Dossier Shinobi Niveau de puissance: S Grade: Jônin / Hachibi no Jinchuuriki
Sujet: Retrouvailles {Nemu Nozuke} Mer 23 Jan - 10:25
La situation politique actuelle m’inquiétait beaucoup. Enormément même. Quelques conflits se faisaient sentir vers les frontières des plus grandes nations shinobis. On dénombrait parfois même quelques morts, mais pas assez pour débuter une lutte armée sans merci. Il s’agissait généralement de nunkenins ou de mercenaires qui n’avaient aucune valeur aux yeux de leurs employeurs. La tension était palpable, à son comble. La moindre erreur déclenchait une guerre irrémédiable. Une guerre qui allait se généraliser… Une guerre qui allait être plus meurtrière que les précédentes. C’était d’ailleurs ces constats qui avaient mis fin à ma longue exploration du monde des shinobis. Combien de temps avais-je quitté Kumo ? Plus ou moins deux années, ouaip. Ou peut-être plus. Toujours était-il que mon retour avait fait du bruit, et que j’avais été assez bien accueilli malgré mon statut de jinchuuriki. J’étais après tout l’un des héros de la précédente grande guerre et le premier hôte d’Hachibi à l’avoir autant maitrisé. De la fierté ? J’en ressentais énormément. Mais l’inquiétude était toujours là, ancrée dans mon cœur. D’ailleurs, celle-ci s’accrut quand je sus que nous n’avions toujours pas un nouveau Raikage. Etait-ce normal pour un village de cette envergure ? Bien sûr que non. Mis au courant de mon arrivée, le daimyo ainsi que le conseil du village firent vite de me convoquer pour me proposer la place vacante de chef de Kumo. Chose que je déclinai à leur plus grand désarroi. Kumo s’en sortait bien pour le moment, et il n’était pas question de chambouler le train-train quotidien de ses habitants par ma soudaine nomination.
Par la suite, je m’étais tranquillement retiré dans les montagnes du Unraikyo pour aller faire mon introspection et essayer de dompter le biju qui résidait en moi. Notre relation était on ne peut plus qu’amicale, mais je n’arrivais pas encore à le dompter comme je le voulais. Le taureau était plutôt tenace. Pas du genre à se laisser aller ou commander par quiconque. Nonobstant son caractère plutôt difficile, il me faisait plus ou moins confiance et me donnait parfois de la force pour pallier à mes faiblesses. Encore un peu et je tenais le bon bout, j’le sentais bien. Il me fallait réussir de toute façon ; car si la situation que je craignais venait à se produire, je ne donnais pas cher de ma peau. Ni de celle de mon biju, si jamais je ne faisais pas attention comme lors de la précédente guerre. C’est fort de cela que je pris sur moi de faire un entrainement intensif. Toujours à communiquer profondément avec Hachibi, voire à la défier. Et forcément, ça finissait généralement par une défaite lamentable et une certaine exaspération de ma part. A force d’efforts, on finissait non seulement par être énervé et découragé. C’était un peu mon cas. J’avais beau être patient, mais comme on avait l’art de le dire, la patience avait ses limites. J’étais même reparti sur l’île des tortues pour essayer de rééditer l’exploit, mais quedal. Là encore, j’échouai comme toutes les autres précédentes années, même si bizarrement, ça amusait mon biju plus qu’autre chose, qui semblait parfois même m’encourager à le battre pour avoir sa pleine puissance. Si d’une manière ou d’une autre, sa confiance était acquise, il me fallait créer l’exploit de le battre à plat de couture !
C’est après deux longues semaines de solitude que j’entrepris de refaire du social. Entre mes entrainements et la convocation au conseil du village, je n’avais pas eu trop de temps pour les autres. Aussi revis-je avec bon cœur tous mes anciens partenaires de combats, mes amis et la plupart des shinobis que j’avais déjà formés après la seconde guerre. Tous furent joyeux de me revoir. J’eus même la visite des plus belles filles de Kumo impressionné par mon histoire et par mon statut. Un vrai bonheur, j’vous jure ! Et ces retrouvailles durèrent une semaine. Cependant, une seule personne manquait à l’appel. Trois semaines après mon retour définitif, je ne l’avais toujours pas rencontré, et cela m’inquiétait. C’était un brave petit, ce Nozuke. Il me rappelait ma propre jeunesse. Sa solitude ? Je la comprenais aisément. Son caractère ? Egalement. J’avais même connu son grand-père. L’un des seuls hommes qui m’estimait lorsque pourtant, tous s’évertuaient à me détester parce que j’étais l’hôte d’un biju. Il lui arrivait même de soigner mes blessures après mes entrainements difficiles et à me réconforter. Un brave médecin à qui je devais beaucoup. J’avais essayé de faire son éducation par le passé, mais mes absences et sa peur apparente de mon physique n’avaient pas beaucoup aidé. De ce fait, je comptais vraiment rattraper le temps perdu et devenir une épaule sur laquelle il pourrait se reposer, un grand frère sur qui il pourrait compter. C’est dans cette optique des choses que je débarquai un bon matin chez lui avec des sachets remplis de victuailles et de sucreries en tout genre. Une fois au seuil de sa porte, je toquai cette dernière…
En espérant qu’il serait là et qu’il allait m’ouvrir.
