deux camps imposants ... Meh, ne m'était pas encore donné de résoudre les malheurs récurrents du monde, ou du moins, pas tant que je ne découvrirais la fameuse réponse capable de clôturer ma longue quête. Mieux valait se concentrer sur les tumultes ici-bas, séparé des tracas du quotidien ... Ce à quoi mon esprit s'employait très bien, habitué à se vider des pensées superflues. Ainsi, mes pupilles ne quittaient pas d'un pouce les protagonistes enragés, tel en enfant découvrant pour la première fois la vie, fasciné. Cette comparaison ne correspondait peut-être pas vraiment à ma condition, notamment de par des occasions précédentes d'analyser les comportements primitifs, mais accordait une bonne idée de l'intérêt siégeant sur ma personne sur le moment. Je répétais l'expérience afin de m'assurer d'une unicité déjà relevée sur des créatures de la nature en d'autres de lieux, comme si tous fonctionnaient de la même manière. Me demandant même si nous faisions partie de ce rapprochement ...

Une patte relevée, puis la deuxième, le tout accompagné de griffes acérées. Une espèce comparable à un mélange de fauve et d'ours, visiblement spécifique à cet endroit. Son adversaire tenait plus des spécimens communs, plutôt imposant d'ailleurs. Et le plus lourd des deux, étranger à ma vision, entama une offensive marquée, avec cependant l'intention d'effrayer à en juger la portée prudente de sa tentative. Pas besoin d'être un génie pour deviner les motifs de l'altercation ; Probablement un partage d'habitats et de possessions vitales mal géré, sous l'obligation d'assurer la sécurité des siens. Bloc note ancré dans le creux de la paume de mes mains, j'inscrivais dessus avec une allure à demi-pressé les résultats de cette observation, sans en rater une miette. Du plus futile des situations au plus important, mon travail demeurait toujours d'une minutie identique, histoire de ne rater aucun détail. Après tout, pouvait-on dénicher dans les cas les plus insoupçonnables des trésors inestimables ... Ici s'en dégageait une règle relativement explicite.

Les animaux - dénués d'intelligence poussée comme celle des invocations - ne se battaient généralement que pour des nécessités essentielles -par rapport à mes expériences - de façon innée, d'où les notions d'instincts. Les humains les possédaient aussi, puisqu'une part de nos tourments prenait sources dans le besoin de survie. Mais aussi se confondait souvent avec une nuance plus subtile, de l'ego, étincelle fréquente des méprises inutiles ... Pourtant, persistait une facette que je ne parvenais pas à définir chez les bestioles en bas. Ce moment où, une fois plongé dans l'intensité d'une lutte sérieuse, apparaissait en surface un péché différent des raisons usuelles de cet art ... Cette même sensation étrange alimentant la rivalité. Établissant une légère pause, mes doigts firent tourner habilement l'outil de scribe, ma tête relevée pour appréhender les notes dans leur ensemble. La recherche de l'existence, de l'identité chez l'âme en face. Se comprendre mutuellement en silence. Cela exprimait bien le fond de ma pensée en cet instant ... Si proche de l'essence du combat. Subitement, les bêtes s'animèrent lors de ma réflexion, changeant rapidement de positions en plusieurs reprises. Me relevant alors, je n'eus d'autre choix que de me conformer à eux afin de garder une bonne emprise visuelle sur la scène, sautant vers d'épaisses branches voisines, toujours dans la discrétion. Jusqu'où iraient-ils ? Je risquais éventuellement de paraître cruel à patienter ainsi, passif, en m'abreuvant simplement de mes fantaisies ... Mais qu'allait changer une intervention là-dedans ? Plus tard, cela se renouvellera, le problème se situant ailleurs.

Les arrêtera-t-on avant la fin ?
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Yotsuki Dee
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MessageSujet: Re: Flashback : Rugissement bestiale sous la surface ... [Pv Yotsuki Dee]   Flashback : Rugissement bestiale sous la surface ... [Pv Yotsuki Dee] EmptySam 26 Jan - 9:22

    - Buvez encore voyons !

    - Mwahahahaha !


    Un éclat de rire bien sonore et bien idiot dans le genre. Un éclat de rire qui surplombait tout le bar. Un éclat de rire qui traduisait joie et bonne humeur. C’était bel et bien la fête dans l’un des nombreux bars du pays des oiseaux. D’ailleurs, il semblait bien que les serveuses dudit bar avaient eu beau pigeon à plumer. Et ce pigeon n’était autre que moi, bien sûr. Au milieu d’une cohorte de belles jeunes demoiselles qui m’incitaient à boire, j’étais comme qui dirait au paradis. J’avais un sourire béat aux lèvres, ainsi que les joues complètement rouges. Dans le monde d’aujourd’hui, il n’y avait rien de mieux que l’argent, les femmes et l’alcool, j’vous jure ! On avait l’habitude de dire que ces trois douceurs constituaient des vices pour tout shinobi qui se respecte, mais à mon sens, c’était faux et archi-faux ! Comment préférer la rudesse d’une arme blanche à la douceur d’une belle gironde, par exemple ? Question qui ne méritait même pas réponse, puisque j’étais l’un des plus grands partisans de la paix. Un gros pervers aussi, il ne fallait pas l’oublier. D’ailleurs, c’était cette facette de ma personnalité qui allait me conduire à…

    - Revenez quand vous voulez, monsieur !

    - Pffff…

    … Ma ruine. Mon soupir en disait long sur la phrase qui venait de m’être adressée. Revenir hein ? Comme si je pouvais… En fait, il n’y avait qu’à voir ma mine dépitée devant mon portefeuille vide pour comprendre mes états d’âmes. C’est dire à quel point les belles serveuses du bar que je venais de quitter m’avaient embobiné avec tout le bon cœur du monde. En arrivant dans ce pays neutre, je n’avais aucune prétention, si ce n’est profiter de mon semblant de liberté. Néanmoins, c’était sans compter ces profiteuses qui m’avaient attiré à elles comme des sirènes, et qui avaient joué de leur charme pour me faire payer de l’alcool à foison. Il ne m’avait pas fallu bien longtemps pour résister aux beaux sourires et aux décolletés qui se présentaient à moi. Mon sourire béat et le rire hébété qui s’en suivit firent vite de me vendre. Ces barmaids étaient tombées sur le client idéal ! Ça avait donc été des fous rires, de la danse, de l’alcool, des attouchements qui semblaient ne pas incommoder les belles demoiselles, et mon portefeuille qui s’était vidé peu à peu dans une petite fête totalement improvisée, me laissant impitoyablement sans le sou…

    Maintenant que je n’avais plus un rond, que pouvais-je bien faire… ? Effectuer des petits boulots comme j’en avais l’habitude, ou partir dormir dans les bois, avant de quitter ces contrées ? Question qui méritait sérieuse réflexion. Mais avant d’y trouver une réponse qui pourrait me satisfaire, il fallait me quitter la devanture du bar. Ce que je fis en commencer à errer doucement dans les rues du pays des oiseaux. Drôle de nom pour un pays ; même s’il ne l’usurpait pas puisque des volatiles, il y en avait plein. Quand on y repensait, les habitants de cette région ne devaient pas manquer de gibiers. Ça changeait effectivement des porcs et des sangliers et du poisson. J’eus tout de même un sourire lorsque je vis dans le ciel, une volée impressionnante d’hirondelles et de pigeons. On ne l’aurait peut-être pas dit, mais leur cohorte était pratiquement uniforme. Ces régions du monde des shinobis étaient vraiment un site paradisiaque, quand on y repensait. Un coin où il faisait bon vivre. J’aurai pu bien en profiter si je n’avais pas joué au con. A ce rythme-là, j’étais sûr et certain que les belles femmes allaient causer un jour ma perte…

    C’est à force de pensées que j’avais quitté le petit village pour rejoindre la forêt, sans trop m’en rendre compte. In fine, mon errance avait fini de répondre à mes préoccupations. Il n’y avait pratiquement plus de raisons de faire un choix puisque j’étais déjà en pleine nature. Pour un soir et gratuitement qui plus est, j’allais faire de l’herbe mon lit et du ciel ma toiture. C’était pas plus mal d’une manière ou d’une autre, puisque cela faisait bien longtemps que je n’avais pas dormi à la belle étoile. Mais alors que je m’enfonçais de plus en plus dans la forêt, je vis une image plus ou moins récurrente dans le monde animalier : Deux prédateurs plutôt imposants semblaient vouloir en découdre. Les grognements qu’ils poussaient auraient vite fait de faire fuir un individu lambda et même un ninja de bas étage, mais j’étais loin d’être tout ça. Aussi, avais-je commencé à taper des mains pour attirer leur attention, pendant que je m’avançais tout doucement vers eux : « Qu’est ce qui se passe ? Je suis suuuuuur que c’est à cause d’une femelle que vous vous battez, pas vrai ? » Il ne fit pas plus de deux secondes pour que ces animaux acquiescent de la tête…

    - Je le savais... Et c’est elle qui vous a dit qu’elle choisirait le vainqueur ?

    Blanc. Gros blanc. Les deux combattants eurent une mine pantoise. On pouvait voir de gros points d’interrogations clignoter au-dessus de leur tête, comme pour marquer leur ignorance à ce sujet, et l’aspect quelque peu comique de la situation. Ils échangèrent ensuite un long regard, avant de se mettre brusquement à courir dans la forêt, sans doute en quête d’une éventuelle réponse ; car si ça trouvait, aucun d’entre eux n’intéressait cette femelle tant convoitée. Comment avais-je pu régler cette affaire aussi facilement, que vous vous demandez ? Tout simple : J’avais une affinité toute particulière avec les animaux -Et non les invocations, qu’on s’entende bien-. Mon apparente bonté et mon perpétuel sourire m’aidait généralement à tempérer les ardeurs des plus grands prédateurs. Peut-être était-ce aussi un avantage lié à mon statut de jinchuuriki. Mais alors que je les regarder détaler comme des fous, j’eus l’horrible sensation d’être épié. Lorsque je relevai mon regard vers les branchages, je ne voyais personne. Loin d’être un sensoriel, je sentais pourtant quelque chose. Une filature depuis Kumo ? Noon. Quand même pas. Mais on allait très vite le savoir…

    Cherchant du regard quelque chose qui pourrait m’être utile au sol, j’eus la grande surprise de voir un kunai légèrement fendu. Cette arme allait suffire à mon bonheur, ça je pouvais vous le garantir. Je fronçai légèrement mes sourcils, tout de même. Y avait-il eu un combat ici ? Apparemment. L’arme que j’avais ramassée ne présentait pourtant pas de sang séché ou toute autre chose de ce genre. Ça avait p’être été un entrainement… Va savoir en fait. Toujours est-il que le kunai commença à briller fortement dans mes bras. Je n’avais toujours pas oublié mes doutes, ce qui m’amenait à inonder ce bijou providentiel de mon chakra. Le raiton était quelque chose quand même, quand on en avait la maitrise ; et c’était toujours un plaisir de voir que je n’avais pas perdu la main après tant de mois sans ne serait-ce qu’un seul petit entrainement. Je redirigeai alors mon regard vers l’endroit où mes soupçons étaient portés, avant de balancer soudainement l’arme vers cette direction. Celle-ci fila façon missile entre les branches et feuillages qu’elle parcourait sans soucis, menaçant de blesser sérieusement toute personne qui serait sur sa trajectoire par le plus grand des hasards.
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Kurowa Iatsu
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MessageSujet: Re: Flashback : Rugissement bestiale sous la surface ... [Pv Yotsuki Dee]   Flashback : Rugissement bestiale sous la surface ... [Pv Yotsuki Dee] EmptyDim 27 Jan - 18:11

Plongé tranquillement dans ma contemplation alors que je reprenais une place confortable sur la nouvelle branche allant me servir de siège, une voix se fit entendre d'à travers les feuillages des bois aux alentours, attirant irrémédiablement mon attention. Je ne pouvais m'empêcher d'adopter une certaine méfiance, me mettant brièvement en garde, au cas où l'on m'aurait débusqué. Enfin, à savoir encore quelle sorte de personne serait encore à mes trousses après la fin de ma mission. En cela, le message prodigué par les paroles du mystérieux inconnu ne semblait pas confirmer la source de mes appréhensions, d'un sens davantage déroutant puisque lié au sujet occupant actuellement les pages de mon bloc-notes. Surgissant des méandres de la forêt, celui-ci débarquait comme ça devant ces créatures sauvages avec une attitude quasi familière envers eux, tel des connaissances d'antan se retrouvant au détour d'une balade ... Mes yeux s'éprenaient d'un intérêt largement ravivé. Et contre toute attente, d'aucun ne se rua sur lui comme à leur habitude, les gueules emplies d'une réflexion palpable sur le fond très humain de ses suppositions ... Ou affirmations ? Difficile à croire ! Un homme communiquant avec les animaux ? Capable de les comprendre au-delà de mes modestes observations ? Rien de commun ...

Surement qu'une présentation en bonne et due forme après m'être dévoilé sans élan brusque de ma cachette ferait d'un meilleur accueil à son égard, évitant d'éventuelles méprises sur mes intentions. Si seulement mon esprit ne s'évertuait pas à transcrire encore et encore, sous le joug d'un mélange d'excitation et de satisfaction quant aux répercussions possibles de cette découverte en feuilletant sous un autre angle mes anciens ouvrages. Parenthèse. Intervention imprévue, porteuse d'intrigues rafraichissantes. À condition évidemment de parvenir à en découvrir davantage sur le bonhomme, selon les contours d'une personnalité risquant de s'avérer sympathique ou non. D'ici, je ne remarquais pas vraiment de signe distinctif d'une quelconque appartenance à un clan ou un village. Fallait descendre ... Mais je fus soudainement interrompu par les gesticulations suspectes de l'individu dont un flash lumineux jaillit des abords de sa silhouette, se dirigeant droit vers ma position. Surpris, je me mis en garde dans l'instant, prêt à réagir face à ce projectile très rapide, suffisant à impressionner, surtout lorsque sa pointe creusa net l'écorce de l'arbre à proximité, comme si rien ne persistait sur son chemin. Mortel, à n'en pas douter. Échoué plus loin, l'arme en question exposait les propriétés de la foudre qui vibrait encore à sa surface, jusqu'à perdre son énergie. Ainsi donc un Shinobi ...

« Si étrange d'arranger les querelles de ces animaux, et de se risquer à tuer par simple intuition. Jusqu'à même engager d'éventuels conflits entre nations ! M'enfin, je ne suis pas là pour ces histoires de politique et tout le schmilblick. Mieux encore, tu m'as subjugué dans l'optique de mon bouquin, avec cette faculté à comprendre les animaux. Sérieux ... Comment fais-tu hé ? »

Balançait-je, debout sur l'herbe, le regard à moitié sur lui et sur mon calepin, avant de refermer celui-ci sur un bruit sec. Ce sans aucune animosité ... Pas mon genre, en tout cas pas devant une telle situation. Plus comme un artiste curieux, content de sa rencontre. Tout à l'heure, juste après le projectile, mon corps entier s'était relâché dans le vide en une petite roulade arrière, avant d'atterrir sur le sol, à une distance raisonnable du ninja, à en juger le bandeau de Kumo entourant sa taille. Peu importe en fait, sauf si lui accordait un fanatisme trop exposé à ce détail. Ce détachement s'observait aisément à mes pupilles, essayant de fixer un point indéfini malgré la direction. L'une des méthodes de ma philosophie ; Se mettre dans un état suffisant à profiter de toutes les sensations apportées par l'extérieur. Là, en rangeant le petit livre au fond de ma sacoche d'une main, je pointais légèrement mon propre bandeau frontale, soupirant presque des enjeux que cela impliquait à chaque fois en termes de tensions ...

« Oue, c'est bien ça. Mais, tu n'étais pas la source principale de mon inspiration à la base, c'était plutôt la lutte entre ces deux-là que t'as fait fuir ... Serais-tu ma nouvelle muse, tiens ? »

Une invitation. Peut-être à établir un premier contact, selon bien sûr l'humeur de mon interlocuteur encore silencieux. Je ne m'attardais pas à poser les interrogations usuelles, de l'identité, l'origine, les motivations et autres, allant plutôt aux éléments les plus attrayants. En espérant le découvrir par la suite, en lui décrochant une petite joute amicale et ainsi se comprendre ... Toujours cette quête, même devant de telles circonstances, d'en apprendre sur le monde contre les obligations redondantes du quotidien ...
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Yotsuki Dee
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MessageSujet: Re: Flashback : Rugissement bestiale sous la surface ... [Pv Yotsuki Dee]   Flashback : Rugissement bestiale sous la surface ... [Pv Yotsuki Dee] EmptyMer 30 Jan - 20:56

    - Hmmm… J’ai ce don depuis tout petit en fait. Mais de là à être une muse…

    Je n’avais pas vraiment été surpris par l’apparition soudaine de ce shinobi. Niveau rapidité, on ne pouvait certainement pas m’étonner. Par contre, ce qui m’avait surpris, c’est que j’avais été depuis longtemps dans l’erreur quant aux origines de celui-ci. Alors que je croyais à un anbu de Kumo, j’avais plutôt affaire à un ninja du célèbre village d’Iwa. Un Iwajin somme toute. Que faisait-il là, loin de sa terre natale ? Pourquoi camouflait-il la moitié de son visage ? Faisait-il partie de l’anbu de son village ? Tant de questions qui bourdonnaient dans ma petite tête, que j’en venais à me perdre un peu. Le shinobi qui me faisait face n’était pas vraiment très grand. Il avait la constitution d’un homme normal en fait. Nonobstant cela, il n’était à prendre à la légère. Mon attaque avait beau être simple, mais il n’en demeurait pas moins qu’elle était redoutable. Ce kunai électrifié aurait pu aisément déraciner un arbre, c’est dire. Le fait même qu’il ait pu l’éviter sans trop de soucis dénotait d’un niveau honorable. Nul doute que j’avais devant moi un jônin de très haut niveau. Si aux premiers abords, il me semblait être d’un naturel sympathique, il me fallait tout de même faire attention. Un peu comme d’habitude quoi. La vie de shinobi n’était pas une sinécure…

    - Peut-être que je le dois à mon biju quand j’y repense…

    J’avais commencé à caresser mon ventre d’un air tendre, comme une mère enceinte le ferait avec son ventre arrondie. Gyûki m’avait pourri mon enfance, ça c’est clair, mais je ne lui en tenais pas rigueur. Après tout, lui aussi aspirait à sa liberté dans le temps, et n’avait jamais demandé à être en cage au fin fond de mon corps. Il ne me l’avait jamais avoué, mais je le percevais comme ça. C’était sans doute ce qui expliquait pourquoi j’avais du mal à le contrôler au-delà de six queues. Et puis, combien de fois avais-je été sauvé par son chakra lors de la précédente guerre shinobi ? Sûr et certain qu’il devenait un partenaire sur lequel je pouvais compter. De toute façon, il avait intérêt à ne pas me laisser crever. J’avais précédemment dit que j’allais faire attention, et je le faisais. Cependant, dire ouvertement que j’étais un jinchuuriki ne constituait pas vraiment un problème pour moi. A cause de mes anciens faits d’armes, je jouissais déjà d’une certaine réputation, surtout auprès de l’ancienne génération que j’avais marquée par mes prouesses martiales. Pourquoi le cacher alors ? De plus, ça effrayait généralement les potentiels emmerdeurs ou les petits voleurs qui prenaient parfois même la poudre d’escampette sous mes fous rires.

    - Tu m'en vois désolé pour l'attaque. J’ai cru qu’il s’agissait d’un emmerdeur, en fait. Les jinchuuriki ne sont jamais vraiment libres et tranquilles, même malgré l’âge. Mais vraiment, tu écris des livres ? Des livres érotiques aussi ?

    Ce n’était pas comme si j’avais eu la preuve d’avoir été suivi depuis que j’avais quitté Kumo, mais le passé d’un jinchuuriki n’était pas bien compliqué à comprendre. Hormis les souffrances physiques, l’hôte d’un biju n’était jamais vraiment libre de ses mouvements. Son village lui apparaissait donc comme une cage. Une cage rouillée et donc faible, mais qu’il ne pouvait pourtant pas forcer au risque de tuer ses proches. D’ailleurs, ma première apparition dans un pays autre que le mien, avait été du fait de la guerre. Pour repousser les lignes ennemies, il m’avait fallu suivre hors de nos frontières, l’ancien Raikage avec qui je formais une équipe d’enfer. Les shinobis de Suna devaient bien s’en souvenir. Actuellement donc, l’on pouvait affirmer que c’était réellement mon premier tourisme. Tourisme qui durait depuis six mois, maintenant et qui se passait sans véritables heurts. La paix régnait incontestablement entre les différentes nations, et cela se ressentait à travers la quiétude des pays neutres qui faisaient office de champ de batailles la plupart du temps. Le pays du gel, une contrée limitrophe à la nôtre, pouvait en témoigner par le passé. Après la guerre, et dans la perspective d’une paix durable, notre Daimyo avait même dû mettre la main à la poche pour soutenir cette nation neutre…

    - Bon ! C’est pas tout ça, mais il faut que je trouve un coin où dormir tranquille. Ça ne devrait pas être bien difficile. Bon courage pour l’écriture de ton bouquin, l’ami !


    Et suite à cette phrase, je commençai à marcher, puis le dépasser avec un petit sourire à la fois amical et désolé. Amical parce qu’il ne m’avait pas voulu de mal depuis le début de notre rencontre, et qu’il n’avait pas répliqué après mon attaque ; désolé parce que j’avais gâché ce qui semblait être la nouvelle source de son inspiration. En même temps, comment pouvait-on être inspiré par la bagarre entre deux animaux ? Ils étaient plutôt bizarres, les écrivains et les artistes. « Ah mais, j’ai une idée pour me faire pardonner ! » Dis-je en me retournant soudainement vers lui. Je posai mon sac de voyage au sol, avant de l’ouvrir et d’en sortir une grosse gourde que je n’utilisais plus depuis un bon bout de temps maintenant. J’approchai ensuite ladite gourde vers ma bouche, avant d’ouvrir cette dernière. On aurait pu croire qu’il allait en sortir de la salive, mais non. En lieu place, c’était plutôt une substance noire. De l’encre pure, tout simplement. Un petit bonus que m’attribuait Gyûki. Je restai dans cette position pendant une bonne minute, avant que la gourde ne soit enfin remplie ! Puis, j’essuyai mes lèvres, avant de jeter le bidon vers mon interlocuteur…

    - Tu dois dépenser une petite fortune dans l’encre, je pense. Considère ce présent comme une compensation et une preuve de ma bonne foi, dis-je tout sourire.
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